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Billet de blog 7 mai 2015

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CENTRAFRIQUE: PEDOPHILIE ET AGRESSIONS SEXUELLES RELENTS ESCLAVAGISTES ET NEO-COLONIAUXX

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CENTRAFRIQUE : PÉDOPHILIE ET ABUS SEXUELS SUR MINEURS : - RELENTS ESCLAVAGISTES ET NÉO-COLONIAUX Hallucinante et dégoûtante, intellectuellement irrecevable, humainement condamnable : comment qualifier autrement la saillie de Jean–Pierre Chevènement, ancien ministre de François Mitterrand, à propos des militaires violeurs et pédophiles en Centrafrique ? C’est une déclaration pornographique et salace, dégradante pour son auteur et humiliante pour les Nègres du monde entier - surtout pour la femme noire, objet sexuel des colons et mythe sexuel fantasmé des esclavagistes des Antilles et de l’Amérique du nord. C’est un naufrage pour le brillant politicien de sa génération qu’il fut. Rappelons les faits : sur Europe 1, le 3 mai 2015, il se lâche : « … Il est clair que le fait de se trouver au contact des populations malheureuses, abandonnées, peut favoriser des comportements de ce type… » Autrement dit, le viol et les abus sexuels perpétrés sur des enfants à Bangui par des militaires français ne sont que des manifestations naturelles de prédateurs sexuels blancs à l’encontre de Noirs. Sans broncher ni manifester une quelconque gêne, il poursuit : «… Le viol des femmes et des enfants africains est un phénomène qui date de très longtemps, et qui a connu son apogée avec l’esclavage et la colonisation… Un peintre flamand, Christian van Couwenbergh (1604-1667) réalise un tableau, que l’on peut trouver fièrement exposé en France au musée de Strasbourg… La toile intitulée « Le rapt de la Négresse ou le viol de la Négresse » représente deux jeunes Européens nus s’apprêtant à violer une Noire… » Le supplice des enfants de Bangui est donc, pour monsieur Chevènement, quasiment normal. Laissez nos braves soldats tranquilles ! Les viols sur les Négresses et la pédophilie sur des enfants africains sont dans l’ordre des choses. Pendant longtemps, les colons se sont livrés à toutes sortes d’avilissements sur les populations africaines. Les déchets humains de la société française que l’on expédiait dans les colonies se croyaient supérieurs à cause de la couleur de leur peau, qui, pour eux, était un critère d’intelligence. Disposer sexuellement de l’Africaine ou de l’enfant africain sans leur consentement était donc un droit. On pouvait leur faire subir des abus qui n’étaient pas considérés comme des délits. Délits qui, rappelons-le, sont passibles des Assises. Les éructations - n’ayons pas peur des mots - de monsieur Chevènement sont scandaleuses. Imaginez un instant des Noirs se livrant à des abus sexuels sur des Blanches et cherchant, ensuite, à se faire pardonner ! Il fut un temps où, en Amérique du nord, un Noir qui osait regarder une Blanche, même de manière innocente, pouvait être écorché vif ou pendu. Soulignons qu’aucun média, aucun journaliste, aucune association antiraciste ne semblent s’être indignés des propos odieux de l’ancien ministre, qui nous replongent dans les affres de l’esclavagisme et du colonialisme. Décidément, il est urgent que les Nègres du monde entier se redressent pour dire non au mépris, à l’injure et pour promouvoir les valeurs qui leur sont propres. Mais il faut que les Africains, tout en s’ouvrant au monde, demeurent vigilants. Car, aujourd’hui, l’occident blanc regarde l’Afrique avec les yeux de Chimène ! Tant mieux ! C’est positif. Toutefois, les Africains ne doivent pas être naïfs : l’esclavage et le colonialisme ont laissé, dans le cerveau de certains Blancs, des scories pratiquement indélébiles. Pour ceux-là, les Nègres resteront toujours des Nègres, dans le sens méprisant du terme. C’est pourquoi l’Afrique doit se souvenir du passé et ne pas se laisser duper. Pour juger de l’affaire des viols, il faut que les Autorités de la Transition convoquent d’urgence les ambassadeurs des pays dont les soldats sont soupçonnés. L’U. A. (Union Africaine) doit, elle aussi, monter au créneau. Car les jeunes filles et les enfants victimes des pédophiles de Bangui attendent que justice leur soit rendue. Des actes infamants ne peuvent pas rester impunis.P.S. Nous apprenons avec satisfaction, que le Ministre de la justice de Centrafrique, annonce qu’il va engager une action en justice contre les soldats violeurs, et pédophiles. Dont acte. Il aurait fallu réagir plutôt, et avec force. Le Centrafrique est un pays souverain. A. DE KITIKI (7mai 2015)

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