La police et l’armée se sont détournées de l’oppression contre les populations. En Tunisie et en Égypte. Du moins en ces temps troubles... Sans doute avant de lancer leurs chars ?.. comme les Soviétiques en août 1968 sur le printemps de Prague. Et voilà que l’agence Reuters nous fournit cette information croquignolette – pour... la France !... (je crois savoir que Reuters ne dépend pas des mêmes intérêts que l’AFP ou d’autres organes de presse tels que ceux de Dassaut et de Lagardère, par ailleurs maîtres des forges militarisées à destination des pays les plus corrompus de la planète en même temps que maîtres à penser de la plupart de nos journaux, une exclusivité bien franco-française, dont le système est très éprouvé, on le sait, pour résoudre les conflits d’intérêts entre les marchands d’armes et l’indépendance de l’information).
Quoi qu'il en soit, Israël propose « la plus grande réserve vis-à-vis du voisin égyptien avec qui il a conservé 30 ans de paix ». On comprend que les systèmes se soutiennent au moins par “la plus grande retenue”, lorsque leurs intérêts sont à ce point confondus... On le comprend aussi, toutes proportions gardées, avec notre ministre des Affraires étrangères qui, soit dit en passant, et avec à peine un peu moins de retenue... passait tout de même ses dernières fêtes en Tunisie avant de leur proposer spontanément les services de nos propres forces à mâter (pour rappel : les manifestants pacifistes et pacifiques – désobéissants non-violents – contre les déchets nucléaires d’Areva ont été chargés manu militari et... condamnés ce dernier automne !... (voir billet n°15. Répression contre militants anti-nucléaires non violents)
On devine derrière ces manœuvres une certaine conception de l’ordre et de la sécurité que même un policier – obéissant sans état d’âme – peut comprendre quand il lui faut choisir entre les injonctions de son système et les appels de la population contre les irradiations de l’uranium enrichi)...
Mais voilà qu’à présent, ce sera désormais nos propres manifestations qui vont devoir se passer du bras armé des répressions policières : les compagnies républicaines de sécurité n’apprécient pas les mesures d’austérité et leur éradication. Il faut les sauver !... Que seront nos manifs sans eux !... Je les regrette déjà ! Et, bien que je sais que je ne serai ni lu ni suivi d'effet, je demanderai bien une minute de silence pour... me retenir à mon tour.
JJ M'µ
Je cite donc cet article de Jean-François Rosnoblet, édité par Thierry Lévêque :
Epidémie d’arrêts maladie chez les CRS mécontents
Le malaise provoqué chez les policiers français par la probable fermeture de deux compagnies de CRS à Marseille et Lyon provoque un absentéisme volontaire et ce qui s'apparente à une grève de la faim. Lire la suite l'article
Les effectifs de plusieurs compagnies de CRS ont pris la décision de ne plus s'alimenter ou d'avoir recours massivement à des arrêts maladie, dit-on de source syndicale dimanche. Ils réfutent cependant les termes de "grève de la faim".
C'est la dernière méthode en date pour exprimer une protestation de plus en vive dans la police contre des réductions ou suppressions d'effectifs imputées aux économies budgétaires générales de l'Etat.
A Lyon, 90 CRS de Sainte-Foy-les-Lyon, soit 70% des effectifs de la compagnie, ont été les premiers à manifester ainsi mercredi leur colère contre le projet de fermeture de leur compagnie.
Ces policiers ont présenté des arrêts maladie à leur hiérarchie pour justifier leur absence, l'une des seules façons pour ces fonctionnaires de police, qui ont interdiction de faire grève et sont soumis au devoir de réserve, d'exprimer leur mécontentement.
Le mouvement a depuis fait tâche d'huile. La quasi-totalité de la compagnie 58 de CRS basée à Perpignan, qui devait samedi renforcer la sécurité autour du match de football entre Arles-Avignon et le Paris Saint-Germain, a refusé de venir.
De source syndicale, on ajoute que le virus a touché la compagnie 53 de Marseille dont l'effectif serait également décimé par les arrêts maladie.
GRÈVE DE LA FAIM ?
Actuellement en déplacement dans la région parisienne, les CRS de la compagnie 54, également basée à Marseille et directement menacée de disparition, ont pris pour leur part la décision de ne plus s'alimenter.
"Ils ne vont plus prendre de repas pendant une durée indéterminée", précise-t-on.
Les effectifs de la compagnie 6 de Saint-Laurent du Var, qui ont remplacé leurs collègues de Perpignan pour la sécurité du match à Avignon, ont décidé de recourir à cette grève de la faim qui ne dit pas son nom à l'issue de la rencontre sportive.
"C'est un mouvement général qui s'amplifie, une solidarité qui s'impose à tous", a affirmé à Reuters le secrétaire régional d'Alliance police nationale, David-Olivier Reverdy.
À l'échelle nationale, un "plan d'action" a ainsi été mis en place par les syndicats depuis plusieurs jours dans les 61 compagnies de CRS qui n'assurent plus que les missions de prévention, d'assistance à personnes en danger et de flagrants délits.
Le mouvement consiste notamment à cesser les contrôles routiers et les verbalisations, souligne-t-on de source syndicale.
"La fermeture de deux compagnies de CRS, à Lyon et Marseille, et de sept escadrons de gendarmerie mobile est une décision inacceptable", s'insurge le délégué régional CRS du syndicat Unité-SGP-Police, Raymond Vasquez.
Elle intervient, dit-il, "alors que 1.300 postes ont déjà été supprimés dans nos effectifs en 2009 et 2010".
La décision du ministre de l'Intérieur serait officialisée le 7 février lors d'une réunion entre le directeur général de la police nationale et les syndicats de policiers, dit-on de source proche du dossier.
Jean-François Rosnoblet, édité par Thierry Lévêque