Le vrai changement tient peut-être au fait que le locataire de l’Élysée à l'époque (un certain Nicolas Sarkozy) s'était empressé de reconnaître Ali Bongo comme Président élu...anéantissant de fait toutes les velléités de contestation du vrai vainqueur dans les urnes, André Mba Obame; dans ce même climat de massacre des populations civiles, suivi d'une campagne médiatique onéreuse auprès des différentes chaînes de radio et de télévision françaises...
Mais seulement, tout cela a l'air de ne pas prendre cette fois-ci, pour quelle raison? Nous l'analyserons en profondeur plus tard.
Il n'en demeure pas moins qu'un tyran françafricain se révèle comme un éternel gamin à qui les parents (la France) ont tout permis, tant qu'il n'abîme ou ne s'attaque pas aux fleurons de la famille (Total...et j'en passe). Il peut ainsi frauder systématiquement, s’enrichir ostensiblement, tuer ses opposants et les populations civiles récalcitrantes ...Tout lui est ou lui était d'avance excusé!
Puis un beau jour le gamin gâté découvre éberlué que ses généreux parents lui tournent désormais le dos pour préférer un autre de la fratrie moins sulfureux et peu ou pas sanguinaire. Car il n'est peut-être simplement plus possible dans notre monde intégré de s'afficher, puis soutenir ouvertement des dictateurs aussi brutaux, arrogants, et insolents comme Ali Bongo, au risque d'être emporté soi-même par sa folie totalitaire et meurtrière.
Le tout Paris politique affiche ainsi une discrétion inhabituelle depuis la crise post-électorale au Gabon, préférant manœuvrer en coulisses (Union Européenne, Union Africaine, Conseil de Sécurité de l'ONU...) pour faire entendre raison à un enfant gâté qui n'en fait jusqu'ici qu'à sa tête (parce qu'il a pourtant toujours fait ainsi). Il serait curieux de savoir la suite de tout cela, face à une jeunesse gabonaise plus remontée que jamais, et carrément vent debout partout contre le système Bongo.
Celui-ci tiendra-t-il encore sept (07) ans de plus, en l'état? Il y a de quoi en douter sérieusement.
Les portes de la Cour Pénale Internationale (CPI) désormais grandes ouvertes à M. Ali BONGO
«On a jamais autant tué au Gabon qu’aujourd’hui. Aucune crise n’a fait autant de morts et Ali Bongo est en train de tuer les gens dans les quartiers, dans les provinces, après avoir coupé Internet, et se dit : on veut faire un massacre à huis clos. C’est un bain de sang, ça il faut le dire assez, et c’est extrêmement grave, et rien que pour ça, il ne mérite même plus de rester», dixit Marie-Roger Biloa, Directrice du mensuel Africa International
Et certains au nom d'un panafricanisme dévoyé et d'une francophobie épidermique, notamment au Cameroun, voudraient que nous nous taisions et ne disions absolument rien sur ce massacre à huit clos des populations civiles au Gabon.
Quelque soit la décision rendue par une Cour constitutionnelle à sa botte, M. Ali Bongo doit être poursuivi devant la Cour Pénale Internationale (CPI) pour les massacres des populations civiles perpétrées au Gabon par ses forces de sécurité et sa milice.
Aucune raison ne justifierait qu'il échappe à une condamnation, quand d'autres pour bien moins que cela ont été transférés nuitamment à la Haye. Ce devra être et ce sera une des principales revendications de notre organisation et de tant d'autres dans les prochains mois.
Joël Didier Engo, Président du Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)
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APRÈS CET INTERVIEW ACCORDÉ À L'HEBDOMADAIRE JEUNE AFRIQUE, CASIMIR OYE MBA DEMANDE LE RETRAIT DE MME MARIE MADELEINE MBORANTSOUO, PRÉSIDENTE DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE DU GABON:
Les victimes des forces de sécurité et de la milice d'Ali Bongo au Gabon
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ELVIS ABAGHA NDONG, abattu à 23 ans, le 1er septembre 2016, en défendant l'alternance démocratique au #Gabon
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CHRISTOPHE REMANDE, amputé d'une main après avoir reçu un projectile parce qu'il défendait l'alternance démocratique au #Gabon
Document: Une journaliste française raconte l'assaut des forces de securité et de la milice d'Ali BONGO sur le quartier général de campagne de l'opposant Jean PING