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L'ambiance suspicieuse et inquisitoriale qui règne en France pendant ce énième conflit israélo-palestinien amène à être particulièrement vigilant. Il y a en effet comme une peur de succomber à une manipulation politicienne au nom de la nécessaire lutte contre le racisme et plus particulièrement l'antisémitisme.
Car sans pratiquer la langue de bois chère à ces Mesdames et Messieurs, puis au microcosme médiatique parisien, qu'est-ce qui rassemble au fond certaines des personnalités françaises qui s’apprêtent à manifester dimanche prétendument contre l'antisémitisme? C'est leur haine viscérale non avouée des arabes et des musulmans.
Elles ne l'admettront évidemment jamais, soucieuses qu'elles sont de préserver les liens financiers et diplomatiques entre la France et les pétro-monarchies du Golfe.
Mais fondamentalement qui peut croire que l'antisémitisme qui structure depuis des décennies la ligne de pensée de l’extrême droite française a subitement disparu à la suite de l'horrible massacre des civils israéliens par le Hamas le 07 décembre 2023? Aucun observateur objectif et désintéressé de la scène politique française.
Nous assistons à une bien drôle de collusion idéologique entre les suprémacistes ethniques de l'extrême droite au pouvoir en Israël et leurs homologues français, notamment sur la banalisation de l'arabophobie et l’islamophobie, au point où ils estiment sans le dire devoir profiter d'une exceptionnelle opportunité pour dérouler leur agenda politique et électoraliste.
Ce n'est donc pas la progression préoccupante de l'antisémitisme qui motive au premier chef leur bal projeté des hypocrites, encore moins le génocide encours contre les Palestiniens à Gaza, mais leur volonté de mener enfin une chasse ouverte contre les Arabes, les Musulmans, et toutes les autres minorités ethniques en s'adossant sur l'accusation généralisée d'antisémites "ennemis de la république", appliquée à tous les défenseurs des droits humains, et particulièrement ceux qui exigent le respect par Israël du droit international humanitaire en Palestine (dont le droit minimal à la vie des civils Palestiniens).
Autant dire qu'il ne faut surtout pas participer à cette marche de la haine raciste et xénophobe de Paris, quand on est réellement pacifiste et antiraciste.
Désolé
Joël Didier Engo, CL2P
