joseph Akouissonne

Abonné·e de Mediapart

298 Billets

0 Édition

Billet de blog 6 novembre 2016

joseph Akouissonne

Abonné·e de Mediapart

CENTRAFRIQUE: UNION SACREE

L'union sacrée décrétée par le Président Touadera est une bonne initiative. Mais, ne vient -elle pas un peu tard? Les seules forces, que les séditieux craignaient en Centrafrique sont les SANGARIS.Depuis que la France a décidé unilatéralement leur réduction, les rebelles ont repris du poil de la bête. Semant la terreur et les massacres dans les régions qu'ils occupent illégalement...

joseph Akouissonne

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

                                                                                      CENTRAFRIQUE

                                                                                    UNION  SACREE

INITIATIVE  DE LA  DERNIERE  CHANCE ?

Il eût fallu, commencer par là. Dès que les rebelles de la Séléka et les autres milices ont, manifesté, leurs intentions belliqueuses. Dès, qu’ils avaient affiché clairement,  leur refus de déposer les armes et de se rendre au DDRR. Leurs comportements dans les régions qu’ils occupent et gèrent en autonomie, sont les prémices, à des Califats régis par la charia. Pour une République laïque et souveraine, cela est inacceptable.   Dés lors, une confrontation armée semble inévitable. La mobilisation de la Nation Centrafricaine entière, est devenue une obligation patriotique. Cette « union sacrée », initiée par le Président Faustin Archange Touadera, soutenue par les forces vives de la Nation et par plusieurs hommes politiques, est peut-être le dernier rassemblement des Centrafricains, pour défendre leur Nation. Contre les visées séparatistes des rebelles. Comme disait Barthelemy Boganda, « C’est tous ensemble » que les Centrafricains, défendront l’intégrité de leur territoire, et protégeront la population.

LES  EXIGENCES  DE  L’UNION  SACREE

Cette initiative d’Union Nationale, ne doit pas rester au niveau des intentions. Elle doit avoir un contenue de rigueur et d’exigence.  Tout, doit tendre vers un seul but. Amener les bandes armées, de gré ou de force à, la table des négociations.  Si les bandes armées s’obstinent, dans leur refus de tout dialogue. S’ils ne libèrent pas les régions qu’ils occupent, illégalement, la preuve en serait faite, qu’ils sont véritablement les ennemis de la République centrafricaine. C’est désormais un défi qu’ils lancent à la communauté internationale et aux autorités centrafricaines. C’est  une menace pour l’Afrique en général et le Centrafrique en particulier. Une menace pour la France, pour l’Europe.  Si on laisse le Centrafrique se disloquer, ses frontières contestées, c’est un chaos au cœur du continent. Qui risque de gagner les Etats de la sous/région. Le surgissement des périls est donc sérieux. Les Etats de l’Afrique centrale seront déstabilisés et gangrénés par une instabilité, avec son lot  de chaos sanglant et d’exode des populations. L’union sacrée ne doit pas rester une coquille vide. Si non, le peuple risque de perdre patience. Il en a plus qu’assez des hésitations des autorités. Il en a plus qu’assez des condamnations de la Minusca après chaque massacre.  Les propositions que fera l’Union sacrée doit comporter en priorité l’auto-défense des populations. Il faut les former et les armer. L’Union Sacrée c’est un ultime moyen de se défendre pour un peuple. Le départ des Sangaris laisse un vide  inquiétant. Les rebelles s’activent et se rapprochent du pouvoir. Les populations sont très inquiètes et se sentent abandonnées. La Minusca et les 300 soldats français restant ne suffiront pas. « La France n’abandonnera jamais la Centrafrique » a dit Valls premier Ministre français. La réduction des forces françaises est un abandon. Les rebelles l’ont bien compris. Ils sont aux portes de Bangui.

