Pelicot, masculinité et pouvoir toxiques
Pour comprendre la précarité actuelle des femmes et de toutes les personnes considérées comme « indésirables », celles-ci sont créées et instrumentalisées sous couvert d’une masculinité toxique et d’une culture de bouc émissaire ancrée dans la suprématie blanche et la xénophobie.
Il va sans dire que la masculinité toxique est un état d’exception dirigé par des escrocs. Ils désignent un ennemi là-bas pendant qu’ils vous font les poches ici. Cette masculinité toxique venue d’Occident et dirigée par des gens comme Donald Trump, exploitant la contradiction de leurs « cibles » obsédées dans un délire de pouvoir alors qu’ils ne sont que des êtres pathétiques. Y a-t-il quelque chose de plus pathétique que quelqu’un qui tombe amoureux et défend son agresseur? C’est l’essence même de notre époque: la fracture se situe aujourd’hui entre le manipulateur et l’idiot, et la culture de l’escroc en est pour nous la preuve. Nous sommes confrontés à de véritables chefs de sectes qui contrôlent une armée d’idiots, les mêmes idiots dont ils se nourrissent et qu’ils utilisent pour assouvir leurs fantasmes les plus abjects.
C’est pourquoi Giselle Pelicot en France est en train de devenir une icône mondiale. Elle a pour mission de dire que la honte doit changer de camp. Ce n’est pas la personne maltraitée qui doit avoir honte, mais l’agresseur!
Mais dans notre politique, les agresseurs n’ont aucune honte. Nous devons faire comprendre aux victimes qu’elles le sont, et c’est difficile à faire. Les sectes sont fortes et puissantes!
Le problème de la masculinité toxique est ainsi systémique.
D’où l’enchevêtrement de la vénération de l’État et de la violence de l’État, en particulier l’instrumentalisation des crimes présumés de personnes considérées comme des « indésirables » ou des « citoyens de seconde classe » afin, pour l’État, de se célébrer et de dissimuler sa propre agression. C’est notamment l’approche prisée de la traite des êtres humains avec son culte hostile à la migration, arguant qu’elles sont les deux faces d’une même médaille – une qui s’appuie sur des constructions rhétoriques de « femmes victimes de la traite » et de « migrants illégaux » pour perpétuer l’idéal d’un État suprémaciste blanc.
Au CL2P/ICL2P, nous comprenons que ce type de masculinité toxique repose sur des controverses sur les notions de travail, de citoyenneté et de migration, tout en faisant prévaloir en continue les préjugés raciaux et les clichés sexistes pour déterminer qui a le droit de vivre, de travailler, et appartenir à la nation.
C’est pourquoi nous pensons qu’à terme, la masculinité toxique va perdre. Car nous n’imaginons pas que le système qui la permet puisse tenir encore plus longtemps. Nous croyons vraiment que beaucoup de gens ne veulent pas y retourner, mais ils ne sont pas encore suffisamment entendus.
The Committee For The Release of Political Prisoners Institute – ICL2P / CL2P
English version
Pelicot, Toxic Masculinity and Power
To understand the current precariousness of women and all people considered “undesirable”, they are created and instrumentalized under the cover of toxic masculinity and a scapegoat culture anchored in white supremacy and xenophobia.
It goes without saying that toxic masculinity is a state of exception run by crooks: they designate an enemy over there while they pick your pockets here. This toxic masculinity emerging from the West and led by people like Donald Trump, exploiting the contradiction of their obsessed “targets” in a delirium of power when they are only pathetic beings. Is there anything more pathetic than someone who falls in love and defends their attacker? This is the very essence of our times: the divide these days is between the manipulator and the idiot, and the culture of the crook is proof of that for me. We face real cult leaders who control an army of idiots, the same idiots they feed on and use to satisfy their most abject fantasies.
This is why Giselle Pelicot in France is becoming a global icon. She is on the mission to say that shame has to change side. It is not the one being abused who has to feel shame but the abuser!
In our politics, however, the abusers have no shame. We have to make the abused realize they’re being abused, and that is hard to do. Cults are strong!
The problem with toxic masculinity is systemic.
Hence, the entanglement of state veneration and state violence, especially, the instrumentalization of the alleged crimes of people constructed as “undesirables” or “second class citizens” in order, for the state, to celebrate itself and conceal its own aggression. This approach to human trafficking with its hostile approach to migration, arguing that they are two sides of the same coin—one that relies on rhetorical constructions of “trafficked women” and “illegal migrants” to perpetuate the ideal of a white state.
At the CL2P/ ICL2P, we understand that this kind of toxic masculinity is predicated on controversies over notions of labor, citizenship, and migration while challenging the continued traction of race-baiting and gender bias in determining who has the right to live, work, and belong in the nation.
This is why we think that eventually toxic masculinity is going to lose because we don’t think that the system that is enabling them is going to hold much longer. We really believe that many people do not want to go back but they are not getting heard.
The Committee For The Release of Political Prisoners Institute – ICL2P / CL2P
