Agrandissement : Illustration 1
Madrid mai 2024. Une ambiance tapageuse, qui fait monter la fièvre à juste titre, car le danger d'une accession massive de l'extrême droite, est évidemment à l'ordre du jour. Milei, Kast, Le Pen et les autres, ont rendez-vous avec les nostalgiques de Franco.
A gauche et dans les milieux libéraux, on se contente souvent de condamner moralement ces mouvements, sans prendre la peine d'en expliquer vraiment la raison et la fonction. On sait aujourd'hui, en complément de ce qu'écrivait Daniel Guérin dans Fascisme et Grand Capital, que la macération fasciste et nazie a duré des années, et qu'elle eu pour objectif, de permettre à la bourgeoisie industrielle de poursuivre sa quête de profit en pliant la démocratie, en lui ligotant littéralement les mains.
Ainsi aujourd'hui on sait que Schneider et De Wendel, tramèrent des années durant des liens avec la Chancellerie du Reich comme avec le pouvoir en France, via la banque de France, afin d'obtenir les marchés de fortification des Sudètes, qui ne servirent à rien contre le rouleau compresseur nazi, et la Ligne Maginot en France, qui constitua un marché juteux, et qui finira son existence en musée sans n'avoir jamais été utile !
Nous sommes dans une période, où la "compétition" entre est et ouest, déstabilise l'ordre US, contrarié de plus, par la révélation par les instances internationales, et donc, pas que le GIEC, par d'innombrables scientifiques, du péril que représente le changement climatique, qui a raviver les luttes, mis des jeunes dans la rue, et ouvert un nouveau front contre le capitalisme, contre la machine à profits.
Dédollarisation, climat, recherche continue de "moratoires" pour en finir avec les modes actuels de production, avec les fossiles etc etc... La fin d'un monde, et pas encore le début du nouveau... Les monstres étaient réunis à Madrid, dans une internationale, "déjà vue", qui entend en finir avec le socialisme (de Milei à Zemmour en passant par Le Pen), qui rejettent les conclusions des scientifiques sur le Climat, refusent l'émergence des anciens colonisés, qu'ils haïssent, tout en voulant "reprendre la main" sur la vie des gens, en condamnant et pourchassant les genres qui les défrisent. La bourgeoisie pour s'assurer la poursuite encore un temps (sur le mode "encore une minute Monsieur le Climat) du modèle qui l'enrichi et fait d'elle la maîtresse des horloges, entend bien, serrer la vis dans les boîtes, dans les campagnes comme dans les villes, et les villages. Et cela partout où c'est possible et où le dollar vaut encore. Milei c'est l'argentin dollar sorti du chapeau de Wall Street, et peut être de la Fed.
Qu'ont en commun Trump et sa clique, Le Pen, Kast, Milei, et les autres, alliés quand il s'agit de presser le citron ouvrier, avec les Libéraux, les Magnette, les Scholz, les Macron etc etc ? Le nucléaire, le lithium, le charbon, le pétrole, mais aussi le cuivre, etc etc tout ce qui provient d'une extraction dévoreuse d'eau, et surtout, condamnée à se contracter en raison du climat.
Le combat des bourgeoisies actuellement occidentales, mais pas que, consiste à l'ONU à arracher des autorisations d'exploitation, de forage, de minage, d'extraction, bien au delà du raisonnable périmétré par les scientifiques, notamment au GIEC.
Alors, si la démocratie peut représenter un obstacle et qu'on ne peut l'arroser suffisamment, pour tromper les gens, et leur tordre le bras, ni truquer les scrutins, ces bourgeoisies comme de 1924 à la guerre, financent ces "monstres" fascistes, nazis, tyraniques pseudo libertariens, afin d'assurer leurs arrières en cas de pépin et que surtout, les travailleurs, le salariat, rende gorge, ferme sa gueule avec souvent la complicité, ou l'errance des sociaux démocrates, parfois de staliniens qui s'ignorent.
En lisant la presse argentine (Pagina 12 et Izquierda Diario) on apprend par exemple, que le Chili de Kast outre le lithium entend bien continuer à garder son rang de grand fournisseur de cuivre, et que l'Argentine, dans la région de Mendoza, compte avec Milei, relancer l'extractivisme; L'Argentine qui depuis peu exploite une centrale nucléaire livrée par la Chine... Le nucléaire comme le fric, ne sent rien, et Milei fait comme si.
