Nous appartenons au groupe le plus important de ces élections, celui des abstentionnistes.
Nous constatons que le résultat des élections européennes révèle dans notre pays une très grande proportion d'abstentionnistes. Les électeurs qui se sont exprimés par les urnes se sont partagés essentiellement les cinq partis traditionnels sur les 32 listes proposées au scrutin. Ces électeurs sont pour la plupart convaincus des idées libérales et productivistes qui s'imposent en Europe et dans le monde.
Nous dénonçons l'accent que portent les observateurs sur le parti d'extrême droite, ces commentaires de nouveaux chiens de garde du capitalisme voudraient pouvoir faire oublier les lois anti-sociales qui ne favorisent que le consumérisme de la grande distribution nourrissant d'OGM les populations. Dans notre pays, depuis de très nombreuses décennies les grands organes d'informations sont dominés par Dassault et Lagardère, eux-mêmes grands patrons de l'industrie de l'armement. Leurs propagandes nous imposent de fait un système énergétique inféodé aux grandes multinationales pétrolières et aux nucléocrates. Nous nous élevons contre le chômage et contre les persécutions visant les boucs émissaires désignés que sont les populations défavorisées, les étrangers, les migrants, les sans-papiers, les Rroms. Nous refusons les discours identitaires, protectionnistes et nationalistes qui coûtent plus cher en surveillances, contrôles et mesures d'exclusion que les politiques de tolérance et d'acceptation. Ces entreprises cotées en bourse induisent de la part des pouvoirs corrompus qui ne nous représentent pas, les dispositions légales qui conduisent à l'échec scolaire, à la grande pauvreté, à l'exclusion sociale et aux mesures dites d'austérité qui renforcent la concentration des richesses aux mains de quelques privilégiés.
Nous préconisons des lois d'ouverture, d'accueil et d'acceptation, la répartition équitable des ressources à partir d'un minimum d'existence pour tous, la restitution de chacun à ses droits à l'éducation, à la santé, à l'alimentation, à la libre circulation des personnes et des idées, selon les dispositions de la déclaration universelle des droits humains de 1948 et la convention 169 de l'OIT. Nous réclamons la réindexation des salaires au prix de la consommation. Nous demandons la suppression des impôts indirects injustes comme la TVA ou la CSG. Au contraire des gouvernements passés, qui se sont soumis aux règles financières des banques au préjudice des populations qui leur faisaient confiance et qu'ils ont trompées et pressurées, nous voulons un gouvernement appelé de nos vœux par une nouvelle Constitution.
Jean-Jacques M’µ