
En saignant la GRECE une fois de plus, après une élection démocratique le 25 JANVIER 2015, après un Référendum massif le 5 JUILLET, après des années de récessions et de saignées meurtrières sur le peuple grec, l'UE exige que le Gouvernement Grec efface d'un trait de plume l'ensemble du travail législatif réalisé durant 5 mois.
Ce faisant, TSIPRAS est mis au rang d'apprenti sous les ordres de son patron tuteur l'ALLEMAGNE de MERKEL qui pour la presse droitière allemande est appelée à se montrer " de fer"... le fer de THATCHER ? ou le fer de la croix ... celle qu'arboraient les soldats du REICH de GUILLAUME II et de BISMARK ?
Un mélange des deux. A la fois, l'ALLEMAGNE vient de faire valoir ses intérêts nationalistes, montant la ZONE EURO du NORD et de l'EST contre la ZONE SUD. Le sud qualifié de CLUB MEDITERRANEE par SCHAUBLE...
Pire, le Gouvernement Grec devra demander la permission de légiférer à BERLIN pour pouvoir bénéficier de l'aide précieuse d'une BCE totalement contrôlée par BERLIN depuis le LUNDI 6 JUILLET.
TSIPRAS a certes maintenu la GRECE dans l'UE... il a certes pris date d'une future hypothétique restructuration de la dette, il n'en reste pas moins que la violence a caractérisé le traitement réservé à ATHENES, après la mise à mort ou presque de l'économie par les purges du FMI puis le blocus financier, de même type que celui qui asphyxia CHYPRE en 2013 sans que HOLLANDE ne broncha le moins du monde.
L'ensemble des négociations a eu lieu à huis clos sans publicité intégrale des textes sur la table. Huis clos partagé avec JUNKER Président de la commission et ancien Premier Ministre d'un LUXEMBOURG dont il fut question qu'il prît les avoirs grecs en gage dans ses coffres.
Tout ceci sans aucune référence démocratique. Sans aucun mandat, sans aucun support juridique permettant à MERKEL de s'auto proclamée dirigeante de l'UE, au nom des intérêts allemands au dessus des intérêts de la zone.
Le déficit démocratique de l'affaire est impressionnant ...
La rage allemande et celle des libéraux européens aussi bien socialistes que de droite, à la suite du Référendum grec permet de faire le constat que l'UE est devenu non pas l'espace démocratique supra national et social du continent... mais un espace démophobe, oligarchique, germanocentré et guidé, où le social est laissé à la porte de toute décision prise.
Alors que la BCE déverse par paquets de 60 milliards par mois des liquidités en direction des banques, on a tergiversé à fournir une aide aux grecs qui manquent du fait du blocus, les produits de nécessité. Cette politique punitive vise le peuple de GRECE qui a osé s'opposer à la ligne impulsée par MERKEL. L'aide fournie sous des conditions dignes de dommages de guerre, ira directement au service de la dette c'est à dire, à des banques privées, des institutions telles que le FMI, et la BCE qui déjà perçoivent des dividendes sur la dette grecque.
La démophobie européenne a été proclamée. Une sorte de junte virtuelle et technocratiques dont les politiques touchent et insécurisent la vie des plus modestes dans ce qu'elle a de plus concret. Des mesures qui prennent bien soin depuis 5 ans, de permettre à ceux qui ont des capitaux de les protéger dans les banques que M JUNKER avait rendu si accueillantes.
Deux plans au XX EME Siècles peuvent être comparés à la purge grecque. L'un fut celui de BRUNING en 32, et vit HINDENBOURG élu par les libéraux et le soutien larvé des socio démocrates. L'autre fut celui de LAVAL en 33, alors que PETAIN se lançait dans le projet imbécile de la ligne maginot.
Les partis de la démophobie sont les partis libéraux de gouvernement, avec parmi eux les sociodémocrates.
La WEHRMACHT financière a lancé son dévolu sur ATHENES après l'anschluss de la BCE lundi dernier. Les derniers actifs grecs sont sous bonne garde de la KOMMANDANTUR de l'UE. HOLLANDE lui se contemple dans le miroir feignant de croire qu'il a sauvé quoi que ce soit. En réalité, trop longtemps resté dans sa ligne maginot il n'a pas vu passer les ALLEMANDS. Pire, il a fait boire à TSIPRAS en le jetant dans la gueule du loup la potion de l'austérité dont la recette est française d'inspiration BERCY-FMI !!!!!
A ceux qui n'en avaient pas conscience avant, la confrontation entre la démophobie et la démocratie a commencé. La Démophobie vient de marquer un but. La démocratie est menée. Souhaitons qu'à la fin l'ALLEMAGNE perde....