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Billet de blog 13 juillet 2015

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QUAND L'ALLEMAGNE SE PREND POUR LES USA FACE A TSIPRAS

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Citons les ECHOS de ce matin...

"Le gouvernement grec a « livré jusqu'au bout un combat juste », qui a débouché sur un « accord difficile » mais garantissant la « stabilité financière » et la relance en Grèce, a déclaré le Premier ministre grec, Alexis Tsipras. Ce programme est supérieur au plan de sauvetage du Portugal de 2011 (78 milliards d’euros) ou de l’Irlande (68 milliards) réalisés en 2011. En voici les principaux points.

Les réformes

L’aide ne pourra être négociée, qu’une fois l’adoption par le Parlement grec d’un paquet de réformes prioritaires. Ce paquet doit être voté d’ici mercredi, afin que la Grèce témoigne de son sérieux et reconstruise la confiance avec ses créanciers. Il s’agit de faire passer la réforme de la TVA, la réforme des retraites, un texte sur l’indépendance de l’institut national de statistiques, et sur la création d’un comité budgétaire indépendant, qui devra veiller à ce que la Grèce respecte bien les objectifs de surplus budgétaire primaire défini dans le cadre de son nouveau programme d’aide.

La Grèce doit parvenir à dégager peu à peu d’ici 2018 un surplus budgétaire primaire (hors charge des intérêts de la dette) de 3,5%. Dans un second temps, d’ici au 22 juillet, la Grèce devra faire voter la réforme de la justice pour améliorer le code des procédures civiles et transposer la Directive sur le redressement et la résolution des crises bancaires (BRRD). D’autres réformes devront suivre, notamment celles du marché du travail ou du marché de l’énergie.

Le Grexit

Dans sa version initiale, le texte provisoire de l’Eurogroupe brandissait la menace d’une sortie provisoire de la zone euro, assortie d’une restructuration de la dette « au cas où un accord ne pourrait être atteint ». Cette possibilité de « Grexit », introduite à la demande du ministre des finances allemand Wolfgang Schäuble, a été éliminée à la demande du Premier ministre grec, soutenu fermement par François Hollande.

Mais les discussions ont été animées, la Finlande exigeant de maintenir cette option, pour des raisons électorales internes. Au final, l’Allemagne a bien manœuvré, cette concession accordée à Alexis Tsipras étant avant tout un leurre tactique pour obtenir davantage sur d’autres points, comme le confiait une source européenne. Elle risque cependant de ternir son image, comme en témoigne les foudres des internautes qui se sont déchainés sur twitter en critiquant une forme de domination allemande sur la Grèce et l’Europe.

Les privatisations

L’Allemagne a obtenu le principe de transférer des actifs grecs dans un fond de garanties indépendant chargé de mener les privatisations et de monétiser des actifs grecs. Il doit viser un montant de 50 milliards d’euros à long terme, montant demandé par l’Allemagne mais jugé irréaliste par nombre d’experts.

Pour le Fonds monétaire international (FMI), le potentiel des recettes de privatisations en Grèce ne dépasse pas 7 milliards. Ce fonds garderait toutefois en actif les 25 milliards désormais prévus pour recapitaliser des banques grecques au bord de la faillite. Il offrira ainsi un gage aux créanciers et permettra d’améliorer la soutenabilité de la dette. « Un tel fond serait géré par les autorités grecques sous la supervision des institutions européennes compétentes », explique l’accord final.

L’Allemagne avait proposé qu’il soit placé au sein d’une structure créée l’an dernier au Luxembourg par sa banque publique, la KfW (dont Wolfgang Schauble est président du conseil de surveillance), avec la Grèce. Une exigence rejetée par Alexis Tsipras.

La dette

En novembre 2012, la zone euro avait promis de revoir ses conditions de prêts, si la Grèce parvenait à atteindre un excédent budgétaire primaire. Ce qui n’a jamais eu lieu, en dépit des réclamations du précédent premier ministre grec Antonis Samaras.

La zone euro a réitéré cette offre, déclarant qu’elle pourrait offrir un allongement de la durée des prêts et du moratoire sur le paiement des intérêts, lorsque l’essentiel des réformes sera mis en œuvre et après un avis favorable donné par la Commission européenne, le FMI et la BCE. Ce fut « la question la plus controversée », a souligné François Hollande. «

Certains pays disaient que la dette n’est pas soutenable et plaidaient donc pour une sortie de la Grèce de la zone euro, avec le fonds de garantie et en espérant un retour de la croissance, elle le sera ». En revanche, les dirigeants ont couché noir sur blanc leur refus de procéder à tout effacement de la valeur nominale de la dette."

L'accord passé est difficile. Les conditions de la négociation fut  inacceptable, c'est le moins qu'on puisse dire. Certes la FRANCE a bougé... mais que ce fut tardif... et trop tardif, trop contradicatoire avec les déclaration du début pour éviter que MERKEL s'arroge finalement le droit de négocier à huis clos en tête à tête, sans aucun partenaire du sud, avec TUSK, HOLLANDE et TSIPRAS... Une négociation dans un cadre qui n'a rien à voir avec le droit européen, sur fond de chantage, de menaces, de défiance, sur fond de blocus financier, qui aujourd'hui se traduit par des pénuries sur l'ensemble du territoire grec, des produits de premières nécessité. 

Comment qualifier le fait que les GRECS devront abroger les lois passées depuis Février ? Comment qualifier qu'il fut question de placer 50 milliards d'actifs dans les banques luxembourgeoises alors qu'y travaillent déjà les fonds des armateurs à hauteur de 27% du PIB grec ? 

La RFA a tenté une "OPA" sur la GRECE... on pourrait parler d'annexion financière. Le but de l'ALLEMAGNE reste et restera l'affaiblissement de TSIPRAS. 

Le blocus financier a eu raison ces dernières semaines de la faible croissance grecque... Situation imputée à TSIPRAS par les libéraux, sans leurrer qui que ce soit. Il y a eu qu'on le veuille ou non une volonté délibérée de mettre la GRECE à genou dans une logique totalement punitive. 

Il faut maintenant regarder plus loin. Au delà de la purge infligée aux Grecs, d'autres échéances européennes, permettront, avant ou après la restructuration de la dette à venir, de corriger la situation de la GRECE. Mais dès maintenant, dès le 13 juillet 2015, il est du rôle des citoyens de s'interroger sur la nature du régime européen sous domination de la KOALITION allemande, sur le rôle du LUXEMBOURG dans son lien évident aujourd'hui avec l'appareil financier allemand, sur l'appareillage que le NORD reconnaît pour sien et qui peu à peu, met le sud sur la sellette. 

Il ne faut donc pas se cacher derrière son petit doigt. Un rapport de force majeur aura lieu d'ici peu pour redéfinir la répartition des pouvoirs en UE. 

En attendant restons attentifs à ce qui se passe en GRECE, et soutenons TSIPRAS qui vient de vivre des heures déterminantes pour la reconnaissance au titre de patriote au sein de son propre pays. Le vote espagnol de NOVEMBRE sera stratégiquement important. RAJOY l'a bien compris qui commença sa campagne hier, par un discours de peur... En France aussi... 

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