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Billet de blog 4 avril 2011

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Lettre ouverte aux conseillers de la majorité de la Région Rhône-Alpes

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L'école républicaine et laïque, nous le savons tous, est l'un des derniers remparts dressé contre les valeurs du néo-libéralisme: en effet, l'idéologie de la réussite à tout prix et de la glorification de l'argent, sont incompatibles avec les valeurs de solidarité et de fraternité que l'école a pour mission de véhiculer. Or, le triste « spectacle » auquel il nous est donné d'assister depuis maintenant près de six mois est celui d'un président de Région, socialiste, qui menace l'existence d'un lycée à Grenoble, qui est justement l'un des plus emblématiques du point de vue de ces valeurs, comme l'a démontré la longue et belle lutte menée conjointement par les parents, les élèves et les personnels de l'établissement.

Nous ne pouvons accepter que la gauche accompagne un temps soit peu cette politique darwiniste appliquée au domaine de l'éducation, car, si l'individualisme sauvage, le culte du plus fort et du plus performant, qui imprègne désormais la société toute entière, deviennent la politique de la droite comme de la gauche, alors les enseignants continueront d'être démoralisés, la jeunesse continuera à se détourner de l'école et les électeurs des urnes.

Il va vous être demandé jeudi prochain d'accorder un « droit à défendre » au président Queyranne face à deux recours déposés par des usagers du lycée Mounier. Nous vous prions solennellement de ne pas le lui accorder, afin qu'il assume seul les conséquences des décisions qu'il a prises dans ce dossier; ce sera l'occasion de lui rappeler que celles-ci sont contraires à l'idéal et aux valeurs de la gauche républicaine. Nous vous demandons également d'user de toute votre influence pour que le vote du 26 janvier de la commission formation initiale et lycées soit enfin respecté et que le mot « démocratie » reprenne enfin tout son sens dans cette malheureuse « affaire Mounier ».

Il en va du crédit de la gauche à mener une autre politique en 2012.

Je vous prie, Madame la conseillère, Monsieur le conseiller, de bien vouloir agréer mes salutations citoyennes et républicaines.

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