M. Eric Melet, président de Bolloré Africa Railways, l’exploitant de la ligne de chemin de fer où s’est produit l’accident du 21 octobre au Cameroun: «L’élément de vitesse en approche de la gare est clairement un incident qui a dû avoir un lien avec le déraillement. Il y a beaucoup de paramètres qui peuvent jouer sur une voie de chemin de fer. Ils doivent être analysés précisément avant de pouvoir en dire plus»
Reuters, mardi 25 octobre

Groupe de solidarité aux victimes du 21 octobre au Cameroun
Mesdames, Messieurs
Nous sommes entrain de mettre sur pied avec d'autres organisations et personnes de bonne volonté, un Groupe de solidarité aux victimes du 21 octobre au Cameroun, sous la défense d'un avocat (voire de plusieurs).
Nous devrons dans un premier temps recenser toutes les victimes de la catastrophe ferroviaire de vendredi, et voir parmi elles, celles qui ont des proches qui pourraient se joindre à l'action judiciaire que nous envisageons en France contre le Groupe Bolloré, en vue non seulement de faire toute la lumière sur ce drame, mais d'obtenir les réparations à la hauteur des pertes et autres préjudices subis par les personnes physiques et morales au Cameroun.
En effet l’installation d’une procédure en France pour parvenir à la clarification des responsabilités dans l’affaire d’Éséka paraît nécessaire.
Il y a urgence puisque, la vaste scène de crime qui est le lieu de l’accident, n’en est plus, du fait des interventions désordonnées qui ont eu lieu sur site. Des éléments pouvant intéresser l’enquête ont donc disparu ou ont été déplacés, et on ne peut exclure des maquillages. En outre, le temps qui passe permet les manipulations, en vue d’empêcher la manifestation de la vérité. Il faudrait donc agir le plus rapidement possible. Sur le fond même de la plainte qui serait déposée en France, l’article 113-7 du code pénal dispose que « la loi pénale française est applicable à tout crime, ainsi qu'à tout délit puni d'emprisonnement, commis par un Français ou par un étranger hors du territoire de la République lorsque la victime est de nationalité française au moment de l’infraction. » Ce texte permet de déroger aux règles classiques de compétence du juge d’instruction français à savoir le lieu des faits, la résidence du mis en cause ou son lieu d’arrestation ou de détention. Le critère du rattachement à la compétence française sera donc l’existence de victimes de nationalité française à la date de la catastrophe.

Les organisations de la société civile sont parfaitement habilitées à se porter partie civile. L’intérêt à agir devant être motivé par les dispositions des statuts de chaque association.
Les infractions sont nombreuses: homicide involontaire par imprudence, mise en danger de la vie d’autrui, coups et blessures suivies d’ITT de plus de huit jours, faux et usage de faux, non assistance à personne en danger. Tromperie et abus de confiance par exploitant d’un réseau de transport public de voyageurs ...Et lorsqu’on pense à la façon dont la concession a été signée avec Bolloré et administrée: corruption d’un agent public étranger, mise en danger de la santé et de la sécurité des travailleurs, sans parler des nombreuses acrobaties financières et de gestion qui permettent d’envisager des poursuites plus spécifiquement matière de droit pénal des affaires.
Il va sans dire que la commission d'enquête créée par M. Biya ressemble davantage à une commission d'enterrement en première classe et nous ne pouvons simplement pas abandonner les Camerounais seuls à ce monstre qui finira par les endormir comme d'habitude.
Si par hasard vous avez des informations de première source sur les victimes et les circonstances du drame d’Éséka, n’hésitez pas à les envoyer à:
camliberationpolitique@yahoo.com
Tel: 33 6 41 00 14 31
La confidentialité sera évidemment la première des obligations à respecter.
Nous vous remercions
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)

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CAMEROUN – CATASTROPHE FERROVIAIRE D’ÉSÉKA: OÙ SONT PASSÉES LES DÉPOUILLES DES VICTIMES RECHERCHÉES PAR DE NOMBREUSES FAMILLES?

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CATASTROPHE D’ESEKA / DU PUR CYNISME… UNE SOURCE ANONYME AVANCE LE CHIFFRE (PEUT-ÊTRE EXAGÉRÉ) DE 700 CORPS ENTERRÉS DANS DES FOSSES COMMUNES
Source: Shawn Warren
« Les nouvelles révélations sur l’absurdité du régime ubuesque de Paul Biya. D’ après les dernières informations disponibles, afin de s’assurer que leur bilan ridicule de 79 morts correspondent à la réalité, M.Biya et son régime aidés de ses sicaires auraient fait disparaître prés de 700 cadavres dans des fosses communes creusées à la hâte ça et là dans les forêts environnantes.
Il a suffi simplement de recenser le nombre de familles camerounaises n’ayant plus revu leur(s) être(e) aimé(s) parti(s) dans le train de la mort pour s’apercevoir du subterfuge…près de 800!!! Sur « très hautes instructions » du dictateur camerounais:
1. L’accès aux sites des wagons accidentés avait été bloqué pour permettre aux éléments de sa Brigade d’Intervention Rapide (BIR de sinistre réputation) d’organiser la noria de camions remplis de cadavres en direction de fosses communes secrètes creusées à la va-vite.
2. Les trois quart des wagons couchés sur des centaines de cadavres écrasés viennent d’être soulevés, révélant des centaines de corps en phase finale de décomposition…Le premier ministre du tyran Philémon Yang l’aurait constaté samedi 12 novembre à la tête d’une délégation ministérielle dépêchée sur les lieux du drame par Paul Biya, afin de s’assurer notamment que les « travaux de camouflage » auraient été bien menés.
4. Les cadavres jetés dans les fosses ont été largement aspergés d’acide sulfurique pour accélérer la dissolution des corps déchiquetés et éviter la diffusion des odeurs dans les environs…Rappelez-vous toujours que l’on est ici dans l’improvisation complète!!!! »
DU PUR CYNISME QUOI!
Source: Shawn Warren
POUR LE RESPECT DE LA MÉMOIRE DES VICTIMES, NOUS EXIGEONS QUE TOUTE LA LUMIÈRE SOIT FAÎTE ET L’ÉCHELLE DES RESPONSABILITÉS ÉTABLIE.
Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques (CL2P)
http://www.cl2p.org

