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Billet de blog 7 décembre 2015

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CENTRAFRIQUE: ELECTIONS PR2SIDENTIELLES

Au moment ou approche les élections présidentielles en Centrafrique. La démocratie oblige d'évaluer avec rigueur le patrimoine et le passe de certains candidats

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CENTRAFRIQUE : ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES

1-  LE  PATRIMOINE  ET  LE PASSE  DES  CANDIDATS  DOIVENT  ÊTRE CONNUS  DES  ÉLECTEURS

 2-  IL FAUT  DEBATTRE  DU PROJET  DE  SÉNAT

 1- LE PATRIMOINE DES CANDIDATS

Pour éviter que ne recommencent, au détriment de la population, les enrichissements illicites de certains politiciens et dirigeants centrafricains, pour mettre fin aux mauvaises gouvernances du passé, il faut un examen, rigoureux et transparent, du patrimoine des candidats aux élections présidentielles.

Car on peut se poser des questions : qui finance les candidats sans fortune connue ? Qui achète les voix d’une population affamée en distribuant des cadeaux ? Tout le monde sait, à Bangui, qu’un bon nombre de candidats sont des mercenaires de pays étrangers, qui espèrent mettre la main sur les richesses minières et forestières centrafricaines. Il est de notoriété publique que ceux qui ont accédé à la tête du pays après la disparition tragique de Barthélemy Boganda n’avaient aucune fortune au départ. Ils se sont outrageusement enrichis en pillant les caisses de l’État. Pendant qu’ils se construisaient des villas luxueuses, garnissaient leurs comptes en banque et roulaient en 4x4 climatisés, la population végétait dans une pauvreté et un dépouillement insupportables.

Il ne faut pas chercher plus loin les causes du drame sanglant que vit la République Centrafricaine aujourd’hui. La descente aux enfers de ce pays qui semble être abandonné par les dieux, est corollaire des mauvaises gouvernances qui se sont succédé.

 Il faut absolument élaguer la liste des candidats : on en compte environ 43 pour un pays de 4 millions d’habitants ! C’est incompréhensible. Les plaisantins, et Dieu sait qu’il y en a, doivent être écartés. Ils nuisent à la démocratie. Il faut répéter aux candidats que diriger un pays est un sacrifice. On n’accède pas à la magistrature suprême pour s’enrichir ou servir son clan, son ethnie et sa religion.

Si on se présente pour devenir Président de la République, c’est pour être au service de son pays et de son peuple.

LE PASSE DES CANDIDATS

 Certains candidats ont, de près ou de loin, participé à des gouvernements qui ont des responsabilités dans le chaos sanglant centrafricain. On ne doit pas faire comme si de rien n’était. On ne doit pas donner l’impression de prendre les mêmes et de recommencer les turpitudes.

Certes, tous les candidats ont le droit imprescriptible de se présenter en tant que Centrafricain.

Toutefois, leur passé doit être évoqué, sans pour autant être un handicap  à leur candidature. C’est à l’organe de l’état chargé du bon déroulement des élections qu’il appartiendra de trancher.

LE PROJET  DE SÉNAT

C’est une absurdité. Un pays exsangue comme le Centrafrique n’a pas besoin d’une chambre supplémentaire pour politiciens en retraite. Les députés élus du peuple suffiront largement comme contre-pouvoir. Un sénat, c’est une ligne budgétaire importante et inutile.  Les indemnités et les crédits de fonctionnement alloués par l’État seront autant de manque à gagner pour le développement du pays. Il faut cesser d’imiter la France. La République Centrafricaine n’a pas les moyens des se payer le luxe d’une telle gabegie. La priorité, c’est de sortir le peuple centrafricain de la misère. Pour cela, on n’a pas besoin de sénat.

 Le pays a besoin de tout urgence : D’hôpitaux, d’un système éducatif renforcé et fiable. D’une agriculture performante pour nourrir la population. D’une Armée, Nationale Forte pour  maintenir la paix, protéger les populations et garantir l’intégrité du territoire.

REFERENDUM

Il faut dire oui à cette nouvelle constitution. A condition qu’y figure la Parité hommes femmes.  Que les responsables des crimes de guerre et contre l’humanité, soient poursuivis devant les juridictions centrafricaines. Que l’impunité soit à jamais bannie. Que le peuple soit consulté à, tout moment…

ALLA  GBOU  NI  NGANGOU.  ALLA   ZIA  NI  A  TI  A  PE ! (Tenez bon. Ne laissez pas tomber !)

VIVE  LA  RÉPUBLIQUE  CENTRAFRICAINE,  DÉMOCRATIQUE, 

LAÏQUE,  UNE  ET INDIVISIBLE !

A. DE KITIKI      

(7 décembre 2015)

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