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Dessin produit de l'immense talent de Zaitchik.
Il faut dire la vérité aux gens. Le record mondial de consommation de pétrole, et en réalité de toutes sortes d'énergie, alors même que nous devrions ralentir, vers une "sobriété" implorée par ce "clergé" de la religion capitaliste, ne doit rien au hasard.
Une religion, où le travailleur est sommé sans broncher de manger le corps de l'accumulation du capital, l'emploi à produire sans mot dire, en buvant son sang : le pétrole. Une eucharistie mortifère obligée. "There is no alternative"... comme l'archange du capitalisme nous conduit à la mort.
Marx écrivait dans le Manifeste du Parti Communiste, en 1847, " Avant tout, la bourgeoisie produit ses propres fossoyeurs. Sa chute et la victoire du prolétariat sont également inévitables." Encore faut-il que les travailleurs ne soient pas conduits au supplice, puis au tombeau par leurs"apôtres" politiques.
Le capitalocène est l'annonce faîte à la jeunesse de ce monde, aux travailleurs, de la mise prochaine au tombeau du capitalisme, son clergé actionnaire mettant tout en œuvre consciemment ou non, pour qu'à cette fin, personne n'en réchappe.
Et voici pourquoi, alors que, le capitalisme connaît "une tendance descendante" (Istvan Meszaros) nous n'avons jamais autant extrait, produit, consommé, de matériaux en tous genres, de ressources minières, d'énergie, de pétrole, bois, charbon, gaz.. Ces sources d'énergie, s'accumulent en effet dans les consommations capitalistes, et jamais, on a vu le charbon éteindre la consommation du bois, ni le pétrole éteindre ni le bois, ni le charbon.
Comme jamais le capitalisme n'a éteint le travail physique dont elle a tant besoin, une grande part de ce travail restant encore "gratuit", notamment, par le travail des femmes que l'actionnaire ne paie pas, celui qui disparait des prix de la marchandise. Le consommateur "moyen" imagine parfois, payer ce "fait main" au prix de la santé des corps, il ne paie en réalité que l'actionnaire et ses dividendes, l'offrande suprême de la religion capitaliste, se paie toujours par le sacrifice des travailleuses et des travailleurs.
Pas étonnant d'ailleurs que la pétrosociété, notre société fossile, soit une société fortement masculine. Comme Cara Daggett le souligne, nous sommes dans un monde largement "pétromasculiniste", et le pétrodollar sent autant la testostérone que le pétrole.
Dans cette agonie suicidaire, que le capitalisme déroule sans fin, son clergé et sa religion, répand d'autres croyances, afin de reculer l'âge de sa retraite au tombeau. La transition énergétique...
La transition énergétique n'existe pas. Et si les prix du baril, du gaz, de l'électricité frisent les sommets, et qu'on invoque des motifs politiques et géostratégiques pour les expliquer, ces raisons ne sont rien à côté des raisons physiques qui expliquent la surchauffe de la supernova que le capitalisme devient.
La dédollarisation a également fait son œuvre, puisque le pétroyuan supplante peu à peu le pétrodollar, ce vieillard, à l'agonie à qui il ne reste qu'un fusil.
Certains glosent et incriminent la guerre en Ukraine et décrivent une économie en "panne depuis trois ans". En réalité, depuis 50 ans nous vivons la fin d'un système, et le tout s'est accéléré, ces dernières décennies. Tout ayant échoué pour refaire ronronner la religion capitaliste, aux mains des "intégristes" du TINA.
La dédollarisation que la Chine et la Russie construisent, appelle une crise obligataire et un tarissement des liquidités. Le système cherche des ressources et dévore tout sur son passage. Le fait que la Chine, l'Indonésie, etc, décident de restreindre radicalement l'accès à leurs ressources "métalliques", minières dès cet été.
Les productions se réduisent pour des raisons politico-stratégiques. Leur réduction entraine une frénésie de forages, de recherches, d'extraction, accélérant également, la dégradation climatique, la démolition des milieux naturels. Cette recherche frénétique de nouveaux gisements a tout du junky qui cherche ses doses en risquant tout. Elle coûte un maximum, elle dévore un maximum de ressources jusqu'à les épuiser, elle détruit à grande vitesse, tous les biotopes. C'est ce que les rapports du GIEC, mesurent sans cesse d'avantage. Mais ces alertes se heurtent à la religion capitaliste et son fonctionnement.
