Bravo Messieurs Les Journalistes de Canal 2 (Cameroun) pour votre intransigeance déontologique face au comportement indigne (pour sa profession d'écrivain) et sauvage (pour l'Humain) de Mme Beyala sur le plateau de télévision dimanche 19 février 2017.
Il faut juste remarquer et regretter l'extrême "sensiblerie" du modérateur de l'émission M. Rodrique Tongue.
En effet il n'appartient pas au journaliste de courir après une invitée qui déserte brutalement un plateau de télévision au motif que les questions qui lui sont posées ne lui conviennent pas ou abonderaient uniquement sur un registre intime voire sentimental (surtout quand elle expose à longueur d'ouvrages et d'émissions des pans entiers de sa vie amoureuse). C'est généralement dans les régimes autoritaires que certains personnages conçoivent ainsi la presse: soumise à leurs désirs, asservie à leurs idées ou préférences politiques. En un mot elle se doit d'être à leurs pieds.
Même le nouveau locataire de la maison Blanche est progressivement entrain de comprendre que ce ne doit et ne peut être cela le rôle assigné à la presse dans une démocratie.
Toutes les autres théories et exégèses pompeuses sur un Cameroun où des journalistes (décrétés incapables professionnels) s'acharneraient par vengeance ou jalousie sur les icônes et autres stars ressortissantes du pays... participent en réalité de cette culture autoritaire si ancrée dans les mœurs sociales - y compris chez certains camerounais de la diaspora. Car les sujets du monarque Paul Biya ne conçoivent en réalité la presse ou l'Homme de presse uniquement plié en deux devant "Son Excellence Madame l'écrivaine Calixte Beyala" dans cette position prisée localement, celle du "Bidoung Challenge".
Pauvre de Nous!
Joël Didier Engo, Président du Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)

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CAMUS avait raison... L'auteur de l'étranger était dans le vrai : " La bêtise insiste toujours "
