Dans le discours ambiant, l’éducation nationale apparaît comme un secteur prioritaire, préservé de la politique d’austérité
En réalité quand on examine ce qui se passe effectivement, on est loin du compte
Trois exemples
1)les conditions de la rentrée 2014 qui apparaît très difficile
Ø les moyens prévus ne suffisent pas et de loin pour faire face à la hausse des effectifs , longtemps sous –évaluée (à dessein ?) par les services du Ministère ?
Ø l’exemple de l’académie de Versailles (la plus grosse de France) :
3037 élèves en plus, seulement 100 emplois supplémentaires, 5 postes de CPE et davantage d’heures supplémentaires !http://www.versailles.snes.edu/spip.php?article3109
Ø A noter que le recteur de l’académie de Versailles ,M. Duwoye , n’est pas un inconnu : ex dircab de Peillon , cet énarque , ex de la promotion Voltaire , ex secrétaire général du Ministère sous Sarko , a servi dans une belle continuité au Ministère sous la droite comme sous la gauche et aujourd’hui il continue dans un total refus d’écoute des personnels : les mêmes pour faire la même chose ?
2)le Ministre Peillon a proclamé la priorité à l’Education prioritaire
ce qui est très positif , mais en même temps les représentants de M Peillon(directeur départemental éducation du 92, recteur de Versailles) dépouillent de leurs moyens les établissements dans le 92 classés prioritaires et persistent en dépit d’un mouvement important
voir ci dessous
Mobilisation dans le 92 : appel à continuer la mobilisation, communiqué de presse
http://www.versailles.snes.edu/spip.php?article3149
On attend avec impatience que Monsieur Peillon remette à leur place ces administrateurs zélés qui font le contraire de qu’il dit .
3)priorité à l’Education ? salaires bloqués , salaires en baisse
Ø comme pour tous les fonctionnaires , le point d’indice des enseignants était gelé sous Sarko , il reste gelé sous Hollande, l’augmentation de la cotisation retraite se traduit par une baisse des salaires nets
Ø en même temps , le traitement brut des nouveaux certifiés baisse à la prochaine rentrée de 2000 € à 1600 €
Ø cette question ne concerne pas que les seuls enseignants : si l’on veut que demain les élèves aient des profs , il est indispensable de recruter suffisamment de nouveaux enseignants . il faudrait donc , après la vague destructive Sarko , rendre à nouveau la profession attractive ; On n’en prend pas le chemin.
Quand la tendance de fond est à la baisse de la dépense de la dépense publique , à la stigmatisation d’un état « trop lourd », « trop cher » à la mise en cause du coût du travail , aucun secteur ne peut espérer être épargné et les exemples ci dessus montrent bien ce que la baisse de la dépense publique signifie concrètement.
Alors , il n’y a pas d’autre issue que la remise en cause de cette politique néo libérale qui se poursuit et s’aggrave de Sarko à Hollande et n’épargne personne sauf le 1 % de privilégiés pour qui elle est faite(et pour lesquels rien n’est « trop cher »).