CORNE DE L’AFRIQUE :
L'INADMISSIBLE INDIFFÉRENCE
SOUFFRANCE INSOUTENABLE DES POPULATIONS, ENFANTS EN DETRESSE
La Corne de l’Afrique n’en finit pas d’agoniser sous l’acharnement de la sécheresse, de la famine et de l’indifférence criminelle de la communauté internationale. Cette calamité semble être là pour durer, affamant les populations et surtout les enfants. Chacun a en tête les images poignantes qu’il a pu voir, ici et là, de ceux qui sont privés de tout.
Les mauvaises gouvernances, les guerres fratricides, les manipulations et les magouilles des occidentaux et des pétromonarchies qui alimentent cette région de l’Afrique en armes afin de maintenir leur contrôle sur le continent ont fini par aggraver une situation déjà intenable.
Voilà près de soixante ans que la Corne de l’Afrique souffre de famine. Mais la communauté internationale et surtout l’Union Africaine (UA) ne trouvent pas de solutions pour mettre fin au désastre humanitaire.
SILENCE DE L’UNION AFRICAINE
La mobilisation des Africains par l’intermédiaire d’une intervention vigoureuse de l’Union Africaine s’avèrerait primordiale et urgente.
On a l’impression, au contraire, que la communauté africaine détourne les yeux, alors que la famine, mortifère, embrase la Corne du continent. Quelles sont les actions de l’Union Africaine capables d’en venir à bout ? Aucune.
Son silence est honteux. Il est criminel. C’est une désertion et une non-assistance à population africaine menacée de mort.
Pourquoi les dirigeants africains attendent-ils toujours que ce soit la communauté internationale qui vienne les aider ? Jusqu’à quand ce continent, malgré ses potentialités énormes, continuera-t-il à tendre la main ?
Ces temps-ci, l’Europe s’agite beaucoup sur le continent. Convoitée depuis longtemps pour ses matières premières, l’Afrique l’est aujourd’hui parce qu’elle est devenue un marché prometteur. Les investisseurs parient désormais sur le continent, ce qui va probablement faire le malheur d’une grande partie des Africains.
Si elle n’était pas plongée dans les turbulences à cause des gabegies en tout genre et des mauvaises gouvernances qui ont permis à certains chefs d’État cupides de piller leur pays, délaissant le développement de l’agriculture au profit des produits manufacturés provenant de l’Occident et transformant ainsi les peuples africains en assistés perpétuels, l’Afrique d’aujourd’hui serait parfaitement capable de se suffire à elle-même et d’engager avec le reste du monde des partenariats équitables.
Si des gouvernants patriotes s’attellent avec force à la bataille du développement, l’immense continent qu’est l’Afrique aura, par exemple, de quoi creuser des puits dans les endroits arides afin d’avoir de l’eau potable, de développer l’agriculture et de nourrir convenablement sa population, en premier lieu ses enfants, innocentes premières victimes de la faim.
C’est pourquoi nous demandons solennellement aux dirigeants africains de s’engager vigoureusement pour la bataille contre une famine dévastatrice. Nous leur demandons de sortir de leur torpeur pour voler au plus vite au secours de leurs frères et sœurs menacés par un désastre humanitaire.
L’Afrique doit d’abord compter sur elle-même, avant de demander l’aumône à la communauté internationale.
C’est une guerre. Une guerre contre la famine. Une guerre contre l’insoutenable agonie de la Corne de l’Afrique.
L’Union Africaine se doit d’être aux avant-postes de la lutte.
A DE KITIKI
(26 AVRIL 2017)