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Billet de blog 17 novembre 2010

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17. INSIDE JOB : « La crise des banques est un hold-hup organisé depuis l'intérieur-même de l’ordre économique international »

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Inside Job : explorant les mécaniques boursières et politiques qui appauvrissent les populations dans le monde, sortie aujourd’hui en salles du film documentaire américain de Charles Ferguson‎‎, déjà nommé à l’Oscar pour son documentaire No End In Sight,

La dépression mondiale, dont le coût s'élève à plus de 20 000 milliards de dollars, a engendré pour des millions de personnes la perte de leur emploi et leur maison. Au travers d'enquêtes approfondies et d'entretiens avec des acteurs majeurs de la finance, des hommes politiques et des journalistes, le film retrace l'émergence d'une industrie scélérate et dévoile les relations nocives qui ont corrompu la politique, les autorités de régulation et le monde universitaire. Narré par l'acteur oscarisé Matt Damon, le film a été tourné entre les États-Unis, l’Islande, l’Angleterre, la France, Singapour et la Chine.

Ce film est projeté dans 23 salles en France5 vidéos : Inside Job

· Bande-annonce

· Extrait 1 Vost

· Extrait 2 Vost

· Extrait 3 Vost

· Extrait 4 Vost

Ce film s’efforce de dresser un portrait complet et synthétique d’un sujet d’actualité essentiel. Il y est question de la pire crise financière depuis la Grande Dépression, une crise dont nous subissons toujours les effets et qui trouve des répercussions dramatiques jusque dans la gestion de la dette de plusieurs pays européens, provocant une instabilité financière planétaire.

Cette crise était pourtant tout à fait évitable ; en effet, à la suite de la Grande Dépression, des mécanismes ont été mis en place et ont protégé les États-Unis de toute crise financière. Cependant, avec la dérégulation progressive du secteur financier, les années 80 ont vu l’émergence d’une industrie de plus en plus criminelle, dont les « innovations » ont provoqué une succession de crises financières. Chaque crise était pire que la précédente, et pourtant, au vu des enjeux d’enrichissement et du pouvoir croissant de l’industrie, chacune a envoyé très peu de gens derrière les barreaux. Dans le cas de cette dernière crise, malgré des fraudes qui ont provoqué des milliers de milliards de pertes, personne n’est allé en prison. J’ai conçu ce film avec l’espoir qu’en moins de deux heures, il permette à tout le monde de comprendre la nature fondamentale et les causes de ce problème. J’espère également qu’après avoir vu ce film, au-delà des opinions politiques personnelles de chacun, nous comprendrons tous l’importance de rétablir l’honnêteté et la stabilité de notre système financier, et de tenir pour responsables ceux qui l’ont détruit.

Un intervenant : William Ackman Managing partner, fondateur et CEO du hedge fund Pershing Square Capital Management. Il est connu pour être l’activiste financier dont la présentation de 2007, “Who Is Holding the Bag?” a été l’un des premiers cris d’alarme sur la crise imminente.

Glossaire : Asset Backed Security (ABS) – valeur mobilière adossée à des actifsLes ABS sont des titres financiers adossés à un prêt, un bail ou des actifs clients autres que des titres immobiliers ou titres hypothécaires. Pour les investisseurs, les ABS représentent une alternative à l’investissement dans la dette d’entreprise. Un ABS est par essence la même chose qu’un titre hypothécaire, sauf que les valeurs auxquelles il est adossé sont des actifs comme des prêts à la consommation, des bails, des paiements de cartes de crédit, des créances commerciales, des royalties et autres, et non des titres hypothécaires.

le 16 Novembre 2010 par Isabelle Aithnard, pour Évènement

Si ‘Wall Street 2’ prétendait dépeindre le cynisme des géants de la finance, ce thriller souvent jargonneux d'Oliver Stone fait figure de bluette comparé à ‘Inside Job’, un documentaire signé de Charles Ferguson, docteur en sciences politiques passé derrière la caméra.
Narré par Matt Damon, ‘Inside Job’ est un réquisitoire contre les responsables de la crise de 2008 dans laquelle le monde entier s'est enlisé.

Ce n'étaient ni des gangsters, ni des terroristes, mais des banquiers, des présidents haut placés conscients et responsables. Ce hold-up, raconte le documentariste pour justifier le titre de son film, a été commis de l'intérieur.

Clair, abordable et pédagogique, le travail de Charles Ferguson (primé au festival du film de Sundance en 2007 pour ‘Irak, de la dictature au chaos’) démontre, avec une rigueur et une précision quasi chirurgicales, les relations incestueuses entre Wall Street, le Trésor américain et les universités spécialisées dans la finance.
À l'aide d'un montage vif, serré et efficace, il explique, par le menu, comment les banques d'affaires ont spéculé sur l'effondrement des produits qu'elles avaient recommandés à leurs clients issus de la petite bourgeoisie et du prolétariat. Et comment elles ont orchestré une faillite quasi-mondiale en connaissance de cause et sans aucun scrupule.
Absent de l'image, présent à travers les questions qui poussent la plupart des intervenants (acteurs majeurs de la banque, de la politique, du journalisme rencontrés dans le monde entier) dans leurs retranchements, Ferguson se pose comme l'anti-Michael Moore, dont la partialité affaiblit souvent le propos. Cette brillante enquête s'achève sur un constat des plus amers : deux ans après le cataclysme, rien n'a vraiment changé. Pire, nous ne somme peut-être qu’au début du cauchemar !

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