CENTRAFRIQUE :L’INSUPPORTABLE ARROGANCE D’IDRISS DEBY, PRÉSIDENT DU TCHAD Il ne faut pas confondre IDRISS DEBY, le despote, avec le peuple tchadien. Ce peuple qui a vécu, jusqu’ici, en bonne intelligence et en harmonie avec ses voisins et frères centrafricains. Les mariages inter-religieux ont toujours été nombreux de part et d’autre de la frontière. Beaucoup de Tchadiens sont à la fois musulmans et Centrafricains. Il est donc absurde de parler de guerre de religions. Le peuple tchadien est aussi victime du tyran de N’Djamena. Bouffi d’orgueil et dopé par la manne pétrolière. Adoubé par la France qui semble l’avoir désigné comme Gouverneur de l’Afrique Centrale pour service rendu au Mali. Idriss Déby se voit déjà comme le gendarme de toute la région...CENTRAFRIQUE : LE TERRITOIRE DES OUKAZES DE DEBY Le Centrafrique est considéré par le Président du Tchad comme une annexe de son territoire. Sa soldatesque a franchi la frontière sans autorisation, pour y placer des hommes de main qui ont plongé la R.C.A dans un véritable chaos. Confronté à sa propre rébellion qui a failli le chasser du pouvoir, Déby aurait été sans doute destitué si Nicolas Sarkozy n’avait pas volé à son secours. Il est obsédé par la constitution d’une sorte de « Cinquième Colonne » qui aurait pour sanctuaire la R.C.A. A cela, il faut ajouter les énormes ressources minières et pétrolifères du Centrafrique, sur lesquelles il lorgne avec gourmandise…MASSACRES Le lundi 31 mars 2014, après une kyrielle de dévoiements sanglants de la part des soldats tchadiens de la MISCA, l’irréparable se produit. Au Km 12, prétextant avoir été agressés à la grenade, ils tirent sur la foule qui était en train de faire son marché. 60 Centrafricains au moins sont fauchés par les mitrailleuses lourdes… Au lieu de condamner immédiatement ces massacres, au lieu d’ordonner ensuite une enquête nationale et internationale, le Premier Ministre de la Transition s’est contenté de reprendre les mensonges du Commandant de la MISCA. C’était une déclaration intempestive. Une faute. Car on attend toujours les preuves de l’agression… Monsieur le Premier Ministre de la Transition : vous êtes là par la volonté du peuple et pour lui. La défense du territoire et la protection de vos concitoyens doivent être vos priorités absolues. Votre attitude a suscité, dans tout le pays, un fracas de colère et d’indignation. « .. Suspension des relations diplomatiques avec le Tchad … Les légions de DEBY doivent cesser de tirer sur les Centrafricains comme sur des pigeons… Les soldats de DEBY hors de la MISCA… » Et que dire du Général de Brigade Commandant de la MISCA ? Il n’a ordonné aucune enquête. Il a, sans hésiter, soutenu l’infâme bavure, qui pourrait être, en fait, un acte prémédité des militaires tchadiens, souhaitant provoquer un nouveau chaos en alléguant la légitime défense. Pour ce général, la vie d’un Centrafricain ne semble pas peser lourd. Il faut rappeler que la MISCA a pour mission, sous mandat de L’O.N.U., de protéger la population et de sécuriser le territoire. Apparemment, c’est un échec. Ce général doit être destitué et traduit devant un tribunal militaire. Il doit partir. Madame la Présidente de Transition : le peuple centrafricain attend de vous une déclaration solennelle. Condamnez vigoureusement ce massacre. Dénoncez les déclarations de votre Premier Ministre. Les Centrafricains se sentent abandonnés. Ne vous coupez pas de votre peuple. Initiez une grande réunion avec la population pour la rassurer. Les silences de la France et des autres Nations sont insupportables.DEVANT LES HURLEMENTS D’INDIGNATION, IDRISS DEBY CONSENT, ENFIN, A RETIRER SES TROUPES Une fois encore, il ne faut pas confondre le peuple frère tchadien avec les appétits expansionnistes du Néron des bords du Chari. Les Tchadiens ont toute leur place aux côtés des Centrafricains. La paix et l’unité de la R.C.A. ne peuvent se gagner sans eux. C’est un même peuple. En revanche, depuis trente ans environ, Idriss Déby se livre à d’obscurs scénarios en Centrafrique. D’Ange-FélixPatassé à Michel Djotodia en passant par François Bozizé, ce sont trois présidents qu’il a aidés à s’installer au pouvoir à Bangui. Il est en partie responsable du chaos d’aujourd’hui. Et c’est regrettable, car le Tchad pouvait devenir un élément stabilisateur de la sous-région. ET MAINTENANT ? Les membres de la Séléka se sont repliés au nord du Centrafrique avec armes et bagages. Les Tchadiens se sont retirés, certes. Mais déjà nous sont parvenues des rumeurs de demandes de rançons du côté de Paoua. On peut donc dire qu’aujourd’hui, le nord et le nord-est de la R.C.A sont contrôlés par la Séléka et le Gouvernement tchadien. Est-ce que cette nébuleuse séparatiste ne va pas mettre à exécution son plan machiavélique de sécession ? Il importe de rester extrêmement vigilant. La République Centrafricaine est une REPUBLIQUE UNE, INDIVISIBLE ET LAÏQUE. La mise en cause de son intégrité territoriale serait un casus belli . Le Ministre des Affaires Étrangères du Tchad, Moussa Faki Mahamat, a déclaré « …En attendant, le Tchad assurera, sans faille, la mission de paix qui relève de sa responsabilité… » Paroles lourdes de sens. À méditer. Si Idriss Déby veut se racheter devant ses frères centrafricains, il ne faut en aucun cas qu’il puisse envisager une partition de la R.C.A. A. DE KITIKI (2 avril 2014)
Billet de blog 6 avril 2014
CENTRAFRIQUE: L'INSUPPORTABLE ARROGANCE DE DEBY
Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.