
Photo: M. Pierre Désiré Engo, ancien ministre de l'économie et dignitaire sequestré du régime en place au Cameroun
Il faut savoir prendre y compris un supplice judiciaire et carcéral avec humour et détachement pour en survivre...
En effet séquestrer arbitrairement un être humain, respectable père de famille, pendant 14 ans pour une histoire de virement bancaire cousue de toutes pièces; puis en être encore en août 2016 à attendre après une imaginaire commission rogatoire dont on connaît pertinemment les conclusions depuis l'origine (c'est-à-dire septembre 1999).
Il faut être particulièrement dérangé dans sa tête et réellement mal dans sa peau pour prendre ainsi la Justice d'un pays en otage.
Pauvre Paul BIYA, désespérément une ordure.
"Cameroun - Justice aux ordres: La cour d’appel de Paris appelée à intervenir dans l’affaire Pierre Désiré Engo"??? Ubuesque.
...Racontez n'importe quoi aux simples d'esprit camerounais, mais de grâce cessez de mêler la France et ses institutions - notamment sa Justice - à une querelle villageoise camerounaise.
Il n'y a jamais eu une commission rogatoire, digne de ce nom, constituée sur ce dossier, encore moins un quelconque capitaine français chargé je cite: "d’investiguer sur les origines et les modalités du transfert de la somme de 25 milliards de Francs CFA".
Tout cela procède d'une machination née de l'imagination d'un despote de 83 ans avec ses frères et cousins du village, dont son conseiller juridique Jean Foumane Akame qui, en multipliant des "missions" à Paris depuis 1999 aux frais du petit contribuable camerounais...induit volontairement la justice du Cameroun en erreur en laissant croire en l'existence d'une coopération judiciaire avec la France qui n'a jamais existé sur ce dossier.
Mode opératoire d'une république bananière.
Joël Didier Engo, Président du CL2P

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Photo: Le dictateur camerounais Paul BIYA (83 ans, 34 de règne)
Le témoignage d'un des visiteurs de Pierre Désiré Engo sur son lieu d'incarcération:
Jean-Pierre Du Pont: Mais pourquoi autant d'acharnement!
J'ai souvenir que lors de mon dernier passage au Cameroun entre février et mars 2004, au cours d'une de mes visites journalières à l'ex-ministre des PTT, Mouchipou Seydou depuis décédé, j'en profitais pour demander à voir également Monsieur Pierre Désiré Engo. Le régisseur de la prison me demande qui doit-il annoncer, car les prisonniers sont tôt à fait libres de refuser la visite de certaines personnes. Je décline mon nom, et fais tout de suite préciser qu'il ne me connait pas, mais qu'il lui suffira de dire à l'intéressé que c'est un des ses "fils " qui réside au Royaume Uni, et que profitant de sa visite au ministre Mouchipou, il a également tenu à le voir . Le régisseur me demande de marquer tout ça sur une feuille de papier . Quelques instant après, apparaiît monsieur Pierre Désiré Engo, vêtu d'un t-shirt " Adidas" rouge sang , pantalon marron très bien coupé, selon toute vraisemblance , celui d'un costume, une paire de chaussures marrons en croco, et une casquette de baseball .
L'homme me parait très digne , et dégage un très grand charisme en me saluant avec un air interrogatif mêlé d'une curiosité à peine voilée. Il m'invite à prendre place sur des bancs aménagés à l'extérieur du bureau du régisseur de la prison où il reçoit ses visiteurs . Il me remercie pour ma visite et pour l'intérêt que je porte à sa personne, et me signale que peu de temps avant mon arrivée, il venait à peine de prendre congé de son dernier visiteur de la journée, et aussi a-t-il été intrigué par l'annonce de ma venue . Je lui explique brièvement les liens de parenté par alliance qui sont les moins avec Mouchipou Seydou, et la raison de ma présence en ces lieux.
Il m'interroge longuement sur la vie au Royaume Uni , et principalement la ville de Londres qu'il semble bien connaître au vue des détails de certains endroits qu'il donne . Il m'interroge également sur ma famille dont il se souvient avoir travaillé avec certains membres du temps du président Ahmadou Ahidjo. Pas un mot de la politique , ni de son infortune , mais plutôt des nombreux voyages qu'il a effectués de part l'Afrique et le monde. Je lui dis comment , enfant , je le voyais sur les calendriers officiels , et que je ne porte presque par coeur toutes les personnalités politiques de cette époque, à la seule faveur de ces calendriers . J'en énumère quelques unes comme Yang Philémon , Ayang Luc, etc.. Tout cela à l'air de beaucoup l'amuser . Au moment de nous séparer , je lui souhaite bonne chance , et lui me souhaite beaucoup de courage en me disant que pour ceux de sa génération , leur vie est derrière eux, et que c'est désormais à ceux de ma génération de prendre le relais . J'éprouve beaucoup de peine à retenir mes larmes , au moment où il me tourne le dos et disparait de ma vue ....
Sur la route du retour, c'est la femme du ministre Mouchipou Seydou qui m'informe qu'il avait été le témoin de mariage du président Biya avec Chantal. Je n'ai jamais pu vérifier la véracité de cette information. Quand j'ai appris la libération de Pierre Désiré Engo, j'ai repensé à ces quelques instants passés avec lui , et ouvert le champagne.