Le vieux "roi nègre" * reçoit "un richissime homme blanc" à dîner...dans son palais des mille et une nuits sur les hauteurs de Yaoundé.
Ce sont les moments exceptionnels où ses sujets peuvent l'apercevoir à la télévision affable et détendu, conversant le plus humainement du monde avec son "semblable" (croit-il probablement dans sa petite tête)....
Ah j'allais oublier, ses thuriféraires le présentent ces jours-ci dans les médias français comme "un président proche de son peuple"...Pourtant jamais celui-ci n'a mérité la même attention que celle qu'il porte aux non moins illustres Rothschild, Giscard, Boorlo, Le Pen, Pasqua...Voire le même culte qu'il voue à la blancheur de la peau, trouvant toujours un prétexte pour ne pas côtoyer ses pairs africains; y compris quand la sécurité de son pays est directement concernée, comme hier à l'investiture du président nouvellement élu du grand Nigeria voisin, Muhammadu Buhari.
Pourtant c'est le même Président du Cameroun qui accourt littéralement avec femme et enfants avec une délégation souvent pléthorique...au moindre cénacle françafricain, quand il est assuré de pouvoir y rencontrer ceux qu'il considère - bien malgré eux - comme ses "maîtres" français: les présidents de la république successifs, leurs ministres et sous-ministres, les parlementaires...toute la classe politique de ce pays contre lequel il attise pourtant en sous-main un sentiment populaire de rejet une fois au Cameroun ... Allez donc comprendre!
C'est aussi cela une des survivances du complexe du colonisé chez une certaine vieille génération des dirigeants noirs africains.
Pauvre Cameroun!
Joël Didier Engo
* En référence à l'oeuvre littéraire du regretté Léopold Férdinand Oyono: "Le vieux nègre et la médaille", publiée en 1956