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Billet de blog 21 novembre 2016

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DONALD TRUMP: SUPREMATIE BLANCHE A LA MAISON BLANCHE

Un adepte du racisme et de l'exclusion vient d’accéder à la tête d'un pays le plus puissant du monde. Quels sont les conséquences pour le monde...

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ÉTATS- UNIS D’AMÉRIQUE :

SUPRÉMATIE  BLANCHE A LA MAISON BLANCHE

DONALD TRUMP ET SES SEIDES

          Le Ku-Klux-Klan à la Maison Blanche ? Qui l’eût cru ? Au 21e siècle ? Est-ce qu’on mesure bien la gravité  de l’événement, la gravité de cette menace qui pèse sur la démocratie mondiale ? Les USA sont encore la première puissance du monde. Le surgissement d’un Donald Trump à leur tête est un symbole catastrophique. Les commentateurs et autres observateurs  de la chose politique ne semblent pas en avoir pris l’exacte mesure.

          Adolph Hitler était, lui aussi, un disciple de la suprématie aryenne et de l’infériorité des humains qui n’ont pas la peau bien blanche. Dans l’imaginaire blanc, la couleur noire est assimilée à la malédiction. Funeste rhétorique qui a permis aux blancs occidentaux de justifier  la traite des Nègres. Pour beaucoup d’entre eux, les non-blancs seront toujours inférieurs. 

          Les petits Blancs du sud profond des USA, qui ont voté pour Donald Trump, ont été séduits par ses éructations nauséabondes, qui n’ont rien à envier aux vomissures infectes d’Hitler destinées à galvaniser le peuple allemand. La peur du déclassement, la peur pour ces Blancs de devoir bientôt devenir démographiquement minoritaires ont fini par remplir les urnes en faveur du nouveau président.

          Certes, Donald Trump n’est pas nazi, mais la rhétorique qu’il a utilisée pendant la campagne, avec sa sémantique racialiste et suprémaciste, n’est pas très éloignée des vociférations d’Hitler. Il s’est vautré avec délectation dans le marigot infect et puant du racisme, du sexisme et de la xénophobie. Avec lui ont ressurgi les reliquats des atrocités sanglantes commises au temps de l’esclavage. Son équipe est effroyablement composée de racistes, adeptes de la suprématie blanche. Certains membres sont d’ailleurs proches du Ku-Klux-Klan, l’organisation qui prône, purement et simplement, le rejet des Noirs.

QUEL AVENIR POUR LES USA ET LE MONDE ?

          Il faut s’attendre à un bouleversement des équilibres mondiaux - à moins que Donald Trump ne mette beaucoup d’eau dans sa bière…Pendant la campagne présidentielle, il n’a nulle part été question de l’Afrique ou de l’Europe. On peut donc craindre un dangereux et frileux repli sur soi des dirigeants américains.

          Il est tout aussi regrettable de constater le mutisme des dirigeants européens face au président élu. A part une molle réaction de François Hollande, l’Europe a brillé par une inaction déplorable face à l’inacceptable : le racisme affiché de la première puissance du monde. Heureusement, des citoyens français et des expatriés américains ont manifesté à Paris contre le danger du « Trumpisme ».

          Il faut que ces mouvements de protestation s’amplifient, car cette détestable rhétorique populiste, raciste et d’exclusion risque de pousser le monde au bord du précipice. Donald Trump a des adeptes  en Europe qui lui ont fait déjà allégeance : une bonne partie des pays de l’Europe de l’Est et, en France, Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy à travers des déclarations ambiguës.

QU’EN EST-IL EN AFRIQUE ?

          Sur le continent noir, c’est, comme d’habitude, une omerta insupportable. Face à Donald Trump et à la menace qu’il représente, le silence des dirigeants africains est incompréhensible et choquant.

          L’Afrique noire devrait être en première ligne pour défendre la dignité de l’homme noir aux Etats- Unis et ailleurs. Donald Trump n’a-t-il pas aboyé que : « Les Africains sont des fainéants ! Ils ne travaillent pas assez… », ignorant superbement que ce sont des esclaves noirs arrachés à leur terre d’Afrique qui ont contribué en grande partie à l’édification des États-Unis d’Amérique. On ne rappelle pas suffisamment que la Maison Blanche a été bâtie par des esclaves noirs et que des fouilles, dans le périmètre de la résidence du président américain, ont mis en évidence des ossements d’esclaves noirs…

          Mais, selon le proverbe africain, « tant que les lions n’auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse seront toujours à l’avantage du chasseur. » L’urgence est que, désormais, les dirigeants noirs s’insurgent devant tout ce qui attaque la dignité du noir.

           L’Afrique change de visage. Elle devient un objet de convoitise pour le monde entier. Les Africains doivent donc rester vigilants, pour éviter de se laisser abuser une fois de plus. On devra respecter le noir, quand on voudra commercer avec lui. La nouvelle génération d’Africains est prête à laver le mépris qu’ont subi le continent noir et ses habitants. La disparition des mauvaises gouvernances, qui les ont accablés de maux jusqu’à aujourd’hui, est proche et va aider l’Afrique à progresser dans la bonne direction.

          Donald Trump et ses semblables, en Europe et ailleurs, seraient bien avisés de cesser d’attiser la haine des autres, des non-Blancs. Faute de quoi, ils courront le risque de voir se retourner contre eux ces nouvelles générations d’Africains qui s’impatientent, ne supportent plus le mépris et veulent prendre en main les destinées de leur continent.  (21NOVEMBRE 2016)   JOSEPH  AKOUISSONNE

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