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Billet de blog 17 février 2023

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Cameroun: Assassinat de Martinez Zogo, Vivement une enquête indépendante!!!

Dans la guerre de succession engagée entre deux principaux clans de dignitaires de la dictature de Paul Biya (90 ans), le Cameroun s'achemine ouvertement vers une somalisation avec des escadrons de la mort lancés aux trousses des lanceurs d'alerte, journalistes, activistes et défenseurs des droits humains ...Qui sera leur prochaine victime après l'assassinat crapuleux du journaliste Martinez Zogo?

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Illustration 1

L'exigence d'une enquête indépendante au besoin sous supervision internationale consécutivement à l'assassinat crapuleux du journaliste Martinez Zogo le 17 janvier 2023 nous paraît plus que jamais la seule réelle garantie de parvenir à la manifestation de toute la vérité.
L'impunité totale dont jouissent généralement les auteurs et commanditaires affiliés au pouvoir en place amène à penser que la supposée enquête diligentée par les autorités Camerounaises participe davantage de la diversion politique et médiatique.
https://www.cameroon-info.net/article/cameroun-assassinat-de-martinez-zogo-le-president-paul-biya-sort-de-sa-reserve-416160.html

Illustration 2


Paul Biya "responsable mais pas coupable" de l'assassinat crapuleux du journaliste Martinez Zogo
Le dictateur camerounais sait en effet parfaitement lequel des deux clans mafieux autour de lui a perpétré l'assassinat crapuleux du journaliste Martinez Zogo...
Le fait qu'une série d'indices puissent accabler celui des messieurs Jean-Pierre Amougou Belinga (homme d'affaires détenteur de la télévision Vision 4), Louis-Paul Motaze (ministre des finances), Laurent Esso (ministre de la Justice)...ne lave pas complètement les soupçons qui peuvent également peser sur le clan de l'oncle de la première dame du Cameroun Ferdinand Ngoh Ngoh (tout puissant secrétaire général à la présidence), Martin Mbarga Nguele (patron de la police camerounaise), etc... qui manipulait à sa guise le journaliste disparu, en lui fournissant toute une série de documents confidentiels sans pour autant lui garantir toute la sécurité nécessaire.
Ces derniers auraient ainsi tout aussi pu se servir de son assassinat macabre pour discréditer à jamais leurs principaux concurrents du clan adverse auprès de l'opinion publique, dans la guerre de succession dite "de gré à gré" visiblement ouverte à la présidence de la République du Cameroun.

Illustration 3


Soyons vigilants en évitant soigneusement d'être manipulés à notre tour par des vampires d'une cruauté sans limite.
Ceux qui ont suivi le mode opératoire des assassins de la secrétaire du prisonnier politique Marafa Hamidou Yaya, Mme Christiane Soppo Mbango (https://cameroonvoice.com/news/2014/01/27/cameroun-la-secretaire-de-marafa-retrouvee-morte-a-son-domicile/), peuvent retrouver des similitudes troublantes dans la liquidation brutale du journaliste Martinez Zogo.
En effet le professionnalisme avec lequel ont opérés les ravisseurs et tortionnaires dans ces deux meurtres porte la signature des forces spéciales placées au Cameroun sous la tutelle directe de la présidence de la République. De simples gros bras payés par un affairiste à la réputation sulfureuse auraient quelques difficultés à commettre seuls un crime aussi crapuleux avec une telle minutie sur un animateur radio très apprécié du grand public.
Nous pouvons évidemment nous tromper dans notre analyse, mais invitons néanmoins les uns et les autres à n'écarter aucune des deux pistes dans leurs "investigations" personnelles. Du moins tant que l’État du Cameroun n'aura pas formellement identifié puis inculpé les auteurs et les commanditaires de l'assassinat de Martinez Zogo, vraisemblablement dans l'un des deux clans. Parce que chacun de ces deux avait effectivement toutes les (bonnes ou mauvaises) raisons de commettre ce crime effroyable.
Quelque soit l'issue de l'enquête encours au Cameroun, tout devra être fait, y compris devant les juridictions internationales, pour poursuivre tous les auteurs et commanditaires présumés de ce crime d'État. Pour cela notre organisation se tient prête à se porter partie civile en France.
Plus jamais ça!

Illustration 4

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