Il y avait ces jours de dimanche où mon père me prenait par la main et m'emmenait devant des tableaux, des fêtes, des kermesses, des jeux d'enfants dans les villages, et il me disait Regarde regarde comme ça tourne, tous ces ronds, comme ça tourne, ça tourne ! et c'était vrai, c'étaient des ronds partout dans les tableaux, pas des ronds dans l’eau, des ronds qui tournaient ; et dans ma tête ça tournait aussi, parce qu’avec lui, je me sentais voir plus fort que ce que pouvaient voir et sentir les autres autour de nous ; grâce à lui, je voyais plus loin que ce que les autres voyaient, et ça me faisait du bien...
Parce qu’avec lui, je prenais le temps de m’ennuyer devant les images, j’apprenais à sentir du dedans les mouvements qui peuvent en sortir.
(transcription d'après Catherine Bareau :
dommage !... je ne sais pas inclure un MP3 dans le blog)