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Billet de blog 19 déc. 2022

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LFI crise de vieillissement précoce .

LFI est de nouveau en crise : crise démocratique et affaire Quattenens.

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Si LFI boit le bouillon, c'est bien parce que la démocratie n'existe pas en son seing. Si "un seul être vous manque et tout est dépeuplé" ici Quattenens, un jour Mélenchon c'est bien parce que les militants sont le gaz dont le "chef" charismatique parle. 

Ce dernier en refusant à "son" mouvement la démocratie dont elle a urgemment besoin, participe in fine, à la dépolitisation qui fait les affaires du pouvoir. Cette dépolitisation c'est celle de l'obsession électorale qui à elle seule suffit à expliquer cette précipitation qu'on observe dans le diktat posé par le retour de Quattenens contre toute décence et retenue. 

Et donc ici on ne parle pas politique. On parle de la protection d'un sous chef, considéré comme indispensable par le chef ... ce qui doit conduire l'ensemble du gaz et des petites molécules insignifiantes sans cartes, adhésions, statut que sont les militants (Macron les appelle des rien Mélenchon du gaz) à se soumettre en mettant dans leur poche les principes et ici la condamnation de toute violence faîte aux femmes. 

Cette condamnation des violences faîtes aux femmes est politique. 

Le fait de mettre ses principes dans la poche aussi, ça s'appelle le renoncement; une soumission. Et pour beaucoup de militants, jeunes, femmes, ou non, il s'agit là d'une servitude non consentie, non volontaire. 

Le renoncement a un motif : la course de petits chevaux, le loto politique avec une séance en vue selon "Le Chef" charismatique (le meilleur qu'on n'a jamais eu sans lequel la gauche la lutte de classes que dalle sic) à venir en cas de dissolution de la caricature de parlement que nous avons  dans un régime farce bricolé plus d'une vingtaine de fois en s'asseyant sur toute consultation du "peuple" celui dont Mélenchon a proclamé l'ère en considérant qu'il fallait en faire du gaz.  Carburant au 49.3 durant tout l'automne, l'hiver appelant à une "normalisation" parlementaire avec un retour à un fonctionnement parlementaire ordinaire, avec un 49.3 unique autorisé, alors, Mélenchon mise sur une dissolution. 

Peu importe le mouvement des retraites, la multiplication des grèves comme autant de manifestation de la lutte des classes, peu importe la grève britannique, celle du Pérou et une situation mondiale en ébullition.... le Chef veut sa dose d'urne et de petits chevaux et de défaite (oui mais de peu). 

La compétition rend con ! 

Elle dépolitise aussi. Nos institutions voulue "au dessus des partis" cassent les reins à la politisation véritables dans les luttes et dans la société. Tout sacrifier pour s'adonner obsessionnellement à elles, sauf sur le plan local c'est dépolitiser à l'unisson du pouvoir, les militants gazéifiées... 

Cette compétition électorale  ne peut en aucun cas remplacer la lutte et contrairement à ce que prétendent certains, exiger la conformité politique des cadres avec les principes affichés est la moindre des choses.

Lorsque Ruffin appelle à un peu de décence expliquant qu'Adrien Quattenens peut attendre et traverser son désert afin de réfléchir voire se rendre utile ailleurs au service des femmes, il a raison et mille fois raison. Lui est politique. 

Quand s'entortillent de valeureux militants (je n'en doute pas....)  pour expliquer que finalement la baffe c'est pas grave ça c'est un renoncement et une soumission. 

Soumission à la violence. Soumission au patriarcat. Soumission enfin au mythe du chef qui a contribué en grande partie aux pires déconvenues sociales et démocratiques et à l'état actuel de notre planète. Le mythe du chef c'est l'anti démocratie, c'est l'anti politique, c'est le carburateur capitaliste. 

Je salue ici celles et ceux, des femmes et des jeunes militants  qui se soulèvent contre ce diktat crypto réactionnaire  qui tentent de faire comprendre aux barragistes pro, aux électeurs pro, à ceux qui dès qu'un mouvement des Gilets Jaunes enflent ont la trouille et appellent courageusement à les lâcher, et les autres, qui tentent la quadrature du cercle au lieu de faire de la politique et leur boulot pédagogique ici tout en se prétendant "éducateurs populaires " tout en minimisant les écarts d'un cadre et quel cadre !

Demain faudra t'il parce que les militants n'ont ni statut ni droit au chapitre sinon à approuver tout ce que le chef pense, minimiser les stockoptions de quelqu'un en vue ou le compte d'un du "noyau suprême" ? 

Nous avons partout des mouvements de grève phénoménaux et historiques en Grande Bretagne, au Pérou et dans bien des pays... Des dizaines de grèves dans le pays sont atomisées et isolées par l'inertie des directions syndicales et l'inertie politique dont LFI fait partie car elle passe son temps à perdre (de peu) des combats à l'Assemblée en respectant les règles bourgeoises. 

Nous ne stopperons Macron et la réaction qu'en donnant une colonne vertébrale sociale dans la grève et dans la structuration démocratique d'un mouvement historique dans le pays en contrattaquant dans cette guerre que Macron mène contre la population, et ses offensives néolibérales répétées  que nous subissons depuis des décennies.

Et c'est parce que le fonctionnement de ce mouvement sera profondément démocratique qu'il sera formateur, et non parce qu'un tribun et un noyau suprême disposera d'un gaz militant invité à l'unisson du régime à aller  endimanchés dans des tenues bourgeoises respecter leurs règles pour se retrouver à poil, tondus par un résultat des urnes quel qu'il soit. Un résultat qui se retourne depuis 40 ans contre les électeurs modestes qui ont fini par voter avec les pieds. 

Politiser le débat c'est refuser d'être "du gaz" dans une organisation où ils sont politiquement stérilisés.

C'est aller au charbon dans le mouvement social, c'est l'aider à se structurer démocratiquement.

C'est refuser la dépolitisation gazeuse. et les coups de grisous à répétition qui font disparaître les meilleurs militants et valorisent les pires. 

C'est être conforme aux principes historiques de la gauche parmi lesquels : le corps des femmes n'est pas colonisable ni par un patron ni par un mari ni par un autre homme contrairement à ce que raconte certains. 

Les premières victoires de la lutte des classes ce fut le  refus de sacrifier le corps des femmes au travail de nuit, et celui des gosses dans les mines, les filatures etc etc... 

Par quel miracle une petite coterie petite bourgeoise assimilerait ce combat là à un combat violent de gardes rouges celui des féministes ?

Exiger qu'un cadre qui plus est un chef de la chefferie suprême soit conforme dans ses comportements avec ce qu'il raconte est politique. 

Comme il est politique de ne pas substituer une oligarchie ploutocratique et saint simonienne du système Macron, par une autre sur d'autre critères dans un "noyau suprême" dont la bureaucratisation avancée est de gérer nous... considérés comme du gaz et un chaos de molécules. 

Organisons nous ! "Amis si tu tombes, un amis sort de l'ombre à ta place".... Quattenens est tombé. Sortons de l'ombre  ! Et au combat ! Devenons des Partisans parmi lesquelles les partisanes sont nos égales, nos soeurs  ! 

Le combat sur les retraites doit porter la souveraineté des salariés en son sein. La souveraineté ne sera jamais arrachée par des molécules gazeuses mais par des partisans. 

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