Le gouvernement de Mendoza, dirigé par Alfredo Cornejo, a lancé une offensive majeure pour relancer et étendre massivement l'extraction minière, en particulier de cuivre, dans la province. Cela comprend la promotion agressive de Mendoza auprès d'investisseurs miniers internationaux lors de grands salons comme la PDAC au Canada et des événements au Chili et en Australie. Le but est d'attirer ces multinationales avec des réformes législatives comme le nouveau Code des procédures minières qui centralise les décisions au niveau de l'exécutif et accélère l'approbation des projets.
Deux projets phares sont particulièrement visés : le "District Minier Occidental de Malargüe" visant au moins 70 projets d'extraction de cuivre, et la relance controversée du projet de la mine de cuivre et d'or Cerro San Jorge près d'Uspallata, rejeté en 2011 face à l'opposition citoyenne mais que la multinationale Solway Investment Group (Suisse/Estonie) tente de relancer.
Solway un nom bien connu des spécialistes, fondé en Estonie soviétique et relancée en 2011, avec des brouettées de fonds européens, et son essor fut largement facilité, par la présence de EKRE néonazi, allié avec les semblables politiques de Macron au pouvoir.
Cette offensive s'inscrit dans un nouveau "Consensus sur le changement climatique" promu par des organismes comme l'ONU, qui justifie l'extraction de minerais comme le cuivre au nom de la "transition énergétique" vers les énergies propres, un argument dénoncé comme un faux prétexte par les opposants. Le président Milei a convoqué les provinces à adhérer à un "Pacte de Mayo" incluant l'engagement d'exploiter les ressources naturelles, auquel Cornejo a souscrit.
Cependant, cette relance minière massive soulève une vive opposition des assemblées citoyennes, communautés autochtones et experts qui dénoncent les risques pour l'eau, l'environnement et la santé dans cette région aride et montagneuse, citant l'exemple de la "zone de sacrifice" de Jáchal à San Juan. Ils critiquent ce modèle extractiviste qui favoriserait les intérêts des grandes multinationales minières étrangères comme Vale (Brésil) au détriment des populations locales.
Milei comme Bolsonaro et Kast, derrière leurs outrances fascistes, organisent la mise au pas, la réduction au silence, s'il le faut en abrégeant la vie de quelques gêneurs.
Le fascisme comme le nazisme ont toujours été fort bien financés, comme aussi Pinochet, Franco etc etc ...
Doit on rappeler, aux camarades qui seraient tenter d'opposer la morale à cet effondrement fasciste que la République Espagnole avait placé un stock important d'or à la Banque de France au début des années 30 et que certains historiens y voient une "bonne" raison de la non intervention de Blum aux côtés des Républicains espagnols ?
De la même façon, lorsque vous entendrez des gens de gauche, prétendre qu'il serait une bonne idée d'envoyer Philippe, négocier en Nouvelle Calédonie alors qu'il fut communiquant et plus chez AREVA... Eh bien il serait également important de savoir que c'est là la position de Le Pen, étrangement conciliante dans cette affaire.
La social démocratie a arnaqué les travailleurs en douceur depuis Reagan et Thatcher. Malheureusement, cela commence à se savoir et le climat complique les choses. Les bourgeois détestent les manières de faire des fascistes comme l'homme qui a mal aux dents déteste qu'on lui arrache les dents, écrivait Trotsky en 1932, en parlant de l'aventure de Pilsudski ,en Pologne,
A Madrid, c'était un meeting de fachos, comme un congrès de dentistes, prêts à vous passer la fraise ou à vous arracher vos dents, afin que le festin des actionnaires se poursuive.
Il n'y a donc pas d'autre remède contre le fascisme et le nazisme que de couper les robinets de la bourgeoisie et de lui prendre, son pouvoir absolu sur le travail, de prendre le pouvoir sur la production ceci pour le climat, pour la démocratie. "Tax the rich" ou "pisser dans le violon", ne servira strictement à rien et ne fera qu'engraisser des Etats corrompus. L'argent lui doit aller définitivement et radicalement aux travailleurs pour casser radicalement le financement des Milei, des Kast, des Le Pen Zemmour et quelques autres ...
Mendoza: una renovada ofensiva extractivista Izquierda diario