
"Aux abonnés absents, un parti sans pilote, n'a ni le charisme ni les capacités, sous l'emprise d'un gourou, aucun lien privilégié avec l'Elysée, ne sera toujours qu'un pantin..." Extraits de l’article de Bastien Bonnefous, quotidien Lemonde le 09 mai 2013.
Mais pourquoi diantre les grands seigneurs socialistes ont-ils propulsé Harlem DÉSIR à la tête du PS?
C'est quand même assez étrange que ces qualificatifs dégradants s'appliquent si souvent aux personnalités issues des minorités en France, notamment lorsque ces dernières ne remplissent pas suffisamment bien le rôle de "punching ball" que leur assignent leurs tutrices et tuteurs; s'étant généralement réservés pour eux-mêmes les meilleures places dans le gouvernement et les cabinets de la république.
Pauvre Harlem, tu découvres aujourd'hui que le rôle ingrat de dirigeant d'un parti de gouvernement (celui du Président de la République) n'est pas tout à fait modelé pour celles et ceux qui, comme chantait dans les années 90 le chanteur réunionnais Tonton David, même apparatchiks, «sont issu(e)s d'un peuple qui a beaucoup souffert de préjugés défavorables, continuent de souffrir de tant de clichés réducteurs, et se laissent parfois eux-mêmes souffrir à force de rechercher une place de choix auprès de camarades qui considèrent qu'elle doit leur revenir d'office».
Triste destin que celui d'un «punching-ball» en politique française, remplaçable à souhait!
Joël Didier Engo