
Le Conseil national des barreaux, réuni en Assemblée générale le 15 novembre 2013,
S’indigne du maintien en détention depuis bientôt quatre ans de Me Lydienne Yen Eyoum, avocate franco-camerounaise inscrite au barreau du Cameroun, alors que la détention provisoire au Cameroun ne peut dépasser 18 mois.
Arrêtée en janvier 2010, il lui est reproché d’avoir perçu de façon indue des honoraires jugés trop élevés, alors qu’elle avait engagé une procédure de contestation des modes de recouvrement de créances de l’Etat dans une affaire l’opposant à la filiale camerounaise de la Société Générale.
Lydienne Yen Eyoum est détenue sans jugement, de manière arbitraire, dans des conditions inhumaines inacceptables dans une cellule insalubre.
Elle a saisi la justice française pour actes de tortures. Par un arrêt du 19 mars 2013, la Cour de cassation a déclaré recevable l’ouverture d’une information judiciaire visant le président camerounais, Paul Biya, ainsi que d’autres responsables de l’État, pour des faits présumés de « torture, d’actes de barbarie et de détention arbitraire » dans l’affaire qui oppose le Cameroun à notre consœur Lydienne Yen Eyoum.
Le Conseil national des barreaux demande au gouvernement français d’intervenir activement pour obtenir la libération de Me Lydienne Yen Eyoum.
Il suivra cette procédure avec une attention particulière.
Paris, le 15 novembre 2013
Cameroun - Affaire Abah Abah Polycarpe - Au Tribunal - Lydienne Yen Eyoum: «Je suis entièrement camerounaise», DOUALA - 24 JAN. 2014
© Charles-Olivier Mbami | La Nouvelle Expression
Cameroun - Affaire Yen Eyoum: L'avocate projette de restituer au cas où...,
Yaoundé, 27 Janvier 2014
© EVARISTE MENOUNGA | Mutations