
Agrandissement : Illustration 1

Macron s'enfonce chaque jour davantage dans une transgression méthodique des règles élémentaires de la démocratie, transformant ce qui était initialement une irresponsabilité constitutionnelle en caractéristique centrale de son comportement politique. Il en devient même risible et grotesque, au lire de la presse internationale, comme à écouter, le service public de France Info ce soir, radio basculant nettement à droite, en profitant pour faire la promo de Le Pen.
Cette décrépitude crépusculaire n'est pas le fait d'un homme seul mais d'une bourgeoisie tout entière qui se livre à ce petit jeu derrière des figures comme Arnault ou Martin, irresponsables qui spéculent sur l'effondrement des institutions pour maintenir leurs privilèges comme ils spéculent sur la dette, et l'abyme financier, afin de s'emplir les poches.
Dans quel pays, un Président, un chef d'Etat, convoque les chefs de partis, à 2heures du matin.
Au pied ! les chefs de partis, sauf "les extrêmes" selon le sabir bidon présidentiel.
Irresponsable également, cette classe politique qui se prête aux bizarrerie du régime, et aux caprices élyséens, accepte qu'il refuse concrètement l'alternance et décide seul de congédier ou de ne pas inviter des partis parlementaires pourtant légitimes.
La gauche, en acceptant les règles scélérates imposées par Macron et la bourgeoisie, ne défend pas nos intérêts et manque à tous ses devoirs : non, LFI ne peut pas être rangée et bannie aux côtés d'un RN que le pouvoir regarde avec une complaisance à peine dissimulée. Il convient de refuser catégoriquement les règles imposées par Macron, et les dirigeants syndicaux doivent également prendre leurs responsabilités au lieu de cautionner ce théâtre macabre.
Il manque cruellement dans la gauche parlementaire une vraie critique des bureaucraties syndicales, notamment des propos insensés de Sophie Binet déclarant qu'elle ne souhaite pas le départ de Macron, comme si l'on pouvait dialoguer socialement et républicainement avec un pouvoir devenu tyrannique.
Il faut en finir avec la stratégie du "dialogue social". En finir avec le "en attendant GODOT" des élections bourgeoises. La séquence nous apprend la grande fébrilité du pouvoir à l'égard de la perspective d'un soulèvement social, d'une grève qui échapperait à la céfdétisation et au fatal saute mouton démobilisateur.
Cette gauche bien respectueuse des exigences bourgeoises nous enjoint de rester bien sages, comme la police, le pouvoir et la répression l'exigent de nous. Tant que la société ne s'organisera pas par elle-même, la sinistre farce macroniste se poursuivra selon son plan : donner le pouvoir à une extrême droite dont la remorque toute neuve se prétend maintenant droite républicaine.
Il faut dire assez, refuser cette comédie funeste et construire enfin nos propres instances de décision collective, car personne ne viendra nous sauver d'en haut.
France : la crise politique s’enlise - Radio Canada
Macron reappoints Lecornu as prime minister after he quit : NPR - NPR
France : Emmanuel Macron reconduit Sébastien Lecornu comme Premier ministre - RTBF
Macron reappoints Sébastien Lecornu as French prime minister | France- The Guardian
Macron seeks new PM to end France crisis - The Daily Star
Madcap week in French politics ends with Macron reappointing PM - Politico
Macron Reappoints Sébastien Lecornu as France’s Prime Minister - New York Times
La France vit une véritable crise de régime - Jacobin
France: Macron reappoints Sebastien Lecornu as PM - Deutsche Welle
French prime minister Lecornu resigns in spiralling government crisis - Socialist Workers