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Décor splendide, la mer, des îles montagneuses à l’arrière-plan, des centaines de touristes descendent du ferry, les voitures tracent leur route, les piétons se dirigent vers les bars et restaurants ou vers les transports en commun. A la gare, plusieurs groupes de migrants, dont des Algériens et Tunisiens parlant francais, la conversation s’engage...
Le trajet et la Grece
Ismael, Rite et Ahmde ont 24/25 ans, ils sont sont ici depuis plusieurs mois. Ahmde, ancient etudiant en economie, est arrive il y a 11 mois, en avion avec un passeport, passage sans probleme. Ismael lui est rentre en Grece par la Turquie, a pied, une marche de sept jours dans des conditions difficiles, les militaires grecs l’ont repousse deux fois avant qu’il n’arrive a passer.
Ils sont de passage ici, veulent aller en Italie puis rejoindre la France ou l’Ecosse ou ils ont de la famille ou des amis. Ils expliquent vouloir aller la pour continuer leurs etudes, “vivre une belle vie, rencontrer des gens, garantir l’avenir”. C’est leur espoir et pourtant ils savent parfaitement qu’etant sans-papier, ce sera dur partout en Europe.
Lorsqu’on leur demande comment ils vivent ici, leurs sourires se dissipent, Ils detestent la Grece et les Grecs, la population hostile qui les considerent “comme des chiens, des virus”. Ahmed enumere: “nous avons des problemes de logement, pour manger, pour travailler, pour gagner des sous, meme pour acheter, les marchands grecs refusent qu’on rentre dans leurs magasins. On n’a pas le droit de vivre ici, on n’a aucun droit en fait, parler avec les grecs, aller dans les restaurants, sur Internet, on ne peut pas.” Tous parlent du racisme omnipresent. Isamel insiste. “On est de passage ici, meme si on me donne des papiers et un travail je ne reste pas dans ce pays”.
La suite du reportage, y compris de superbes photos, peut être lue ici :