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Billet de blog 25 octobre 2015

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L’arithmétique des Pieds Nickelés

Le problème est simple : refuser le système ? lui céder en partie ? ou lui céder totalement ?...

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Le problème est simple : refuser le système ? lui céder en partie ? ou lui céder totalement ?...

Dans nos sociétés, nous fonctionnons comme nos trois lascars emprisonnés sans aucune possibilité de se consulter. Chacun reçoit la visite du directeur de la prison qui leur soumet les alternatives suivantes :

  • – Si tu ne parles pas et que tes confrères ne parlent pas non plus, vous êtes tous libres, sans aucune charge contre vous.
  • – Si tu dénonces un de tes confrères, tu es libre et il est incarcéré.
  • – Si un de tes confrères te dénonce, tu es incarcéré.

Que croyez-vous que chacun fera ?...

Ne pas parler du tout et sortir tous ensemble de l'enfermement ?...

Eh bien non !

Calculs de probabilités

Si l’on fait l'expérience autour de nous, on voit bien que l’essentiel de notre temps se passe hélas à dénoncer ou à se défendre de dénonciations de voisinages, d’amis, de confrères, de collègues, de boulot, de parti, de syndicat, d'association... et que tout ce temps passé, la bride sur le cou, à une infinité de querelles, c’est un temps qui nous emprisonne nous-mêmes.

Aucun de nous n’est parfait, soit ! et nous nous traînons tous des casseroles, ok. Cependant, il nous suffirait, tous, unanimement, de taire nos différences, nos rancœurs, nos acrimonies en ne considérant en tout état de cause que la seule responsabilité du côté de ceux qui ont fabriqué le système qui enferme chacun de nous, et alors ce système deviendrait totalement impuissant à exercer quelque pouvoir que ce soit sur nous.

Nous savons tous qu'arrêter de consommer très bon marché, OGM, grande distribution alimentaire ou à la pompe à essence, nous savons tous que ça suffirait à ôter tout pouvoir financier aux actionnaires et aux boursico-tueurs, nous le savons tous, et aucun de nous ne le fait pleinement, et, pour des raisons purement légales, aucun organisme jamais ne pourra appeller au boycott, ne serait-ce que ponctuellement, à une date fixée à l'avance.

Et pourtant, pourtant, pourtant !

Le 17 novembre 2012, 40 000 personnes rassemblées à Notre-Dame-Des-Landes ont suffi à faire descendre les cours de la Bourse, chez Vinci, en-dessous de la masse critique. Ce coup-là n'a duré qu'une journée. Il aurait fallu amplifier le mouvement, et c'en était fini de leur arrogante hégémonie.

Nous sommes en partie responsables de la permanence du système. Par manque de solidarités entre gens du peuple.

Les Rroms, les sans-papiers, les chômeurs, les sans-droits, les personnes en transit, les expulsés, les migrants, les réfugiés et ceux qui demandent asile ne nous remercieront jamais assez de cette conscience-là.

Jean-Jacques M’µ

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