
Sahra Wagenknecht est l'euro en question
Article dans le journal Die Welt, 21:08:15
L'EURO EN QUESTION
Il y a encore six mois de telles pensées dans la gauche européenne étaient impensables. Personne n'aurait osé remettre l'euro en question. Il était considéré comme une garantie pour un processus d'intégration plus profond, qui devait aboutir à l'idéal de gauche dans une Europe socialiste.
Cette position, bien sûr est encore présente, cependant, pour la première fois il en est aussi une autre que je voudrais nommer à gauche qui considère que l'euro c'est la ruine.
Oui, le système de la monnaie unique est maintenant non seulement, publiquement remis en question, mais il est considéré comme le projet de combat de la classe dirigeante".
Ceux qui le voient de cette façon, combinent leur critique sur la question du degré de confiance dans les institutions européennes et l'impossibilité de mener une politique souveraine, de gauche dans ce cadre.
Maintenant tombent des propos qui jusqu'à présent étaient l'oeuvre pour la plupart des euro-sceptiques d' Afd et de quelques membres critiques dans les rangs de la CDU / CSU.
Ils mettent en évidence combien l'euro désenchante, même dans certaines parties de la gauche. Ils craignent que les événements en Grèce conduisent éventuellement à une profonde déception envers la gauche et au final envers sa capacité politique.
En Grèce, ce processus est déjà bien entamé. Sur les concessions que le Premier ministre Alexis Tsipras a faites aux créanciers, maintenant son propre parti est divisé. Il n'est pas exagéré de décrire ce changement comme révolutionnaire. Enfin, la critique vient en Grèce, en France et en Allemagne avec une radicalité insoupçonnée.
"On peut voir facilement que l'euro ne fonctionne pas, et qu'il génère toujours plus grands déséquilibres économiques, et d'inégalités spectaculaires. La situation la plus spectaculaire a eu lieu en Grèce", a dit le futur chef des LINKE Sahra Wagenknecht dans DIE WELT".
"Le débat gagne donc la gauche à juste titre sur les marges politiques que nous n'aurons peut être jamais sous le système libéral de l'EURO ou si nous ne ferions pas mieux de remettre en question ce système monétaire."
Il se réfère à ce que les chefs de cinq UE Institutions - Commission européenne, Conseil européen, Parlement européen, la BCE et de l'Eurogroupe - ont appelé le traité pour «sauver la zone euro".
Sur le papier il était clairement visible, "que les politiques d'intégration européennes se feraient contre la souveraineté des peuples et que si les politiques salariales et budgétaires étaient supervisées par les technocrates de l'UE alors il y aurait de moins en moins de place pour les décisions démocratiques.