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6 aout 1945, 8h45 un B29 de l'US AIR FORCE lâchait sur HIROSHIMA une bombe atomique... ENOLA GAY lachait LITTLE BOY qui en quelques secondes après une détonation suivie d'un grondement comme un tonnerre continu, un éclair d'une luminosité jamais vue, vitrifia le sol japonnais, laissant la terre battu d'HIROSHIMA jonchée de débris, retombés du nuage en cendres, des pierres fracassés, des ruines en feu, des dizaines de milliers de femmes, d'enfants, d'hommes fondus, brûlés, réduits à l'état de carbone.
Les survivants décrivent les heures qui suivirent HIROSHIMA, l'horreur sur terre, l'enfer humain, l'humanité détruite jusque dans son ombre, jusque dans son apparence avec ces êtres fondus, n'ayant plus l'aspect que de plaie vivantes.
Les jours qui suivirent furent aussi dramatiques. La pluie tomba. L'eau empoisonna des centaines de milliers d'enfants, de femmes, d'hommes qui devinrent les cobayes de médecins américains venus constatés après l'armistice de TOKYO, l'effet monstrueux de l'arme lâchée sur cette ville martyre.
Les JAPONAIS, avaient eux aussi à leur passif, des centaines de milliers de victimes, de massacres, d'exterminations, de viols dans toute la zone asiatique. C'est certainement ce qui évita à l'Europe en reconstruction, aux USA d'avoir la moindre compassion pour ces centaines de milliers de victimes d'HIROSHIMA.
Difficile de savoir s'il fallait ou non ... lâcher la bombe...
Répondre oui (c'est ce que pense encore un majorité d'américain)... ce serait alors dire qu'un autre HIROSHIMA ou un autre NAGASAKI serait possible...
Répondre non... ce serait ne pas penser que des centaines de milliers d'hommes seraient morts dans l'invasion d'un pays peu enclin à se rendre, malgré les destructions dignes de ceux de DRESDEN subies.
Le sort s'acharne sur le JAPON qui vient de subir et subit encore FUKUSHIMA et le nucléaire civil.
HIROSHIMA fut la fin d'un monde. La guerre ne serait plus la même. HIROSHIMA est certainement le coup fatal porté à TOKYO avec trois jours plus tard NAGASAKI. Mais c'était aussi un avertissement US au reste du monde et en premier lieu, aux soviétiques, cette autre partie du monde qui allait jusqu'en 91 être l'autre hémisphère que celui des américains.
La guerre dès lors ne serait plus que froide. Elle ne pourrait plus être frontale. Les petits pays, ceux qui se trouvaient en périphérie des deux blocs seraient le théâtre des messages de guerre que les deux grands s'envoyèrent jusqu'à la mort de l'un d'eux un 21 DECEMBRE 1991.
Sommes nous encore dans l'ère POST HIROSHIMA ?
Sommes nous encore dans cette ère où l'apocalypse avait pour vaccin la terreur ?
Ou bien sommes nous dans un HIROSHIMA plus lent... où la terreur ne concerne que ceux qui la vivent au MOYEN ORIENT, au PROCHE ORIENT, en AFRIQUE, que cautionnent ceux qui feignent de l'ignorer à qui l'on fait croire que leur sécurité dépend du carnage off shore.
Nous sommes certainement dans les trois à la fois ... une période de régression humaine, parce qu'HIROSHIMA justement a condamné l'homme a réfléchir, à penser autrement que par la violence.
Nous assistons aussi, à l'impasse des impérialismes.. un moment où la concentration des richesses (du capital) dans quelques mains nécessite qu'on fasse un choix entre un enfer social, ou une redistribution planétaire des biens et ressources.
HIROSHIMA est cette impasse. La guerre ne pourra pas régler les problèmes de concentration des richesses pour une remise à zéro des compteurs à moins de supporter l'idée d'un apocalypse dont HIROSHIMA NAGASAKI ne seraient que le prototype.
A moins que le climat nous mette d'accord comme dans ce tableau de GOYA montrant deux hommes se bastonnant alors que les sables mouvants les avalent.
Le monde meilleur sera le fruit de l'intelligence collective humaine, promue comme la principale vraie ressource durable ou ne sera pas.
C'est ce qu'HIROSHIMA nous a légué.
