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Billet de blog 17 novembre 2011

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Victor Hugo:" Vous avez la Force, nous avons le Droit"

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

«VOUS AVEZ LA FORCE , NOUS AVONS LE DROIT"

(Victor Hugo)

Nous assistons, interdits et impuissants, au dépouillement des citoyens, de leur démocratie. On zappe le peuple pour n’écouter que la puissance d’argent à travers ses serviteurs : Les agences de notation. Les Etats souverains ont abdiqué en rase campagne devant les coups de boutoirs des coffres-forts. Triple Acomme Austérité, voilà la nouvelle doxa reprise en boucle par les médias. Catastrophe, ruine, banqueroute, Etats en état de cessation de paiement, ont fini de plonger les citoyens européens tétanisés dans l’insupportable sentiment de résignation.

A ce rythme-là, les élections deviennent caduques. Plus besoin de solliciter l’avis du peuple, comme la démocratie l’exige ! On demande directement aux agences de notation, aux marchés financiers, de nommer les Présidents de Conseil et les premiers Ministres.

N’est-ce pas, d’ailleurs, ce qui vient de se produire, sous nos yeux, en Grèce et en Italie ?

En Grèce, c’est un technocrate qui est chargé de former le gouvernement. Et, dans ce gouvernement, oh ! Surprise ! Un héritier de la Grèce des colonels et donc de l’extrême- droite, fait son entrée ! Aucune voix ne se lève en Europe pour protester. Inquiétant…

En Italie, c’est un autre économiste, dont la compétence est saluée par les milieux financiers internationaux, qui est nommé Président du Conseil.

Les citoyens grecs et italiens crient leur indignation dans les rues d’Athènes et de Rome – mais est-ce qu’on les entend ? Le souffle de leurs protestations légitimes est noyé par les vociférations illégitimes de la finance internationale. Jusqu’à quand ce hold-up du droit des citoyens va-t-il s’installer en Europe ?

Si l’on n’y prend garde, la stabilité des Etats européens est menacée. Le peuple, lassé, peut passer de l’état de résignation à un état d’indignation, ensuite de révolte. L’histoire nous en fournit des exemples multiples.

Pour que nous ne sombrions pas dans des lendemains incertains, il faut que les élus, à qui le peuple a donné mandat, s’affirment haut et fort et tapent du poing sur la table, afin de redonner à la politique sa primauté sur les puissances d’argent.

Car des solutions existent. Prenons le cas de la France. Il faut cesser de dire que c’est un pays ruiné. C’est faux. Le pays a d’énormes potentialités : humaines, scientifiques et financières. L’Etat français est tout simplement victime d’une gabegie qui remonte à environ trente ans.

Au lieu d’emprunter à tour de bras sur les marchés financiers internationaux, on aurait pu penser, par exemple, à la faramineuse épargne des Français. Ils seraient ainsi devenus maîtres de leur destin et de la gestion de leur état.

Puisque nos éminents économistes ne sont plus d’accord entre eux - il suffit de les écouter débattre sur les plateaux de télévision ! - les élus du peuple doivent prendre leurs responsabilités et tirer les conséquences de ce qui se passe.

Les citoyens européens peuvent très bien, à juste titre, refuser de payer la note des dérives de la finance internationale. Les responsables des spéculations indécentes existent, ils sont clairement identifiés. Ne faudra-t-il pas, un jour, leur demander des comptes ?

Car le danger guette : le refus de demander son avis au citoyen désemparé, de passer outre ses préoccupations, ne va-t-il pas le rendre attentif aux chants des Sirènes des populistes bateleurs ?

N’est-ce pas ainsi que les extrémistes de tout bord, déguisés en républicains, s’emparent de la Démocratie ?

L’histoire est là pour nous le rappeler.

Mais, n’oublions pas, comme le disait Victor Hugo : « Vous avez la force, nous avons le droit ».

A . de KITIKI

«VOUS AVEZ LA FORCE , NOUS AVONS LE DROIT !» (2)

(Victor Hugo)

Nous assistons, interdits et impuissants, au dépouillement des citoyens, de leur démocratie. On zappe le peuple pour n’écouter que la puissance d’argent à travers ses serviteurs : Les agences de notation. Les Etats souverains ont abdiqué en rase campagne devant les coups de boutoirs des coffres-forts. Triple Acomme Austérité, voilà la nouvelle doxa reprise en boucle par les médias. Catastrophe, ruine, banqueroute, Etats en état de cessation de paiement, ont fini de plonger les citoyens européens tétanisés dans l’insupportable sentiment de résignation.

A ce rythme-là, les élections deviennent caduques. Plus besoin de solliciter l’avis du peuple, comme la démocratie l’exige ! On demande directement aux agences de notation, aux marchés financiers, de nommer les Présidents de Conseil et les premiers Ministres.

N’est-ce pas, d’ailleurs, ce qui vient de se produire, sous nos yeux, en Grèce et en Italie ?

En Grèce, c’est un technocrate qui est chargé de former le gouvernement. Et, dans ce gouvernement, oh ! Surprise ! Un héritier de la Grèce des colonels et donc de l’extrême- droite, fait son entrée ! Aucune voix ne se lève en Europe pour protester. Inquiétant…

En Italie, c’est un autre économiste, dont la compétence est saluée par les milieux financiers internationaux, qui est nommé Président du Conseil.

Les citoyens grecs et italiens crient leur indignation dans les rues d’Athènes et de Rome – mais est-ce qu’on les entend ? Le souffle de leurs protestations légitimes est noyé par les vociférations illégitimes de la finance internationale. Jusqu’à quand ce hold-up du droit des citoyens va-t-il s’installer en Europe ?

Si l’on n’y prend garde, la stabilité des Etats européens est menacée. Le peuple, lassé, peut passer de l’état de résignation à un état d’indignation, ensuite de révolte. L’histoire nous en fournit des exemples multiples.

Pour que nous ne sombrions pas dans des lendemains incertains, il faut que les élus, à qui le peuple a donné mandat, s’affirment haut et fort et tapent du poing sur la table, afin de redonner à la politique sa primauté sur les puissances d’argent.

Car des solutions existent. Prenons le cas de la France. Il faut cesser de dire que c’est un pays ruiné. C’est faux. Le pays a d’énormes potentialités : humaines, scientifiques et financières. L’Etat français est tout simplement victime d’une gabegie qui remonte à environ trente ans.

Au lieu d’emprunter à tour de bras sur les marchés financiers internationaux, on aurait pu penser, par exemple, à la faramineuse épargne des Français. Ils seraient ainsi devenus maîtres de leur destin et de la gestion de leur état.

Puisque nos éminents économistes ne sont plus d’accord entre eux - il suffit de les écouter débattre sur les plateaux de télévision ! - les élus du peuple doivent prendre leurs responsabilités et tirer les conséquences de ce qui se passe.

Les citoyens européens peuvent très bien, à juste titre, refuser de payer la note des dérives de la finance internationale. Les responsables des spéculations indécentes existent, ils sont clairement identifiés. Ne faudra-t-il pas, un jour, leur demander des comptes ?

Car le danger guette : le refus de demander son avis au citoyen désemparé, de passer outre ses préoccupations, ne va-t-il pas le rendre attentif aux chants des Sirènes des populistes bateleurs ?

N’est-ce pas ainsi que les extrémistes de tout bord, déguisés en républicains, s’emparent de la Démocratie ?

L’histoire est là pour nous le rappeler.

Mais, n’oublions pas, comme le disait Victor Hugo : « Vous avez la force, nous avons le droit ».

A . de KITIKI

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.