FACE AUX MENACES  L’UNION  SACREE  EST  PEU-ETRE  LE  DERNIER REMPART ;

Face à la menace de partition, d’un des pays membre de l’Union Africaine (UA). Face à cette guerre qui n’a de caractère confessionnel que  le nom.  Qui préfigure d’autres affrontements dans la sous-région. Le silence de l’UA est inquiétant. Elle qui devrait être en première ligne sur la problématique compliquée de la RCA. L’Union Africaine doit  sortir de sa léthargie et prendre une initiative forte en Centrafrique. Envoyer un contingent militaire de l’Union, aux cotes des forces internationales. Qui seront en première ligne avec les FACAs. L’honneur des Africains se joue aussi en Centrafrique. En outre, il faut que l’Union Africaine nomme des médiateurs, pour faciliter le dialogue entre les milices et le gouvernement légitime centrafricain.

 Le pouvoir  légitime de Touadera doit être renforcé. La Minusca doit changer son fusil d’épaule. Obliger les bandes armées à déposer les armes. Les combattre armes à la main quand ceux-ci se livrent à des massacres de populations. La Minusca doit les déloger des régions qu’ils occupent illégalement. La Minusca doit renvoyer dans leur pays les contingents de casques bleus auteurs de crimes sexuels et autres dérives. 

NE  PAS  OUBLIER  LES CENTRAFRICAINS  DE  CONFESSION  MUSULMANE

Cette Union Sacrée n’aura un sens, que si tous les Centrafricains en composent les maillons. C’est une chaine d’union fraternelle où les Centrafricains se retrouveront, pour ramener l’harmonie du vivre ensemble d’antan. On est Centrafricain avant d’être catholique protestant musulman ou animiste. Les paisibles musulmans centrafricains ont été instrumentalisés par des islamistes djihadistes venus d’ailleurs.  Il faut que, les catholiques majoritaires dans le pays, tendent la main à leurs frères musulmans. Pour les aider à vaincre leur peur. A revenir dans leur pays : la République Centrafricaine. Il faut tout faire pour extraire les paisibles musulmans centrafricains des griffes des mercenaires islamistes envahisseurs. Il faut que les autorités envoient des émissaires, auprès des  Centrafricains musulmans exilés, dans les pays limitrophes. Les aider à vaincre leur peur. Leur expliquer qu’il n ya pas de guerre confessionnelle en Centrafrique. Mais une grossière manipulation étrangère.  Cette Union Sacrée, sans la partie musulmane ne retrouvera jamais la paix.  Il faut isoler les Sélékas et leurs petits Emirs.  L’éradication  de ces bandes de séditieux est à prix.

POUR SORTIR DE L’IMPASSE

Il faut proposer aux rebelles des occupations pécuniaires. Des formations pour qu’ils ne sombrent pas dans l’errance. Des incorporations dans l’Armée Nationale, des Centrafricains égarés et ceux qui ne sont pas convaincus de crimes de guerre. En attendant leur comparution devant la Cour Pénale Spéciale de Bangui les chefs rebelles doivent assister aux dialogues nationaux sans condition et sans armes. Les mercenaires doivent être appréhendés et renvoyés dans leur pays. Puisque les Français se désengage et que la Minusca à montré ses limites. Puisque l’embargo sur les armes décrété par l’ONU persiste.  A l’absence d’une armée nationale fiable. Les autorités centrafricaines, ne pèseront pas lourd devant les rebelles qui veulent le pouvoir. C’est pourquoi pour se défendre et sortir de l’impasse,  d’autres accords d’assistance militaires avec d’autres pays s’imposent. La chine et les Etats Unis d’’Amérique. Pour ne citer que ceux-là. Les menaces sont immenses et imminentes. Il faut rassurer une population désespérée. Il faut changer de braquet et agir vite. Le temps des critiques stériles et des comportements politiciens obtus est  révolu.  L’urgence est telle, qu’on est tenter d’écrire : « … Aux armes citoyens… »

                                                                                                           A. DE KITIKI  (6 NOVEMBRE 2016)

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.