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Catastrophe ferroviaire au Cameroun: le point sur les trois enquêtes en cours
Source: Radio France Internationale (RFI)
Par RFI Publié le 26-10-2016
Trois enquêtes sont en cours au Cameroun suite à la catastrophe ferroviaire qui a coûté la vie à 79 personnes, et fait 600 blessés, lorsqu'un train assurant la liaison Yaoundé-Douala a déraillé vendredi 21 octobre près de la ville d'Eseka.
■ Une enquête d'Etat
Dès son retour au pays, le président camerounais, Paul Biya, avait ordonné la création d’une commission d’enquête. Celle-ci est dirigée par le Premier ministre, Philémon Yang, et compte plusieurs membres du gouvernement, comme le ministre de la Justice ou celui de l’Administration territoriale, et plusieurs responsables de la sûreté nationale.
Cette commission a trente jours pour « déterminer les causes » et « établir les responsabilités » de l'accident qui a coûté la vie à 79 personnes.
■ Une procédure judiciaire
Egalement lancée mardi, il s’agit d’une enquête menée conjointement par la police judiciaire et par la gendarmerie camerounaise, sous la direction du procureur du tribunal d’Esaka, le lieu de l’accident, et sous celle du procureur du tribunal de grande instance du Mfoundi, à Yaoundé.
Elle se concentre pour l’instant sur le conducteur du train. Ce dernier a été placé en garde à vue samedi 22 octobre, et il est entendu par les gendarmes. Il bénéficie d'une garde à vue assouplie parce qu'il se trouve dans un état psychologique fragile. Mais a priori, il sera poursuivi pour homicide involontaire. Toutes les étapes du voyage sont étudiées, des minutes précédant le départ du train à Yaoundé jusqu'au déraillement du train deux heures plus tard à Eseka, y compris au point de vue administratif et technique.
■ Une enquête interne menée par Bolloré Africa Railways
Les premiers éléments de cette enquête soulignent que le train roulait trop vite, confirmant les témoignages des rescapés. Le président de Bolloré Africa Railways, Eric Melet, a précisé que beaucoup de facteurs pouvaient avoir joué un rôle dans le déraillement, mais que la vitesse était « anormalement élevée ».
Le président de l’entreprise, exploitant du chemin de fer au Cameroun, ajoute que le train était effectivement chargé. Et pour cause : la route entre Yaoundé et Douala était coupée en raison de fortes pluies, obligeant les voyageurs à prendre le train. Il précise en revanche que le train était « dans la capacité des wagons autorisés ». Il en comptait 17, c’est-à-dire huit de plus que ce qui était prévu au départ. Beaucoup de rescapés affirment que ces voitures étaient surchargées et que de très nombreux passagers voyageaient debout. Un jeune homme a raconté à RFI qu'il se trouvait avec plus de dix personnes dans le petit espace qui se trouve entre deux voitures.
Des rumeurs très persistantes assurent que les wagons ajoutés au train en dernière minute ne disposaient pas d’un système de freinage efficace. Un responsable de Camrail a expliqué à RFI que le train était composé de deux types de voitures : des wagons achetés à une entreprise chinoise il y a un peu plus de deux ans et qui circulent sans problème depuis cette date ; ainsi que des voitures plus anciennes, se trouvant en queue de train où les places sont moins chères. Celles-ci sont issues d’anciens trains-couchettes et, selon un technicien de l’entreprise, elles datent des années 1980. L'enquête devra confirmer ces informations et établir si les wagons ajoutés étaient eux aussi en bon état.
Radio France Internationale (RFI)
Bolloré versera 2300 € à chaque famille des 76 morts dans l’accident ferroviaire du 21 octobre au Cameroun

(Agence Ecofin) - Suite à l’accident de train du 21 octobre dernier à Eseka, le groupe Bolloré, propriétaire de la société de transport Camrail, et son assureur ont convenu de la mise à disposition d’un montant de 1,5 million de FCFA (2300 €) par victime pour les frais funéraires.
« Les ayant-droit des personnes décédées sont en effet priés de se munir d’un certificat de décès et de la copie certifiée de la Carte nationale d’identité », précise Camrail. Qui indique que, parallèlement, ses équipes continuent de sillonner les hôpitaux à la rencontre des personnes blessées et encore présentes dans les établissements hospitaliers.
Depuis la survenance de l’accident ferroviaire d’Eseka, le groupe Bolloré s’est fait représenter au Cameroun par une délégation composée notamment de Philippe Labonne, directeur général Afrique de Bolloré Transport & Logistics, de Eric Melet le directeur général de Bolloré Railways et de Hamadou Sali, le président des conseils d’administration des filiales du groupe au Cameroun et au Tchad.
CAMEROUN-CATASTROPHE FERROVIAIRE DU 21 OCTOBRE: MARAFA HAMIDOU YAYA INTERPELLE DIRECTEMENT PAUL BIYA

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