SARKOAFRIQUE
C’était le rêve, qui allait se rependre D’Alger, au Caire, de Beyrouth à Tripoli. C’était une des ses idées lumineuses, dont le Président Sarkozy, seul pouvait initier. L’U.P.M. (L’Union Pour la Méditerranée). Cette formidable union fût fêtée en grande pompe, à Paris par quarante Chefs d’Etat invité par le Président de la République Française le 13juillet 2008. Les agapes somptueux, et for chères se tinrent au Grand Palais. L’U.P.M. qui devait être un levier important de la diplomatie française fût emportée par le souffle de la révolution qui embrasa le Sud de la Méditerranée. Ajoutez à cela, la gestion calamiteuse des révoltes en Tunisie. Ces errements et ces cafouillages, jette un discrédit sur la Diplomatie française. La France donne l’impression de ne plus avoir un service diplomatique et un service de renseignement fiables. Du coup, la Présidence du G.20 et du G.8 devint compliquée.
Avec un tel environnement diplomatique, se muer, en monsieur propre, d’une finance international en perdition, est proprement mission impossible. Avec quoi se prévaloir devant le G.20 et le G.8. Quel bilan exemplaire et positif leur présenter ? Ils risquent de pouffer sous cape.
Les Américains et les Chinois ne veulent rien changer. De toutes les façons à part l’Allemagne, les pays d’Europe ne pèsent pas lourd à leurs yeux. Voilà le Président du G.20 et du G.8 N. Sarkozy bien seul.
Pas vraiment. Il reste la veille Afrique « qui n’est pas assez entré dans l’histoire… ». Disons l’Afrique au sud du Sahara. Cette Afrique chaude et mystérieuse avec son Vaudou et ses gris-gris. Cette Afrique, que le Président Sarkosy, au cours d’un voyage au Mali en 2007, après avoir traité les Africains comme des grands enfants, figé dans le passée, au Sénégal, déclara : « La France économiquement n’a pas besoin de l’Afrique… ». Ah bon ! Et l’empire Bolloré sur le continent, qui exploite pratiquement tous les ports de l’Afrique francophone. Les milliers d’entreprises françaises, qui font des affaires mirobolantes. Le pétrole du Gabon, du Congo, l’uranium du Niger et de Centrafrique etc.
Jusqu’ici, le Président Sarkozy donne l’impression d’avoir peur de l’Afrique et des Africains. Il aborde l’Afrique que sous l’angle démographique. Le Milliard aujourd’hui et les 2Mdrs d’africains demain, paraissent aux yeux du Président Sarkozy comme des envahisseurs en devenir de la vielle Europe. D’où une politique de circulation des personnes restrictive et ingrate vi à vis des ressortissants des anciennes colonies, qui ont pourtant tant donné à la France.
Faire miroiter aux Africains un strapontin au Conseil de Sécurité, leur faire croire qu’ils auront tout leur place au G.20, s’apparente à de la démagogie. Ce brusque intérêt pour un Continent moqué et méprisé jusqu’à maintenant, est extraordinairement douteux.
Les Africains ne sont pas dupes. Ils savent qu’ils sont entrain de gravir les parois du gouffre dans lequel on les à confiné, et qu’on voudrait les emmurer à jamais, pour se hisser à l’air libre. Ils y sont. En silence, la nouvelle génération d’Africains, a pris conscience que sa force réside dans une sorte de « Retour au pays natale » comme dirait Aimé Césaire. Que le baobab tient debout grâce à ses racines. Que l’acquis des sciences, et des préceptes universels des Droits de l’homme, doivent d’abord être concilié avec les valeurs de la terre africaine, qui sont, sociabilité, partage justice et solidarité. L’Afrique est sûrement envoie de créer un model humaniste de développement puisé dans les entrailles de sa vielle terre.
Que le Président Sarkozy fasse un voyage éclaire à la réunion de l’U.A (Union Africaine) à Addis Abeba (Ethiopie) pour montrer aux Africains, l’importance qu’ils ont à ses yeux semble un peu sur jouer et un peu tardif. Les Africains sont loin d’être naïfs, il y’a longtemps qu’ils ont compris, le sens du marché des dupes. Rien ne sera plus comme avant sur le très vieux Continent.
« Qui nait dans la brousse, ne connait pas la frousse. »( Proverbe Namibien)
A.de KITIKIaaa