Le métabolisme du capitalocène est devenu fou, comme une étoile qui meurt, se transforme en gigantesque réacteur nucléaire...
La transition énergétique est une de ces croyances de la religion qu'est devenu le capitalisme. Une de ces croyances comme celui, d'une technologie salvatrice, avançant vers un dépassement de la problématique actuelle. Comme si l'homme pouvait techniquement, non pas réparer, mais "compenser" sa rupture avec la nature.
Nous avons comme le suggère Saito un choix à faire. La nature contre le capital ou le contraire.
De même il faut choisir entre communisme, et succédanée socialiste moulée, dans les forges du capital. Les capitalistes lorsqu'ils ont renversé le féodalisme après des années de tumultueuse cohabitation n'ont pas tergiversé, ni même, "fait du féodalisme" pour un au-delà capitaliste. Ils ont installé le capitalisme dans la société, et le moment venu ont dit aux féodaux, qu'on les avait assez vus.
Et donc un choix est à faire, en reconnaissant l'importance cruciale des conquêtes sociales des travailleurs, celles que Macron détruit. Car sans souveraineté des travailleurs alors, nous sommes condamnés " à la supernova", à risquer la disparition du genre humain, avec les derniers râles du capitalisme.
Macron, Biden, Von Der Leyen, nous embaument à coup de pétrole... C'est ce que signifie cette consommation record; hormis le fait que la Chine pour relancer son économie a des besoins gigantesques, parce qu'elle produit et émet en carbone, tout ce que l'occident consomme.
Ce n'est pas que le pétrole, c'est aussi le gaz, les charbons, le bois, (eh oui le bois) que nous consommons gaspillons, avec frénésie, en réalité pour rien de bien fameux. La face sombre du capitalisme se lit dans ces océans de plastique où vivent les travailleurs des pays de l'ASEAN, ou ceux des émergents.
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Photo Arte
L'onction avant mise au tombeau… C'est ce que nos puissants majors d'industrie de Total à Exxon et du capitalisme des GAFAM à LVMH,et leurs grands "commis" d'État, sont en train de commettre. Le capitalisme oint au pétrole la jeunesse du monde, les travailleurs, leurs droits et avenir, avant l'ensevelissement au tombeau.
Une fois n'est pas coutume..
Citons ce texte de Marc, dans les Évangiles, sur le dimanche qui précéda la pâque durant laquelle, Jésus fut crucifié… .(Après Saito... Marc et Jésus)
Jésus sait le sort qu'on lui réserve. Il sait à quoi s'en tenir.
Marc 14:3-9
3 Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, une femme entra, pendant qu'il se trouvait à table. Elle tenait un vase d'albâtre, qui renfermait un parfum de nard pur de grand prix; et, ayant rompu le vase, elle répandit le parfum sur la tête de Jésus.
4 Quelques-uns exprimèrent entre eux leur indignation : À quoi bon perdre ce parfum ?
5 On aurait pu le vendre plus de trois cents deniers, et les donner aux pauvres. Et ils s'irritaient contre cette femme.
6 Mais Jésus dit : Laissez-la. Pourquoi lui faites-vous de la peine ? Elle a fait une bonne action à mon égard,
7 car vous aurez toujours les pauvres avec vous, et vous pourrez leur faire du bien quand vous voulez, mais moi, vous ne m'aurez pas toujours.
8 Elle a fait ce qu'elle a pu; elle a d'avance embaumé mon corps pour la sépulture.
9 Je vous le dis en vérité, partout où la bonne nouvelle sera prêchée, dans le monde entier, on racontera aussi en mémoire de cette femme ce qu'elle a fait.
C'est le capitalisme ou nous. Cessons donc de nous raconter des histoires. Nous pourrons toujours nous lamenter sur le sort des sacrifiés du système et sur ce qui aurait dû être fait en Ukraine, ailleurs, loin... au lieu d'en finir avec la religion capitaliste.
Nous n'aurons pas toujours la force de généraliser le communisme, de désigner les communs et de les gérer démocratiquement.
Comme pour le Jésus des évangiles de Marc, le temps nous est compté.
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