Le procédé employé contre la GRECE aura été le bis répétita de celui employé contre CHYPRE l'an passé... La BCE sur ordre de BERLIN menaçait de couper à ATHENES le financement en liquidité de ses banques, s'en suivi un début de panique bancaire, l'évasion de capitaux, et le retrait d'environ 2 milliards d'EUROS en quelques jours.
C'est dans ce contexte que la négociation avec SCHAUBLE débuta, celui-ci refusant à la fin de parler en direct à VAROUFAKIS.
D'ultimatums en ultimatums, ce fut l'accord sur la poursuite du programme d'aide à la GRECE, avec un texte imposé par BERLIN où toutefois VAROUFAKIS et TSIPRAS ont pu tirer quelques profits notamment en obtenant une certaine flexibilité sur les mémorandas mais aussi sur les fameux 3% si chers à BERLIN...
Rappelons que BERLIN si prompt à exiger des autres le respect des règles dépasse en 2014 les 6% d'excédents de commerce extérieur, avec un chiffre 2014 de 214 milliards d'EUROS ce qui traduit d'une part, une faiblesse des investissements allemands, d'autre part, la non réciprocité des échanges de l'ALLEMAGNE avec le reste de l'UE et de la zone euro, enfin une volonté de puissance. BERLIN et SCHAUBLE impute la responsabilité du déséquilibre à la BCE, et à la baisse des coûts énergétiques. Eux bien sûr ne sont responsables de rien, même quand la politique imposée au reste de l'UE met les industries ainsi que les PME et PMI hors ALLEMAGNE à très rude épreuve.
La droite allemande et le SPD poursuivent ainsi une politique d'une agressivité incomparable à l'égard des partenaires. La même agressivité qui fut employée contre POUTINE en UKRAINE avec le résultat qu'on connaît.
La raison en est simple... La droite allemande et le SPD préservent les intérêts des rentiers allemands et d'un tissu associatif, notamment confessionnel et syndical qui profite seuls en UE de la politique menée.
Ensuite, la droite allemande court après sa démographie. De ce fait et sous les pressions de la CSU, et des associations confessionnelles puissantes, la tendance est au filtrage de l'immigration qui aujourd'hui et depuis 5 ans vient majoritairement sud et est européenne. Cette émigration vient faire tourner les industries, mais aussi apporte les élites techniques qui font défaut OUTRE RHIN, mais aussi des médecins, des professeurs, des professions intellectuelles.. car ce modèle vendu par tant de médias et de cadres politiques, a pour talon d'Achille, outre une démographie que la politique SCHAUBLE a laissé en panne, un taux très faible de poursuite d'études supérieures (30% à peine des étudiants allemands).
De plus en plus de penseurs, d'intellectuels allemands, économistes, philosophes, chercheurs critiquent le mythe allemand tel que le présente FRATSCHER...
Laisser la droite allemande et le SPD construire la toute puissance de l'ALLEMAGNE est irresponsable. La politique CDU CSU SPD est insoutenable comme l'est l'action de l'ALLEMAGNE en UKRAINE, et dans l'ensemble de l'UE, comme l'est le coup de force organisé par le biais de la BCE... Elle doit être combattue avant que BERLIN n'entraîne à sa perte l'ensemble de ses partenaires. Rétablir l'équilibre politique avec BERLIN devrait être le rôle historique de la FRANCE, rôle que dangereusement pour l'UE elle ne remplit pas.