Quelle surprise !
Savez-vous qui seront les invités du producteur Antoine Perraud dans son émission du 2 mars 2014 sur France-Culture délicatement titrée :
"Internet pousse-t-il à l'aboiement électronique ?"
Deux journalistes, au demeurant fort sympathiques, d'un site en ligne.
Lequel ?
Réponse :
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par Antoine Perraud Le site de l'émission

le dimanche de 14h à 14h30
Internet pousse-t-il à l'aboiement électronique ? 02.03.2014 - 14:00
Avec Christine Marcandier, critique littéraire à Mediapart, et Dominique Bry, chroniqueur BD du même organe de presse électronique.
Thème(s) : Littérature| Internet| Multimédia
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L'émission sera donc éminemment neutre et objective.
En outre cela n'a pas l'air de poser à Perraud des problèmes d'éthique ou de déontologie, de faire la pub de mediapart sur une radio nationale de service public.
Voici donc, pour apporter de l'eau au moulin de ce sympathique trio mediapartien, quelques aboiements électroniques d'un seul roquet relevés sur un site électronique pris au hasard, Mediapart. L'aboyeur électronique lui aussi pris au hasard est un certain A. P., journaliste de ce site et producteur sur une station de service public qu'il transforme en annexe dudit site.
Accrochez-vous, bonne gens, ça démarre dru.
"Je me demande s'il ne va pas falloir l'achever à la carabine."
"Voilà des adieux qui risquent d'être aussi longs que ceux de Maurice Chevalier ou des Frères Jacques... À l'instar de ceux dont la mort constitue ce qu'ils ont fait de mieux dans leur vie, le désabonnement de ce troll sera sa meilleure contribution à Mediapart. Hélas, les « quelques minutes » annoncées s'avèrent déjà de trop longues heures !"
"Ce qui pourrait nous rapprocher, c'est qu'il n'est pas sûr que je ne sois pas gâteux, répétitif, monomaniaque, à 73 ans (si je parviens à cet âge, ce qui n'est pas donné à tout le monde)."
Le troll à boddibonnet d'âne encore une fois sévit, se prenant pour «l'esprit qui nie tout» (Goethe) tout en se révélant «la fiente de l'esprit» (Hugo). Cela cadre à merveille avec sa carrière de mouche du coche électronique.
Après Boddi (ex Bebert qui nous suit depuis nos débuts tel le crocodile de Peter Pan), voilà un deuxième troll, plus rustique, démotique et poissard. Un troisième pourrait suivre (ils volent en escadrille!); mais il en faudrait plus pour nous dégoûter du modèle participatif (qui ne fonctionne point sans chutier, comme le reste, comme la vie). Les trop présents avec leurs gros sabots ne sauraient éclipser «idée même et suave, l'absente de tout bouquet»...
Vous allez nous manquer comme une jambe arrachée.
À propos de binette, j'ai vu, pour ma part (animus meminisse horret !), Bernard Bigenwald s'exposer sans vergogne sur la Toile. Cela donne ceci, qui devrait rendre notre fou furieux favorable à l'effacement des traces (voire plus)...
On notera la délicatesse du procédé...
Les aboiements perraudesque reprennent de plus belle :
Vous commencez à intégrer votre infériorité sur le sujet. C'est un bon début. Évitez de « passer outre » en nous infligeant le complexe de l'internaute rageur, devenant populiste à force de sentir qu'il n'appartient pas aux experts, donc à l'élite.
Nous savons tous que vous êtes une boussole qui indique le sud ! Vous vivez à la fois dans la poussière et la naphtaline post-staliniennes et dans l'ère du soupçon post-moderne. Votre devise, désormais : nous ne savons rien, soyons tout
Vos œillères garantissent votre regard.
Par ailleurs, outre l'oubli des majuscules, votre question ethnicisante est sotte et inféconde (« Qu'est-ce qui fait qu'en France nous devrions nous sentir plus proches d'un Slave que d'un Tunisien ? »). Internet, en définitive, accentue, au lieu de les aplanir, les différences entre les ferrés et les ignorants, ces derniers, décomplexés (à tort !), osant tout et offrant donc leur nescience à ciel ouvert...
Arrêtons provisoirement ce florilège avec ce petit chef d'oeuvre de perfidie fielleuse :
« Il faut être ce que vous êtes pour traduire Domina par «la Seigneure», maculant ainsi avec constance cet hommage (…). Il eût été moins... inconvenant que vous me poursuivissiez ailleurs de votre vindicte poisseuse et farfelue. Mais comment vous faire entendre raison, même en cette occurrence? »
Non seulement Perraud ne fait aucune allusion à son erreur que rectifie un fin latiniste, mais il dévie complètement du sujet en tentant de renverser les rôles : selon Perraud, c'est lui qui aurait à faire entendre raison à celui qui l'a pris en faute. On notera la cuistrerie du "poursuivissiez" et le grotesque du choix des épithètes "poisseuse et farfelue", jet de venin typiquement perraudesque d'un orgueilleux narcisse souffrant d'impuissance argumentative.
C'est cela le système de l'aboyeur Perraud : répondre à une critique fondée et argumentée par une extravagante et venimeuse attaque personnelle dépourvue de tout début d'esquisse d'ébauche de justification.
Allez, on parie : le producteur de l'émission va se mettre aux aboyeurs absents...