
PHOTO prise à BERLIN par NEUES DEUTSCHLAND devant l'entrée du local de "FLUCHTHELFER".
L'ALLEMAGNE ferme ses frontières avec l'AUTRICHE. La HONGRIE, la TCHEQUIE et les autres pays de l'est les mêmes qui faisaient front contre la GRECE en JUILLET décident de rompre le respect du traité de SCHENGEN unilatéralement avec une synchronisation qui ne doit tromper personne.
Que n'a t'on assisté à un concert d'éloges faites à MERKEL et de louanges qui auraient dû aller au peuple qui s'était mobilisé depuis les décrets du 2 JUILLET en ALLEMAGNE qui durcissent la législation sur les migrants et criminalise l'aide qui leur est apportée.
C'est à BERLIN, en Rhénanie, dans le nord de l'ALLEMAGNE que le mouvement pour l'accueil s'est développé avec l'action de "FLUCHTHELFER" à BERLIN, et l'appel à la désobéissance civile lancé en JUILLET, suivi il faut le souligner de l'appel du Pape et de la forte mobilisation au sein même de la CDU d'une minorité et des milieux et associations catholiques dont certaines sont très puissantes (l'évéché de COLOGNE notamment dispose de 2,9 milliards en actions ...cela ne s'invente pas.).
Alors que les Lander du sud durcissaient les conditions d'accueil, préférant notamment des migrants du sud de l'UE bien formés et catholiques, restreignant l'accès au soin par le biais d'un contrôle par cartes à puce (à BREME, HAMBOURG, BADE WURTEMBERG à la fin du mois d'Aout, BAVIERE...), alors que l'aide aux migrants a été réduite ces dernières semaines, la propagande d'une MERKEL généreuse tendait à faire oublier 5 ans d'immobilisme, un budget européen proche du ridicule imposé par BERLIN, FRONTEX et ses 85 millions laissant aux Etats du Sud qualifiés de "CLUB MED", et de fainéant par toute une frange bien pensante du socle sur lequel s'appuie le KOALITION, et le sort d'ATHENES livrée et vendue aux intérêts allemands via le fonds de garanti prévu par le mémorandum du 13 JUILLET.
La réalité éclate à peine après deux semaines d'accueil... MAIZIERE siffle la fin de la récréation... On ferme les frontières avec une AUTRICHE qui n'a cessé depuis JANVIER de recevoir les jérémiades des fonctionnaires de BERLIN, des cabinets tenus par le SPD et la CDU-CSU, lui reprochant d'être une passoire. Le Sud et la GRECE qui doit affronter un nouveau plan d'austérité, des tensions à sa frontière avec la MACEDOINE et la TURQUIE, doit accueillir sans aucun moyens conséquents de l'UE.
L'ITALIE, l'ESPAGNE en seront également pour leurs frais.
Devant la levée en masse de l'opinion en faveur de l'accueil MERKEL a du céder alors qu'on publiait partout la photo d'AYLAN KURDI...
La guerre des chiffres s'ouvrait alors sur fonds de mensonges éhontés ... comme notamment sur le chiffre des migrants soit disant accueillis. 450 mille annonçait MERKEL comptant ainsi les migrants du sud de l'UE... mais aussi ceux du KOSOVO que la RFA continue de considérer comme des réfugiés de guerre.
Ainsi faut-il d'urgence en FRANCE réviser l'analyse faîte à l'égard de la politique allemande. Il y a belle lurette que MERKEL joue cavalier seul poussée par ses banques, qui les premières encouragent chez les voisins l'exil et la fraude fiscale avec UBS. Qu'elle ne défend que l'intérêt de la RFA sans aucune considération pour l'union. Qu'elle encourage à l'est les nationalismes et les politiques réactionnaires. Qu'elle intervient également dans la politique intérieure des Etats.
MERKEL jouit d'éloges en FRANCE d'une propagande irresponsable. La politique menée par la RFA est devenue dangereuse non seulement pour l'union, mais aussi pour la paix sur le continent.
Si les frontières se sont ouvertes un moment, c'est d'abord à des fins de politique intérieure, MERKEL pliant devant les appels à l'accueil. C'est ensuite parce que la HONGRIE d'ORBAN pliait sous l'arrivée des migrants faisant "désordre", au regard du programme fascisant du FIDESZ. La fermeture de ce soir, alors que le mur d'ORBAN vient d'être achevé en dit long sur le cynisme de la KOALITION.
On organise l'imperméabilité des frontières traversées par le transit des migrants, on soulage un régime inacceptable, on met sous tension une AUTRICHE où MERKEL préférerait voir le FPO au pouvoir, on laisse la charge comme depuis le début de la crise aux états du sud, les plus endettés auprès de la BCE sous contrôle de BERLIN, on laisse à ceux que l'austérité étrille le soin d'accueillir les migrants.
MERKEL cède devant la CDU comme elle a cédé devant SCHAUBLE ... en réalité l'artisan de ce retournement avec MAIZIERE affaibli cet été par l'affaire NETZPOLITIK et au coeur de l'affaire des écoutes de la NSA . La CSU avait prévu de recevoir ORBAN en grande pompe ces prochains jours pour qu'il expose son analyse autour de la question des migrants... Certaines rumeurs font état à gauche en ALLEMAGNE de pourparlers entre GABRIEL et ISRAEL pour l'achat de clôtures infranchissables du type de celles rencontrées autour de GAZA et de la CISJORDANIE.
Le discours de MERKEL n'est autre que celui de SARKOZY et d'ORBAN. En vérité, l'ALLEMAGNE de MERKEL malade de ses inégalités, se divise profondément sur une ligne de KARLSHRUHE à DRESDEN. Au sud, c'est la réaction qui l'emporte avec MUNICH qui feint la saturation alors qu'elle ne cesse d'appeler à l'émigration. Au nord on accueille de gré ou de force... sans considération prise des moyens des LANDER. Ainsi, la THURINGE, le BRANDEBOURG... d'autres, envisageaient déjà de s'endetter pour faire face, ne disposant pas des moyens suffisant pour un accueil de primo arrivants, destinés à être triés pour l'industrie du sud.
Tel est cette RFA dont nous continuons d'entendre les éloges en FRANCE... intégristes sur les traités imbéciles, quand il s'agit de les imposer aux autres, laxiste quant à ses propres excédents, s'asseyant sur les traités, ici celui de SCHENGEN quand ses intérêts sont en jeu, ou lorsque MERKEL se refuse à fâcher ceux qui la financent.
Il est vraiment temps d'ouvrir des yeux lucides et objectifs sur cette RFA qui tourne la page de l'idéal européen depuis dix ans, à laquelle obéissent nos gouvernements contre l'intérêt général, contre l'intérêt du continent, contre l'intérêt de la FRANCE.