A l’appel de la Confédération paysanne de la Manche soutenant le collectif STOP TOMATES local et également avec le soutien de structures, syndicats, partis politiques, des élus municipaux engagés et une foultitude de citoyens très engagés ont marché depuis le bourg d’Isigny le Buat, vers le lieu de l’extension envisagée au lieudit « Le bois Aubé ».
Au lieudit « Le Bois Aubé » différentes interventions ont eu lieu avec celle non dénuée d’humour du PDG peut être celui d’agriCore, recevant les huées des participants, invitant à contempler son oeuvre déjà réalisée
Le porte parole du collectif STOP TOMATE rappela non sans émotion le moment où il a eu connaissance du projet d’extension de 20 ha supplémentaires de serres sur 32 ha de terre agricole.
Une riveraine qui doit déjà supporter les lumières des serres existantes et qui n’ose envisager que cela s’étende, fustigeant par la même la production de tomates hors sol détruisant les terres agricoles qu’elle a toujours connues paturées.
Un soignante évoquant les dégâts de la consommation de ce genre de produits sans goût composé à 80 % d’eau.
Un conseiller régional vert n’a pas manqué d’insister que ce type de production par des multinationales menacent directement les maraichers de la région qui eux produisent des tomates de saison et en pleine terre.
Des propos forts également sur le rôle d’une association contre le projet évoquant son action notamment au sein de la Commission départementale de préservations des espaces naturels, agricoles et forestiers, ainsi que sur l’analyse de l’arrêté préfectoral NEGATIF du 8 novembre 2024.
Cette marche a permis de constater l’ampleur des dégâts que pourrait occasionner cette extension, sur la biodiversité puisque actuellement ce sont des prairies occupées par des bovins, séparées de haies bocagères denses en feuillus, d’une zone boisée et d’une zone humide où vit un faune abondante et des espèces protégées.
La Confédération paysanne a souligné que la commune se trouve dans le secteur inter départemental de protection de la zone UNESCO de la baie du Mont St Michel comme patrimoine de l’humanité, dont la société se sert indirectement en vendant des « tomates du Mont St Michel » sauf que c’est hors sol dons sans lien aucun à la terre normande.
Tous ont mis l’accent sur le bienfait de la décision préfectorale, mais que c’est loin d’être terminé et gagné.
Bien évidemment il y a le recours possible au tribunal administratif contre l’arrêté, mais également les deux axes sur lesquels AgroCare ne va pas ménager sa peine à savoir :
- Une pression importante sur les élus locaux lors de l’élaboration du Plan local d’Urbanisme Intercommunal du Sud Manche, donc sur l’ensemble de la Communauté d’agglomération Mont St Michel Normandie (Du Mont jusqu’à Mortain) en vue d’obtenir un changement du zonage du secteur.
- Sur les propriétaires pour acquérir les terres convoitées en ajoutant des zéros aux chiffres proposés mais bien au-delà des prix moyens à l’hectares au grand dam (enfin si peu) de la SAFER (aux mains de la FDSEA) et qui n’hésite pas à exercer des pressions inadmissibles sur les paysans locaux qui souhaiteraient se porter candidats à l’acquisition.
Depuis plusieurs mois la société AgroCare a acquis les trois habitations qui se trouvent au Bois Aubé pour un montant total supérieur à 1300000 € lesquelles sont destinées à être rasées. Ces maisons sont situées en zone N (naturelle) du PLUi d’Avranches et les terres convoitées sont en zone A (Agricole) et doivent le rester.
Cela veut simplement dire qu’en raison des fonds engagés cette multinationale ne va pas lâcher l’affaire facilement
Il est donc très important d’être vigilant pour que la terre reste aux paysans.

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