Jets d'encre (avatar)

Jets d'encre

Association nationale pour la promotion et la défense de la presse d'initiative jeune

Abonné·e de Mediapart

3 Billets

0 Édition

Billet de blog 13 mars 2019

Jets d'encre (avatar)

Jets d'encre

Association nationale pour la promotion et la défense de la presse d'initiative jeune

Abonné·e de Mediapart

Pourquoi un prix pour les journaux jeunes est nécessaire

Un prix pour la presse jeune, c’est avant tout une façon de considérer une passion souvent mésestimée.

Jets d'encre (avatar)

Jets d'encre

Association nationale pour la promotion et la défense de la presse d'initiative jeune

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Parfois, un groupe d’amis ou d’élèves a cette idée un peu folle. Mettre en commun leur vision des choses et leur envie d’écrire pour la donner au monde. D’un point de vue extérieur, cela n’a rien de fou : la vie de l’élève est rythmée par les dissertations et les commentaires. Et pourtant, c’est un investissement considérable.

Un journal, ce n’est pas qu’un amas de fragments de texte. C’est une ligne directrice, une âme, un souffle, une maquette, des heures de relectures, des factures, des réunions, des tensions, du stress, des deadlines. En deux mots un journal c’est une aventure collective. C’est le choix de ne plus compter ses heures et d’exposer ses pensées aux yeux des autres.

Mais alors pourquoi mener cette barque ? Il y a, bien entendu, la passion et la rage de voir sa voix entendue. Patrick Modiano disait « on décide d’écrire parce qu’il y a quelque chose qui cloche, sinon on se contenterait de vivre ». Mais surtout, il y a cette sensation présomptueuse et plus-ou-moins inavouée d’aider. Chaque lettre écrite, c’est un espoir que les gens vivront mieux en sachant ça, qu’on pourra les faire agir pour le Bien.

Kaléïdo'scoop, une opportunité unique

Peut-être l’aurez-vous compris, si un journal était un bateau, il voguerait sur l’océan des doutes et des craintes. Car oui, derrière cette vision à sens unique du journalisme, il se peut qu’on ait du mal à trouver son public.

J’ai lancé mon webjournal en décembre 2015. J’avais besoin de faire valoir mes idées, j’avais besoin que mes amis puissent aussi se faire entendre, j’avais besoin de fixer mes propres règles de publication, convaincu qu’elles seraient meilleures. Notre lectorat n’était pas toujours au rendez-vous parfois absent, souvent muet.

Mais alors comment juger son propre travail ? Comment savoir que l’on va dans la bonne direction ? Que même si l’article a été vu dix fois, il demeure toujours aussi pertinent ? Et bien il y a Kaléïdo’scoop.

Kaléïdo’scoop ça a été, pour moi, l’occasion d’apprendre que parmi les jounaux web ayant participé cette année-là au concours, le mien était le meilleur. Kaléïdoscoop c’était la possibilité de me dire que même si le succès n’était pas là, la qualité l’était quand même. Réaliser que tout ça, ce n’est pas fait en vain. Être reconnu par un jury, c’est la meilleure des récompenses.

Kaléïdo’scoop c’est aussi l’occasion de recevoir du matériel qui va servir. Pour moi un scanner et une tablette graphique. Outre la symbolique du matériel, c’est la possibilité de divertir ses supports, d’informer autrement, d’aller plus loin.

Kaléïdo’scoop c’est donner la force et les moyens pour une rédaction de se dire que son acharnement n’est pas futile.

Gaspard Dareths

Underlined a remporté le prix du meilleur journal en ligne à l'édition 2016 du concours Kaléïdo'scoop.

Les inscriptions à l'édition 2019 du concours sont ouvertes jusqu'au 7 avril pour les journaux papier, en ligne et web radios.

Illustration 1

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.