La situation ukrainienne porte à la lumière bien des aspects pervers d'une UE dont les institutions technocratiques ressemblent plus à une bureaucratie qu'à une démocratie : une commission irresponsable devant les peuples, un parlement impuissant, des conseils des ministres non révocables devant leur peuples, et qui peuvent se permettre de négocier en catimini tout et n'importe quoi. Le moins que l'on puisse dire, est que l'EUROPE, entendons, ses dirigeants, n'avaient pas envisagé la situation actuelle qui pourrait bien devenir la plus critique pour reprendre l'expression du ministre des affaires étrangères polonais, depuis la crise de CUBA.
D'abord, la situation ukrainienne nous permet de bien comprendre le danger de la toute puissance donnée aux oligarchies, par le biais de ces chevaux de troie, que sont la commission européenne, et les gouvernements libéraux qu'ils soient US, UE ou RUSSE. L'UKRAINE a vu le putsch d'un clan sur un autre à l'aide de ce que le libéralisme favorise en tout temps, les nationalismes ethnocentrés ou religieux dont les groupuscules sont certes minoritaires comme le montrait un texte de chercheurs ukrainiens que MEDIAPART publiait dernièrement mais armés, souvent par des mafias bras armés des oligarques de tout poil.
Derrière ces foules qui s'affrontent sans réel projet politique ou démocratique, les groupes multinationaux et les oligarques s'affrontent en manipulant l'information par les médias dont ils ont la propriété. La légende des gentils Ukrainiens pro européens terrassant le vilain corrompu fait long feu. A la place non seulement on a fait la part belle des nostalgiques de la galicie nazie, mais on tente clairement d'imposer TIMOTSCHENKO autre oligarque. La commission européenne, la troika porteront une lourde responsabilité si la situation dégénère car ils auront tout fait pour coincer POUTINE( qu'on le pense démocrate ou despote) entre ses oligarques nationaux, et ses propres nationalistes, à faire parler la force.En quelque sorte, l'UKRAINE connaît une situation qu'on a déjà connu il y a 20 ans ... en ex YOUGOSLAVIE...
Le "tout est permis pourvu que ça rapporte" ne mène qu'à une chose. LA GUERRE, en 14 comme en 14.
Un autre point serait à éclaircir... celle une fois de plus de l'aveuglement de nos soit disantes élites ... A privatiser à outrance les recherches, à occulter derrière les intérêts privés que servent servilement des technocraties telles que la commission européenne, l'information et le savoir, on en arrive à ces situations ubuesques que personne aujourd'hui en UE n'a vu plus loin que le marché à prendre ... ni les conséquences inter communautaires, ni les conséquences sociales de la pression insupportables exercées sur l'UKRAINE aussi bien par l'est ou par l'U.E n'ont été vraiment anticipées. Quant aux factions fascistes il y a belle lurette que l'UE s'en accomode en HONGRIE, en AUTRICHE, et partout... Elles ne sont la résultante que de ce vide politique sidéral de ces Etats tétanisés par les critères des traités de l'UE, ou neutralisés par les réglementations qui visent à brider leur action et à rendre tout puissants les groupes multinationaux.
Enfin, les critères d'entrée dans l'UE se sont ethnicisés et pris des caractères religieux, sous l'influence des démocraties chrétiennes du PPE et la passivité complice des sociaux démocrates européens sans parler depuis des années des largesses vaticanes, et de la bénédiction papale et surtout de sa banque...dont GOLIASSE dénonce la fausse réforme du pontife FRANCOIS. Comment alors, alors qu'on a fermé les yeux sur la distribution de passeport aux minorités extra territoriales par ORBAN, peut on hurler au loup face à la manoeuvre de POUTINE consistant à distribuer les siens aux russophones d'UKRAINE ? A noter que la conception de la nationalité russe par la langue, ressemble étrangement à celle de l'Allemagne, dans sa tradition... du DEUTSCHES VOLK!
Des UKRAINES, des BOSNIES, des BIELORUSSIES, des SYRIES continueront de saigner tant que l'UE possèdera un pilotage adémocratique, sans parlement de fait, sans responsabilité de la commission qui elle même occulte celle de gouvernements non révocables par leurs peuples n'obéissant qu'à une loi du marché qui rend les FIRMES souveraines contre les Etats, ce que s'apprête à aggraver le GMT.
En d'autres termes, les UKRAINIENS sont moins victimes du déficit démocratique dans leurs frontières que du nôtre celui de l'UE, réduit à l'état de marché par le GMT et éventuellement de base arrière ou de champ de bataille pout l'OTAN.... dont la finalité est la protection des intérêts américains.