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Billet de blog 24 juillet 2024

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Macron ose tout. C'est à cela qu'on le reconnaît

Nous continuons dans le grand n'importe quoi de Macron, le rempart contre la démocratie. L'urgence est de dégager ce gouvernement fantoche, et de réaffirmer la souveraineté du Peuple, celle de la Constitution. Au NFP de prendre ses responsabilités, et de censurer ce gouvernement.

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Nous continuons dans le grand n'importe quoi de Macron, le rempart contre la démocratie, et nous voici avec un nouveau petit article dans la Constitution, fait maison, la politique (la démocratie faut-il lire par là) est mise sur pause, lorsque se déroulent les Jeux Olympiques.

Et Lucie Castets ,qui n'est pas une athlète, a vu sa page Wikipédia mise en veilleuse du même coup !!!

C'est la mise en veille de la démocratie avec une grosse diode rouge. 

Alors que le NFP a annoncé Lucie Castets comme sa candidate pour Le Nouveau Front Populaire, sa page Wikipédia a été supprimée et les détails de son parcours introuvables. - Marie France

Il est désormais interdit de circuler dans toute une partie de Paris sans son QRcode, et de parler de politique sur tout le territoire du Macronistan, occidental, oriental, septentrional et méridional sous peine d'une grosse amende de 135 balles, signé un ministre démissionnaire (comme la position) Darmanin.

Trève de plaisanterie...

 Lucie Castets est donc proposée  à Matignon par le NFP.

Cette animatrice du collectif « Nos services publics » (dont fait notamment partie la FSU), haute fonctionnaire, adversaire des privatisations et externalisations (en annexe son billet de blog dans Alternatives Économiques de septembre 2023).

Mardi 23, 20 h, Macron parle : le NFP n’a eu la majorité « en aucune façon » .  Macron conteste même la majorité parlementaire relative du NFP ! Lucie Castets « n’est pas le sujet », le premier parti « c’est le RN », et Macron « enjoint »  au nom d'une mystification le « front républicain », les partis de former une coalition parlementaire lui permettant, une fois qu’ils se seront mis d'accord, de nommer un gouvernement « mi-août au plus tard » – dans ce cadre, le pacte législatif de Laurent Wauquiez est « très intéressant » car « les Français », qui veulent que droite et gauche s’unissent, veulent « plus de sécurité » et s’inquiètent de « l’immigration ».

Nous sommes ici devant une tentative caractéristique de coup d'État, et une urgence apparaît, désormais : faire tomber ce gouvernement fantoche démissionnaire, au plus vite, par une motion de censure. 

Au NFP de prendre toutes ses responsabilités, et de convaincre l'ensemble de l'Assemblée, de "l'enjoindre" à faire partir au plus vite le pouvoir Macron/Attal. 

Dehors ! Ca suffit ! 

C'est la souveraineté du Peuple, contre la toute puissance présidentielle.

La crise de régime bat son plein. 

Annexes : 

« Les services publics sont de moins en moins capables de répondre aux besoins des citoyens » - Politis (15 Sept 2023)

8 Mars, ces intellectuelles incontournables : Lucie Castets  - L'Humanité

Mariana Mazzucato: ‘The McKinseys and the Deloittes have no expertise in the areas that they’re advising in’ - Financial Times

Seconde annexe de ce billet, 

Le billet de blog de Lucie Castets sur Alternatives Economiques 

OPINION   Services publics : qu’attend-on pour agir ?

Services publics : qu’attend-on pour agir ? - Alternatives Economiques

Par Lucie Castets

Dans Alternatives Economiques 

LE 20 SEPTEMBRE 2023

Lucie CastetsCoporte-parole du collectif Nos services publics

premier rapport annuel du collectif Nos services publics sur l’état des services publics. Sur la base d’une étude des principales évolutions sur le temps long des besoins sociaux dans quatre secteurs clefs de l’action publique – santé, éducation, transports, sécurité et justice –, ce rapport pointe l’écart croissant entre les besoins des citoyens et les moyens publics qui leur sont dédiés.

Le constat est sans appel : les moyens augmentent moins vite que les besoins. Au cours des dernières décennies, les besoins sociaux de la population française ont changé et se sont accrus. Parmi les principales raisons : les dynamiques démographiques et de l’allongement de l’espérance de vie (pression accrue sur le système de santé), la nécessaire amorce de la transition climatique (dans le secteur des transports par exemple) ou encore l’évolution des attentes sociales, en matière de lutte contre les violences faites aux femmes ou les discriminations par exemple.

Dans ce contexte, le renforcement ponctuel et dispersé des moyens humains et budgétaires octroyés aux services publics depuis les années 1980 s’avère largement insuffisant. La part des fonctionnaires dans l’emploi total a diminué, passant de 16,3 % en 2006 à 14,6 % en 2021. Cette baisse traduit deux dynamiques qui, conjointes, attestent de l’érosion des services publics.

