L’ U.M.P, LA GAUCHE ET LES MEDIAS
L’U.M.P.
Dans l’indifférence, ou avec la complicité, consciente ou inconsciente, d’autres forces, le Front National tisse sa toile…
L’U.M.P., en lambeaux, n’offre aucune proposition politique claire aux Français. Empêtrée dans des luttes fratricides, elle vit dans le rêve du messie Sarkozy, pourtant cerné par de probables procès.
Claude Guéant, l’homme lige de la Sarkozye, de plateaux de télévision en studios de radio, se suicide en direct, justifiant, par des arguties maladroites, sa mise en cause dans des affaires de gros sous. On se demande comment ce serviteur modèle de l’administration française peut, à ce point, se révéler aussi inconséquent.
Jean-François Copé, le président par intérim de l’U.M.P., s’est transformé en factieux, appelant à la rue, à des troubles, aux « printemps des cons… » Les députées U.M.P. Valérie Rosso-Debord et Nadine Morano, battues aux dernières législatives, ayant perdu toute légitimité élective, sont les plus virulentes, les championnes du Hollande Basching. Certains responsables de l’U.M.P. pervertissent leur intelligence en se vautrant dans les invectives à l’endroit du Président de la République démocratiquement élu. Quoi de plus pathétique que de voir la droite se transformer en leader d’un Mai 1968 à l’envers ! Se rend-elle compte qu’elle compromet sa gouvernance, si, un jour, l’alternance joue en sa faveur ? Comment un grand parti - républicain mais pour combien de temps encore ? - en est- il arrivé là ? L’U. M.P nous rejoue-t-elle aujourd’hui le suicide du Temple du soleil ?
LA GAUCHE
Quant au parti socialiste, c’est le combat des chefs dans un village gaulois. La rue de Solferino, ce hameau, s’est murée dans un silence assourdissant. Il est vrai que François Hollande a remplacé les promesses du Bourget par d’autres choses. Est-ce une raison de le laisser seul face à la meute de droite, de toutes les droites, soutenues par le clergé français, qui ont investi depuis des mois les rues des villes en France ?
Une clarification s’impose d’urgence au sein du Parti Socialiste et de ses députés. A commencer par le Président de l’Assemblée Nationale, à majorité socialiste, qui dresse sa crête écarlate, tel le fier coq gaulois, pour contester certaines décisions du gouvernement !
On ne demande pas aux députés socialistes d’être des godillots, mais d’avoir une certaine cohérence : ou ils soutiennent Hollande, malgré le sentiment d’avoir été trahis à cause des promesses non tenues ; ou ils renversent le gouvernement Ayrault et on passe à autre chose.
Il en va de même pour le parti des écologistes : il leur faudra aussi choisir entre soutenir franchement le gouvernement socialiste auquel ils participent, ou en partir.
Que certains ministres deviennent taiseux, avalent leur ego surdimensionné, ou s’en aillent ! Le Premier Ministre Héraut devrait, dorénavant, mettre fin aux fonctions de certains d’entre eux, qui se pavanent dans les médias en jouant aux jeunes lionceaux.
Il faut être clair : le Président Hollande a été élu pour un quinquennat par le peuple français. Il a un programme. Il n’est là que depuis un an. Personne ne peut aller plus vite que le temps ! Mesdames et messieurs de la Droite, respectez les préceptes de la Démocratie et ne jugez ce pouvoir de gauche qu’à la fin du temps imparti !
Vous avez été plus de dix ans à la direction des affaires du pays. Si vous aviez fait ce qu’il fallait, le pays n’en serait pas là.
LES MEDIAS
Les médias français semblent être atteints par une sorte de pandémie incurable, qui a pour nom le panurgisme. Les symptômes de cette pathologie, qui met à mal la déontologie journalistique, ont été confirmés par l’énorme manipulation du Front National pendant sa fête du 1er Mai.
En effet, les chaînes d’informations en continu, dans leur précipitation habituelle, se sont laissé piéger. Leurs journalistes avaient annoncé, en direct, qu’il y avait foule à cette manifestation, une foule plus importante que celle de l’année dernière. En arrière-plan, on pouvait effectivement, apercevoir une foule compacte.
En réalité, les directs étaient faits depuis les lieux et les places fixés par la propagande frontiste. Il a fallu un reportage de France 3 le lendemain pour dévoiler la supercherie. Comme toujours, cette faute, car c’est une faute déontologique, n’a été suivie d’aucun mea culpa de la part de leurs auteurs.
Rarement la République aura souffert d’autant de vilenies. Des députés républicains se transforment en factieux. La droite, championne de l’ordre, prône des actions séditieuses. L’U.M.P. Henri Guaino éructe qu’il n’obtempèrera pas à la convocation de la police nationale. Il faudra que le juge le contraigne par la force au nom du peuple. C’est incroyable et insupportable ! Claude Guéant, l’ex-bras droit et l’homme de l’ombre du Président Sarkozy est soupçonné d’avoir confondu les caisses noires du Ministère de l’Intérieur avec ses propres deniers. Partout, dans la savane française, ce ne sont que rumeurs d’affaires aux relents fétides. La France est-elle vraiment devenue une République bananière ?
Or, pendant ce temps, la presse française, à quelques exceptions près, détourne les yeux. Au lieu de s’indigner, d’alerter, de faire œuvre de pédagogie, pour réveiller ce peuple français qui semble être gagné par la peur et la résignation, elle s’occupe ailleurs. Alors qu’elle doit être la piqûre de rappel de la démocratie, elle ne joue pas son rôle de chien de garde. Car l’un de ses devoirs est de rappeler qu’une République digne de ce nom doit avoir une véritable opposition républicaine qui propose et amende, au lieu de se croire au-dessus des lois.
Il est urgent que la presse cesse de jouer les pythies. Qu’elle s’abstienne de relayer les sondages, qui manipulent et façonnent l’opinion. Le rôle premier d’une presse libre, c’est de porter haut et sans peur les préceptes de la République.
P.S. : A l’U.M.P., les limites de l’insupportable ont été franchies depuis longtemps. Un Député de ce parti, Mr Jean-Sébastien Vialatte se lâche sur Twitter. : « Les casseurs sont surement des descendants d’esclaves, ils ont des excuses Et Taubira (Garde des sceaux descendante d’esclaves) va leur donner une compensation. » Cette ignominie raciste, faisant un parallèle odieux, entre les descendants d’esclaves et les casseurs du Lundi soir à Paris n’a suscité que de timides réactions dans les médias. Quelqu’un se serait lâché, ainsi sur la communauté juive, arabe ou autre, les condamnations et les indignations auraient fusé de partout. Deux poids deux mesures. On attend les condamnations du Président de L’U.M.P. Mr Jean-François Copé, et du Parti Socialiste.
Charles Pasqua avait à l’époque donné ce conseil à ces ouailles : « Quand on remue la merde, il faut éviter de le faire, devant un ventilateur »
A. DEKITIKI
(14 mai 2013)