Ce candidat membre du PCF ne se présente pas en tant que candidat du PCF. Sur son tract, on peut lire qu'il soutient le programme du PCF La France en commun et Jean-Luc Mélenchon. Ce candidat n'a pas signé la charte des insoumis et n'a pas cliqué son soutien à Jean-Luc Mélenchon sur le site jlm2017 car il ne veut pas faire partie intégrante du mouvement la France insoumise.
Les communistes pour leur part avaient voté sur cette proposition en majorité :
Le choix 1 retenu par la majorité des votants est celui d’une campagne communiste autonome appelant à voter Jean-Luc Mélenchon, « considérant qu’un rassemblement peut s’opérer avec cette candidature et qu’elle porte une grande partie des propositions de la gauche alternative à l’austérité ». Ce choix indique également que « les communistes poursuivront leurs efforts pour une candidature commune, porteront cet appel en conservant leur autonomie, critique et constructive, travailleront à un cadre collectif de campagne élargi afin d’oeuvrer à la construction d’un rassemblement le plus large possible ».
Nous commençons à proposer nos tracts pour présenter L'avenir en commun et nous avons des questions des habitants comme : Pourquoi deux tracts ? Ce n'est pas le même ? ou Non je l'ai déjà... Obligés donc d'expliquer que nous ne défendons pas le même programme, même si le candidat soutenu par le PCF a choisi de soutenir l'élection de Jean-Luc Mélenchon mais pas sur le même programme, ni sur le mouvement La France insoumise... En fait, nous avions trois solutions, soit partir, soit distribuer notre tract en occultant le fait que nous défendions un programme bien plus ambitieux à tout point de vue que celui du PCF, soit expliquer nos différences... Le résultat a été que les gens ne comprenaient pas qu'il y ait deux programmes différents. Nous avons discuté avec le candidat PCF qui avoue que la loi est mal faite et qu'il ne pouvait pas s'inscrire dans le mouvement La France insoumise car le PCF sinon ne toucherait pas les subventions accordées aux partis politiques en fonction de leurs voix aux élections législatives (document que j'ai reproduits en fin de texte).
Nous avons donc une campagne de La France insoumise et de Jean-Luc Mélenchon cohérente, innovante, dynamique et constructive, sociale, démocratique et écologique d'un côté et de l'autre des alliés ou supporters qui restent fixés sur la cagnotte d'après campagne.
Je ne comprends pas vraiment comment il n'a pas été possible de créer conjointement ce mouvement de la France insoumise comme dans d'autres campagnes certains partis avaient fait le choix d'une alliance dans un mouvement présidentiel... Je pense que cet aspect financier ressemble à un prétexte. Je déplore vraiment que le soutien à Jean-Luc Mélenchon soit ainsi dans certaines circonscriptions complètement brouillé par des candidatures aux législatives qui ne mettent en avant Jean-Luc Mélenchon que, semble-t-il, bénéficier de la dynamique créée par le mouvement. Cela ressemble à tous les partis comme le PS et ses tractations avec EELV. Ce sont des pratiques qui ne nous permettrons pas de dépasser les attendus de la politique du vieux monde. Les enjeux sociaux, l'urgence écologique et les défis démocratiques ne sont pas assez puissants pour que ceux qui profitent des financements des partis par l'Etat puissent leur trouver un caractère prioritaire...
Ce soutien qui n'est ni critique ni réel et s'est assorti depuis, de l'appel des 100 ou de l'appel des 600 qui réclament tous deux que Jean-Luc Mélenchon se rallie à B. Hamon. Cela interroge davantage encore sur le positionnement du PCF qui finalement ne croit pas ou ne souhaite pas une victoire de la gauche radicale. Il continue à participer de ces prêts à penser politiques pour les citoyens ou les militants. Ces prêts à penser qui ne permettront pas de mettre fin à la main mise de l'oligarchie et du libéralisme sur nos vies parce qu'ils ne reprennent que quelques aspects revendicatifs sans soulever les problèmes de fonds que pose le système politique et économique actuel.
J'avoue ma très grande admiration pour le travail exceptionnel de Jean-Luc Mélenchon, de son équipe et des inoumises et insoumis de la France entière qui redonne un espoir de changement considérable à un moment où nous pensions que le déclin social, économique et écologique n'aurait pas de fin...
Comment les partis sont-ils financés ?
La nouveauté apportée par les lois sur le financement des partis est le financement public des partis. Si, depuis longtemps, les dépenses électorales sont remboursées aux candidats ayant atteint un certain seuil (5% des voix), il n’en allait pas de même des dépenses permanentes des partis.
La loi prévoit un financement public accordé aux différents partis, en fonction de deux critères cumulatifs :
– les résultats aux élections législatives, pour ceux qui ont présenté des candidats ayant obtenu au moins 1% des voix dans au moins 50 circonscriptions,
– et le nombre de parlementaires.
Ainsi, en 2013, le montant global versé aux partis et formations politiques de métropole et d’outre-mer s’est élevé à 70 083 332,15 € dont notamment : 28 480 742,50 € pour le PS ; 19 870 309,79 € pour l’UMP ; 5 543 646,41 € pour le FN ; 3 521 792,11 € pour Europe Écologie-Les Verts ; 3 222 320,99 € pour le PCF (décret n°2013-430 du 27 mai 2013).