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Billet de blog 3 juillet 2017

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AU FIL DU SUD MANCHE

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

- La 2X2 voies Granville Avranches (enfin Ponts)

Le journal la Manche Libre nous a offert dans son édition du 1er juillet un article au titre évocateur « La Granville-Avranches se fera ! » assorti d’une photo montrant la mine réjouie de l’un des frondeurs Granvillais, Jean-Marc Julienne.

Il affirme «le contournement de Sartilly a été réalisé, celui de Marcey les Grèves est en construction et toutes les acquisition ont été faites. Il reste maintenant à trouver des compensations foncières avec le monde agricole afin de les pénaliser le moins possible ».

On ne peut que s’interroger sur de tels propos :

D’abord les acquisitions foncières réalisées avant que la compensation n’ait été réalisée ? Il faut être vraiment naïf pour signer dans de telles conditions.

Ensuite le brillant frondeur déclare « il faut trouver des compensations foncières » ? Bien mais où ?

Les terres agricoles ne sont pas extensibles ! Ce sont des centaines d’hectares de terres agricoles (souvent des prairies) englouties par cette infrastructure routière.

A moins que les élus ne songent à investir en l’acquisition de terres à l’étranger au détriment des populations locales comme le font certains pays ou groupes financiers !

Il faut le savoir la compensation en surface est IMPOSSIBLE sinon déshabiller Pierre pour habiller Paul selon le diction populaire.

Ces terres agricoles sont donc perdues à jamais.

Quant un projet de ce type murit dans la tête des élus, il doit toujours être assorti d’une alternative.

Dans le présent cas elle était connue, il s’agissait d’effectuer sur le tracé actuel des zones longues de doublement pour les véhicules lents.

Déjà la déviation de Sartilly a couté cher en perte de terres, mais aussi de prairies de linéaires de haies bocagères, quant à celle de Marcey les Grèves, c’est un gouffre énorme en perte d’espace agricole.

Enfin puisque rien ne semble freiner l’ardeur des destructeur du foncier agricole (et alimentaire) il serait bien que des mesures draconiennes de circulation soient prises notamment quant à la circulation des cars et surtout des camions, afin qu’ils empruntent OBLIGATOIREMENT ce nouveau réseau, et non plus les routes secondaires départementales à commencer par l’axe Avranches-La Haye Pesnel-Gavray, qui provoque une situation de dangerosité énorme dans le bourg de la Haye-Pesnel.

- Le développement des circuits courts !

Dans la même édition du journal on apprend que le conseil communautaire de Granville Terre et Mer envisage de « dynamiser les circuits courts » ! Que voilà une idée qu’elle est bonne aurait dit le regretté Coluche.

Et pour ce faire de diligenter une étude au coût approximatif de 30.000 €.

Là par contre on peut légitimement se poser des questions, la première étant de déléguer cette étude à un cabinet privé, alors que ce pourrait être une mission de la communauté de communes à un prix moindre, les économies étant reversées à la mise en place de l’approvisionnement en circuits courts.

Diantre, la plupart des producteurs sont connus, notamment en bio, car autant que faire ce peut, éviter de donner à consommer des produits traités (Carottes de Créances pourtant en AOP). Il y va de la pérennité de la santé des gens.

Il suffit déjà au conseil communautaire de contacter la Confédération Paysanne de la Manche et le Gab (Groupement des agriculteurs biologiques).

Une remarque intéressante a été effectuée par le maire de la Lucerne d’Outremer, en privilégiant dans un premier temps l’alimentation en circuits courts et bio notamment pour l’ensemble de la restauration collectives y compris bien sûr les cantines !

Cela peut donner des idées aux élus, nombre d’exemples existent déjà dans ce pays notamment à la Bougennais en Loire Atlantique, à Barjac (Gard) et à Mouans Sartoux (Alpes Maritimes) où la mairie a acquis des terres, embauché un maraîcher, qui cultive en bio pour fournir des légumes, destinés à confectionner les 1300 repas journaliers de la commune.

Les élus doivent être soutenus dans cette démarche locale, où aussi des commencements d’approvisionnement en bio et circuits courts ont été initiés et doivent se développer, en totalité en bio et pour l’ensemble de la restauration collective municipale.

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