On l'attendait le miracle de la reprise... on l'annonçait telle une courbe qui se retourne.
En AVRIL 0,7% de progression du nombre de chômeurs...
Le nombre des demandeurs d'emploi inscrits en catégorie "A" a bondi de 0,7%, soit 26.200 supplémentaires. Il sont maintenant très exactement 3.536.000 en France métropolitaine et 3.794.900 en incluant les Dom. C'est un triste record ..
Pire encore si on cumule l'ensemble des catégories "A, B et C" (activité à temps partiel). La hausse est alors vertigineuse: 54.000 demandeurs d'emploi supplémentaires, soit une progression de 1%. Au total, le nombre des demandeurs d'emploi inscrits en catégories "A, B et C" atteint 5.344.600 en métropole et 5.645.000 en incluant les Dom. Sur un an, la progression est de 7,1%.
Ainsi, le nombre des inscrits à Pôle emploi depuis plus d'un an a progressé de 1,1% en avril et de... 10,2% sur un an. Ils sont maintenant... 2.333.400 dans ce cas, dont 1.068.700 sont inscrits depuis deux ans.
La tendance est la même dans l'ensemble des pays du sud de l'UE... En ESPAGNE, en ITALIE, au PORTUGAL le chômage augmente sous les coups de la politique d'austérité, de déréglementation imposée par BERLIN.
Le pire moralement pour le pays est certainement l'obstination du gouvernement à "obéir" au dogme ordolibéral, qui sacrifie chaque famille en EUROPE, qui la condamne à connaître en son sein cette gangrène sociale qu'est le chômage.
Obstination aussi à voir le "bout du tunnel", obstination dans les déclarations. On entendait il y a quelques jours M SAPIN déclarer : "une autre politique, ce serait la certitude de ne pas avoir de résultats".
Comme le soulignent la TRIBUNE, les ECHOS, ATLANTICO, le chiffre français est cohérent avec le nombre de destruction d'emplois, autrement dit, le 0,6% d'emploi reste un trompe l'oeil dû largement à la baisse du cours de l'EURO, à la facture énergétique, à l'ensemble des dépenses que les ménages et les entreprises sont contraintes d'effectuer... ce n'est donc pas une croissance réelle, c'est un ajustement lié à l'activité réduite à un niveau très bas.
Le diagnostic sur la question du chômage que pose le gouvernement, le MEDEF, l'UE, BERLIN ne repose que sur l'idéologie de la déréglementation. Cette dernière ne fait qu'aggraver les choses. Constatons que plus on déréglemente, plus on restreint les dépenses publiques, plus c'est l'investissement qui fait défaut... moins les carnets de commandes se remplissent. C'est ce dernier paramètre qui en France détruit des emplois, détruit le moral des TPE, PME, PMI, et donc celui des ménages.
Comme l'annonçaient tous ceux qui s'opposent aujourd'hui à cette austérité, il y a déjà trois ans lorsque F. HOLLANDE, malgré la parole donnée à la Nation, décida de capituler devant A. MERKEL, le désastre du chômage, de la destruction des emplois, de l'affaiblissement progressif de l'activité et des PME-PMI-TPE est là, sur fond d'outrageux avantages donnés à des banques qui ne remplissent pas leur mission économique qui est de financer l'économie.
Le QE sans relance nous mène sans aucun doute à une aggravation sensible de la situation. Seule l'ALLEMAGNE gagne en puissance sur la destruction économique de ses voisins.
Seule une politique puissante de relance, de reconquète sociale, de restauration de l'ETAT, de lutte contre les inégalités peut aujourd'hui mettre un terme à cette tendance mortifère qui tue peu à peu les démocraties européennes, à commencer par la FRANCE.