Liste des prisonniers politiques camerounais actualisée depuis les libérations de Paul Eric Kingué, Dieudonné Enoh Meyomesse, Celestin Yandal, et Me Lydienne Yen Eyoum Loyse.
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Devoir au quotidien présenter bien malgré nous la vraie nature dictatoriale d’un régime qui se présente à la face du monde comme un modèle de « démocratie apaisée », rappeler l’élimination judiciaire et carcérale que son créateur Paul BIYA réserve systématiquement à ses rivaux potentiels désignés comme des « prévaricateurs de la fortune publique » …n’est hélas pas toujours un exercice facile sous un tintamarre de la propagande orchestrée par son régime et l’achat systématique des consciences au Cameroun. Mais nous continuons inlassablement de le faire. Parce que le silence est la pire des sentences pour un prisonnier d’opinion. Il participe largement à la banalisation du crime politique particulièrement au Cameroun.
MESDAMES, MESSIEURS,
Nous vous invitons à toujours mettre des noms et des visages derrières la propagande politique parfaitement huilée du régime en place au Cameroun depuis 34 ans, notamment lorsqu’il prétend mener une lutte sans merci contre la corruption hélas souvent à tête chercheuse, faite d’accusations cousues de toutes pièces, de procès kafkaïens, et de condamnations arbitraires en cascade (les fameux procès à tiroirs).
C’est précisément pour éviter de banaliser l’emprisonnement politique que le CL2P a, dès sa création le 03 mai 2014, retenu des critères objectifs: http://cl2p.org/presentation/
1- La personne que nous soutenons doit avoir été reconnue prisonnier d’opinion par les organisations internationales de défense des droits de l’homme
2- La personne défendue doit être maintenue en prison au-delà de la peine qui a été prononcée par la justice contre elle.
3- Le justiciable doit faire face à une multiplication de procédures, dans une sorte de procès à tiroirs dont le seul but est de le maintenir en détention sans motif valable.
4- La détention prolongée – parfois sans jugement – dans une prison spéciale (dite de haute sécurité), hors du système carcéral commun.
5- À ces catégories, nous avons ajouté toute personne non liée à la politique mais qui a été emprisonnée non pas pour ce qu’elle a fait, mais pour ce qu’elle est. Il s’agit ici en l’occurrence des homosexuels habituellement jetés en pâture aux masses affamées pour empêcher ces dernières de demander des comptes sur la mauvaise gestion du pays.
À ce jour correspondent à l’un ou l’autre des critères, les prisonniers politiques suivants:
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7. Mohammed IYA
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10.Ahmed ABBA
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11.Pierre Désiré ENGO, en «liberté conditionnelle» depuis avril 2014
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Au moment où la climat social est particulièrement tendu au Cameroun, notamment dans les deux régions anglophones alors même qu’aucun signe d’une transition ou alternance politique n’est visible – ce, après 34 interminables années d’une implacable dictature – nous formulons le vœux d’une libération immédiate de tous ces prisonniers d’opinion, officiellement présentés comme des prisonniers de droit commun dans ce pays, et qui rentrent tous dans les critères objectifs établis par notre organisation.
Monsieur Le Président BIYA, Libérez tous les prisonniers politiques du Cameroun, et Laissez tous les candidats – qui le veulent – postuler librement à l’investiture suprême. Il reviendra alors aux seul-e-s Camerounais-e-s de choisir en toute transparence le prochain locataire du Palais de l’Unité.
NOTRE SILENCE PARTICIPE À LA BANALISATION DU CRIME POLITIQUE AU CAMEROUN.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)
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