D’une part, une réduction nette des effectifs dans certains secteurs sous l’effet de la politique de maîtrise de la masse salariale. D’autre part, une évolution de la structure des emplois publics avec le développement croissant du recours aux contractuels, notamment pour pallier le déficit d’attractivité de certains métiers tel que l’enseignement.

Privatisation

Cet écart croissant entre les besoins de la population et les moyens des services publics a ouvert un espace pour une offre privée et lucrative concurrente. Or, cette privatisation partielle des services publics est préjudiciable à plusieurs égards. D’abord, parce que la barrière financière qu’elle instaure a pour effet d’exclure les populations défavorisées, à rebours de la mission universelle des services publics.

Ensuite, parce que ces services privés (écoles, cliniques) sont financés par de l’argent public, lequel est donc détourné du financement des services publics pour tous. Résulte de ce processus un accroissement des inégalités et l’apparition d’une société à deux vitesses : des services publics aux moyens limités pour les moins favorisés et des offres de services « premium » pour les plus favorisés.

Ainsi, les services publics ne sont plus pensés comme une réponse aux besoins des citoyens usagers, mais à travers le prisme budgétaire, ce qui contribue à nourrir la défiance entre population et institutions, entre usagers et services publics.

Un concert de voix issues d’horizons divers

Il est marquant d’observer que les constats dressés par le collectif Nos services publics et le changement de méthode proposé (repartir des besoins) coïncident avec ceux de la dernière étude annuelle du Conseil d’Etat, intitulé « L’usager, du premier au dernier kilomètre : un enjeu d’efficacité de l’action publique et une exigence démocratique », également publiée en septembre 2023.

Il invite lui aussi à « partir de l’usager » pour penser l’action publique, décrit le « fossé » grandissant avec les usagers au point de susciter « une crise de confiance dans l’action publique ». Seraient notamment en cause la complexification des démarches, la numérisation à marche forcée pour servir une « rationalisation des administrations », et le recentrage de l’action de l’Etat sur une « fonction de stratège ».

Le rapport parle de « crise profonde » pour décrire la situation à laquelle est confrontée l’action publique, notamment dans trois institutions au cœur de la vie des Français (école, hôpital public et justice) au sein desquels les agents publics souffrent d’une crise de sens. Ce faisant, le Conseil d’Etat inscrit sa voix dans la lignée de plusieurs déclarations d’acteurs institutionnels, qui partagent un constat dont l’unanimité interpelle : il est temps de donner à l’action publique et aux services publics les moyens de relever les défis auxquels ils sont confrontés.

Récemment, Jean Pisani-Ferry et Selma Mafhouz affirmaient dans leur rapport pour France stratégie « qu’il ne sert à rien de retarder les efforts au nom de la maîtrise de la dette publique car cela ce ne pourrait qu’accroître le coût pour les finances publiques et l’effort nécessaire les années suivantes pour atteindre nos objectifs climatiques ».

Le directeur général de la Caisse des dépôts et consignations, Eric Lombard, estimait lui, en début d’année« qu’il faut augmenter la dette financière pour réduire la dette écologique », tandis que le gouverneur de la banque de France, François Villeroy de Galhau exhortait à cesser « la course à la baisse d’impôts ».

Tous clament, à leur manière, la nécessité de redonner à la puissance publique et aux services publics les moyens de répondre aux besoins des citoyens. Ils renforcent la crédibilité d’options considérées jusqu’alors comme irresponsables ou irréalistes : le recours à l’impôt et à l’endettement.

Toujours pas d’inflexion politique

A ce jour, pourtant, ce concert inédit de voix venues d’horizons divers n’a pas conduit à une véritable inflexion de la politique mise en œuvre par le gouvernement, malgré les déclarations d’intention successives sur le front des services publics. Stanislas Guérini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques de France, dit espérer « redonner confiance en l’action publique » et renforcer l’attractivité de la fonction publique. Mais « en même temps » le programme de stabilité transmis à Bruxelles par le gouvernement français annonce une réduction massive du déficit public supportée exclusivement par une diminution des dépenses par ailleurs non documentées.

Dans le secteur de l’éducation par exemple, les mesures portant sur la rémunération des enseignants, annoncées en avril dernier pour cette rentrée, étaient présentées comme une amélioration inédite. Pourtant 70 % des enseignants du secondaire verront leur pouvoir d’achat diminuer en décembre 2023 par rapport à décembre 2022, d’après les estimations de Nos services publics.

La contrainte du coût de l’endettement ne peut pas être niée en cette période d’accroissement des taux d’intérêt. Cela ne doit pas, toutefois, nous empêcher d’activer ce levier compte tenu du coût financier et social exorbitant de l’inaction en ces domaines. Les autres leviers doivent impérativement être mobilisés, comme le levier fiscal, notamment au regard de la très faible contribution relative des ménages extrêmement aisés au financement de la collectivité. C’est d’ailleurs ce que semble contraint de faire le gouvernement en renonçant ponctuellement à la suppression de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), mais sans pour autant en embrasser le discours.

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