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Billet de blog 13 août 2016

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CAMEROUN: NON À LA RÉPRESSION POLITIQUE SOUS COUVERT DE LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME

Au Cameroun ou ailleurs, pour être efficace la lutte contre le terrorisme ne devrait pas se faire au détriment des droits fondamentaux, mais dans un respect scrupuleux de ces libertés qui sont justement la hantise des terroristes. La réponse armée à Boko Haram ne pourra réussir durablement qu’à condition que les autorités s’attaquent aux causes profondes de son émergence dans le nord du pays.

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Monsieur Le Président Paul BIYA, Libérez Me Abdoulaye Harissou, l'opposant Aboubakar Sidiki, et les journalistes Ahmed Abba, Baba Wame, Rodrigue Ndeutchoua Tongue, Félix Cyriaque Ebolé Bola

Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P) ne cesse inlassablement depuis des mois - notamment pour les détenus Abdoulaye Harissou et Aboubakar Sidiki - d'attirer l'attention de la communauté internationale sur le détournement par le régime de Yaoundé de la légitime et nécessaire lutte contre le terrorisme en purges systématiques infligées à des activistes, journalistes, et leaders d'opinion «dérangeant», majoritairement originaires du grand Nord du Cameroun.

En effet la lutte légitime contre le terrorisme rime hélas aussi parfois avec la restriction des libertés et la répression politique. Le notaire Abdoulaye Harissou et le chef d’entreprise Aboubakar Sidiki, tous les deux des opposants politiques originaires du Nord où sévit le groupe terroriste Boko Haram, sont ainsi les victimes d’une cabale judiciaire orchestrée par les sécurocrates du régime de Yaoundé. Et ils ne sont pas les seuls, puisque les journalistes Ahmed Abba, Baba Wame, Rodrigue Ndeutchoua Tongue et Félix Cyriaque Ebolé Bola comparaissent eux-aussi devant le même tribunal militaire de Yaoundé pour crime de «non-dénonciation».

Nous renouvelons notre appel à leur libération immédiate et n'accordons le moindre crédit aux parodies de procès qui se tiennent par intermittence devant le tribunal militaire de Yaoundé.

Cette cabale liberticide orchestrée par les sécurocrates du régime – sous couvert de la légitime lutte contre le terrorisme – déshonore la République du Cameroun et ses institutions.

Monsieur Paul BIYA, Libérez Me Abdoulaye Harissou, l'opposant Aboubakar Sidiki, et les journalistes Ahmed Abba, Baba Wame, Rodrigue Ndeutchoua Tongue, Félix Cyriaque Ebolé Bola

Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)

Illustration 5

http://www.cl2p.org

CAMEROUN, ÉNIÈME RENVOI AU 09 SEPTEMBRE DU PROCÈS DU NOTAIRE ABDOULAYE HARISSOU, LA MOBILISATION CONTINUE! Communiqué du comité international de soutien à Me Harissou

Illustration 6

Cameroun-Justice aux ordres: Me Harissou, le notaire de Marafa Hamidou Yaya, toujours sans jugement deux (02) ans après l’ouverture de son procès

Par Liliane J. NDANGUE | Cameroon-Info.Net 24 août 2016

Son affaire a connu neuf renvois d’audience depuis décembre 2015.

Dans l’affaire Me Harissou, le notaire de Marafa Hamidou Yaya, il n y a toujours pas eu d’ouverture de débats au Tribunal Militaire de Yaoundé deux ans après. Pourtant ladite affaire s’est ouverte le 22 janvier 2016. Jusqu’ici elle a connu 9 renvois depuis le mois de décembre 2015. Le quotidien Le Jour édition du 24 août 2016 rappelle que l’avocat est accusé en complicité avec Aboubakar Sidiki, l’homme d’affaires, des faits «d’outrage au Président de la République, hostilité contre la patrie et révolution, assassinat, détention et port d’armes illégales et de munitions».

Pour rappel la première audience a eu lieu le 22 janvier 2015. Il faudra attendre voir passer sept mois pour la tenue de la deuxième audience. C’était alors le 18 septembre 2015. Ce jour-là le motif du report de l’audience était la citation directe des témoins de l’accusation. Le 15 avril 2016, date de la troisième audience, le commissaire du Gouvernement précise à la cour que les deux témoins qu’il a cités refusent de se présenter devant la barre. «Le Tribunal va continuer à mobiliser ses ressources pour obtenir leur présence à la barre», avait, à l’époque, indiqué le Procureur. Ce fut donc sur cette promesse que l’affaire avait été renvoyée au 18 mai 2016 pour comparution de ces mêmes témoins.

Pour une énième fois, elle est reportée au 15 juin 2016. À l’audience de ce jour, elle est de nouveau renvoyée au 13 juillet 2016 pour la comparution des deux policiers jusqu’ici absents. «Rien n’y fera, les flics ne plieront pas devant la justice militaire», écrite Le Jour. Après le 13 juillet, le prochain report surviendra à l’audience du 12 août dernier. «C’est une véritable mascarade judiciaire à laquelle l’opinion publique assiste», écrit la défense des accusés au lendemain de cet autre renvoi d’audience.

Liliane J. NDANGUE | Cameroon-Info.Net

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