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Billet de blog 25 mai 2015

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CETRAFRIQUE/ VOICI VENU LE TEMPS DES FEMMES

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

CENTRAFRIQUE : VOICI VENU LE TEMPS DES FEMMES ! « La femme est l’avenir de l’homme… » Tout le monde se souvient encore de la chanson de Jean Ferrat. Est-ce qu’au vu de ce qui se passe au pays des Bantous : mauvaise gouvernance, chaos sanglant des coups de force, avec leur cohorte de souffrances et de morts, on ne serait pas fortement enclin à penser qu’en Centrafrique : « La femme pourrait être l’avenir de la nation… » ? Car, jusqu’à présent, ce sont des hommes qui ont mené le pays au bord du gouffre. Si on avait pu compter au moins 50 pour cent de femmes dans tous les rouages importants de l’état, on n’en serait certainement pas là. La solution aux crises interminables que traverse le Centrafrique depuis l’indépendance du pays est peut-être la femme. Entendons-nous bien : il n’est pas question de pratiquer une discrimination sexiste à l’envers ! Mais il faut reconnaître que, depuis l’indépendance, d’instabilité en instabilité, le Centrafrique n’a cessé de régresser : or, pendant tout ce temps, les femmes ont été fermement tenues à l’écart des rênes du pouvoir et le pays n’a été gouverné que par des hommes. Le moment n’est-il pas venu de confier, enfin, la direction suprême à une femme ? Ou de composer un gouvernement parfaitement paritaire hommes/femmes ? Profitons de la crise pour nettoyer les écuries d’Augias centrafricaines ! Pour débarrasser le pays des oripeaux de la misogynie séculaire qui gangrène toute l’humanité ! Les femmes ne peuvent plus être confinées dans les tâches ménagères. En Centrafrique, on compte aujourd’hui presque autant de femmes diplômées que d’hommes. Et ce sont elles qui animent en grande partie l’économie informelle. Comme dans de nombreux pays d’Afrique noire, ce sont elles qui font bouillir la marmite. Le chômage endémique a réduit beaucoup d’hommes à l’inactivité. Sur les marchés, ce sont les femmes qui tiennent les échoppes achalandées. Par ailleurs, en matière de détournement de fonds, rares sont les femmes qui sont impliquées. En Centrafrique comme ailleurs, l’homme s’est toujours cru supérieur à la femme. Prisonnier de son ego surdimensionné, incapable de se débarrasser de son instinct de mâle dominant, de violence en mauvaise gouvernance, le mâle centrafricain a souvent failli à la tête de l’état. Alors, osons le dire ! Avec sa sensibilité différente de celle de l’homme, une sensibilité empreinte d’amour et de bon sens, avec sa gestion apaisée de la famille, la femme est peut-être beaucoup mieux à même de gérer un état avec rigueur et dans l’intérêt de tous. Habituée à élever l’enfant et à le protéger, elle pratiquera sans doute moins la violence et la prédation à la tête d’un état. Les prochaines élections présidentielles et législatives doivent être, pour le Centrafrique, l’occasion de démontrer qu’il est devenu une nation mature. Que, malgré la profonde et terrible nuit dans laquelle il a été plongé, ses fils - et ses filles surtout - sont capables d’inventer une nation nouvelle. A OUALI TI KODRO ALLA GBOU NI NGAGOU ALLA LONDO NA NDOUZOU ! (Femmes de Centrafrique, tenez bon. Restez debout !) En Sango langue nationale A. DE. KITIKI (25 mai 2015)

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