Depuis plus d’un an, l'avenir du lycée Mounier est assombri par les décisions du Président Queyranne et de ses services généraux : ajournement du concours d’architecte alors que la restructuration était lancée (janvier 2010), fermeture totale du lycée (septembre2011), puis fermeture progressive et enfin reconstruction (11 janvier 2011) avec une diminution drastique de l'effectif du lycée.
Ces décisions ont été prises en agitant l'épouvantail d'un problème de sécurité sur les bâtiments, sans aucune concertation avec la commission lycée du conseil régional, sans concertation avec les représentants de la région au conseil d'administration du lycée et pour un coût qui dépassera largement celui du projet stoppé il y a 20 mois.
Et pourtant :
- L’utilisation des bâtiments actuels est possible pendant la reconstruction. Les experts techniques mandatés par la région ont conclu que l’analyse des capteurs « n'a pas montré de tendance pouvant signifier une instabilité de la structure ». ( Rapport cabinet Concrete juillet 2011 ).
- La construction des nouveaux bâtiments est possible sur l’espace actuellement libre comme cela était prévu par la région en 2009 lors de la programmation initiale (le tènement foncier est de 3 ha).
- L’effectif de 300 élèves pendant la reconstruction est insuffisant pour que le rectorat maintienne toutes les options qui permettent la mixité sociale. Mixité sociale qui fait la force et l'identité de ce lycée.
- L’utilisation de bâtiments préfabriqués et l’accueil temporaire des élèves dans les autres établissements coûtent environ 700 000 € cette année au conseil régional. Ce chiffre sera largement dépassé les prochaines années lorsque les 300 élèves seront dans des préfabriqués.
- La diminution de l’effectif permet au lycée privé voisin de palier à sa chute d’effectif de 42% en 6 ans (source rectorat de Grenoble).
La communauté éducative demande donc aux élus régionaux, dans la continuité de leur vote, de reprendre la main sur le dossier ;
- de porter l’effectif à 500 élèves pendant la durée des travaux, conformément à la motion de la commission lycée du conseil régional votée à l’unanimité le 26 janvier dernier;
- de confirmer le nouveau projet sur la base de 1 200 élèves, seuil minimum pour garantir une véritable mixité sociale si le site est amené à accueillir la filière professionnelle du lycée Jean Jaurès;
«Le dialogue permanent c’est la clé des bonnes décisions» (Extrait de la profession de foi du candidat Queyranne en mars 2010).