CENTRAFRIQUE : URGENCE ABSOLUE : SÉCURISER TOUT LE TERRITOIRE Une nouvelle équipe de transition vient de prendre la tête de la République Centrafricaine. Elle n’est pas parfaite. Certes. La composition de son gouvernement interpelle : des dignitaires de la Séléka y figurent, faisant apparaître ce choix comme une compromission. C'est ainsi que le ressentent beaucoup de Centrafricains. Mais, s'il est le prix à payer pour aboutir à la paix, si ce qui peut passer pour une faiblesse, est une des conditions pour abréger rapidement les souffrances des Centrafricains, acceptons-le. D'autant plus qu'il s'agit d'une configuration provisoire. Toutefois, un jour ou l'autre, ceux qui se sont rendus coupables des sinistres et sanglants méfaits - et surtout les membres de la Séléka - devront répondre de leurs actes. Sans oublier les Anti-Balakas. Même si au départ, ils sont en position de légitime défense. En attendant, il faut, d’urgence, prendre langue avec les porteurs de machettes, de fusils et de kalachnikovs. Leur affirmer et leur expliquer la volonté de la nouvelle équipe de transition de sécuriser avant tout le territoire centrafricain. Il faut demander à tous de déposer les armes et, en cas de refus, les désarmer de force. Que les calculateurs politiques. Les narcissistes incurables, avec leurs égos surdimensionnés. Cessent, les messes basses. Il s’agit maintenant, de réconcilier un peuple centrafricain disloqué. De sauver un pays menacé dans son intégrité. A BANGUI, UNE SÉMANTIQUE DE FERMETÉ S’INSTALLE La Dame de Fer, Madame la Présidente de Transition, vient de frapper du poing sur la table : « Je mets en garde ces aventuriers connus, qui ont montré leurs limites dans la gestion du pouvoir dans un passé récent… » S'exprimant en des termes que l’on avait oubliés à Bangui, elle évoque l’ignominieuse irruption, d’une colonne de mercenaires de la Séléka dans la ville de Sibut. Ces soldats de fortune en déroute, après avoir égorgé des enfants et supplicié des habitants, ont fui en brousse. Un de leurs colonels de pacotille, Abdelkader Djélani (est-ce un patronyme centrafricain ?) A osé éructer : « Nous sommes prêts à déposer les armes, mais ça dépend des conditions… " Quelle audace ! Un mercenaire qui dicte ses conditions à un Etat souverain ! Une milice qui remplace le drapeau centrafricain par son abjecte oriflamme ! Et annonce son souhait de faire sécession ! Peut-être voit-elle déjà Sibut transformée en califat ? La réponse de fermeté de la Dame de Fer de Bangui, Présidente de Transition a montré à tous qu’un pouvoir, que l’on espère sans compromission, est désormais installé à Bangui, dans l’intérêt du pays. Cette sémantique de fermeté nouvelle permet de mesurer, a posteriori, les compromissions du gouvernement de Michel Djotodia. Tout le temps qu'il a été au pouvoir, Bangui est devenu un coupe-gorge. Les provinces sont tombées sous la coupe de mercenaires et d’aventuriers armés. Des forces diaboliques ont défié la souveraineté du berceau des Bantous, tentant de le disloquer afin de s’emparer de ses immenses richesses naturelles. Ces héritiers de Belzébuth rôdent toujours derrière les rideaux des Palais centrafricains. Ils attendant le moment opportun pour récupérer leurs prébendes et continuer la spoliation de leur peuple. Il faut, impérativement, leur barrer la route. LA DAME DE FER AU PIED DU MUR. « C’est au pied du mur que l’on reconnaît le maçon » dit le proverbe. Vous y êtes, Madame ! Visiblement, la première pierre que vous avez insérée dans l’édifice Centrafrique est de bon aloi. Votre réaction de fermeté à propos de Sibut constitue un signal important pour tous les Centrafricains qui aspirent à la paix et à la réconciliation. Ceux qui veulent sauver leur patrie doivent remiser leur ego et leurs cupidités, se mettre ensemble pour sortir le pays du chaos. La politique politicienne peut attendre. L’urgence, c’est d’abord la sécurité du territoire. Si elle n'est pas assurée, les millions de dollars et d’euros des organismes internationaux n’atteindront jamais les populations. C'est pourquoi il faut, immédiatement, désarmer tous les porteurs de machettes, de kalachnikovs et autres fusils traditionnels. Par la force, s’ils refusent d’obtempérer. Traquer sur tout le territoire les mercenaires de la Séléka et les renvoyer dans leur pays. Entamer, dès maintenant, les procédures de comparution devant la justice de ceux qui sont convaincus de crimes contre l’humanité. Les membres de la Séléka, qui font partie du nouveau Gouvernement de Transition, devront aussi s’expliquer le moment venu. Les opérations de sécurisation, telles que celle de Sibut, doivent être engagées sur tout le territoire, l'objectif étant de sécuriser sans tarder les frontières poreuses du pays. Il faut remettre les administrations en route - leurs tâches sont immenses - en remotivant des fonctionnaires, restés depuis trop longtemps sans travail ni salaire. Il faut rassurer une population centrafricaine meurtrie. Faire en sorte que les habitants puissent regagner leurs quartiers en toute sécurité. Résoudre les urgences sanitaires et alimentaires qui affectent le pays tout entier. Organiser partout des réunions de réconciliation et de pardon. Mettre en place des comités de médiation, comme à Bangassou. La Dame de fer devra se rendre dans les quartiers, dans les provinces, partout où des populations éplorées attendent des secours. Car les espoirs suscités par son élection sont immenses. Mais elle doit pouvoir compter sur tous les Centrafricains.Il faut que, sans rien abandonner de leur vigilance, ils acceptent d'unir leurs efforts pour aider à soulager les immenses souffrances d'un peuple meurtri. Le Centrafrique ne sera sauvé que par les Centrafricains. Centrafricains, MABOKO NA MABOKO !(Centrafricains, la main dans la main !) A de Kitiki 06/02/2014
Billet de blog 6 février 2014
CENTRAFRIQUE: URGECE ABSOLUE: SECURISER TOUT LE TERRITOIRE
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